Pages

mardi 8 avril 2008

Nouvelle aventure! Jonathan migre vers le privé pour finir son année!

Alors voilà,

Après des emmerdes incroyables, me voilà relancé dans l'aventure de la découverte. Un petit tour au privé pour finir l'année, espérons-le en beauté!

Voilà le goéland se faisait de plus en plus différenciel progressif, c'est-à-dire que sa tâche se faisait gruger par l'enseignante qu'il remplaçait. Bon, le goéland assume, il est déjà passé par là et comprend! S'il va avoir son 40 ans dans 8 jours et qu'il ne s'est toujours pas fixé et vole de précarité en précarité, il sait bien pourquoi... Il ne choisit pas le chemin le plus fréquenté parce qu'il aime explorer...

Mais bon, quand les gens commencent à lui soumettre des formules ésotériques pour calculer son salaire et qu'il s'en indigne, quand une dame lui dit qu'il est bien chanceux d'avoir son remplacement depuis janvier pour lui faire fermer le bec, il commence à sentir la moutarde lui monter au nez-bec et il comprend que le temps de partir est venu. Quand, au même moment, l'opportunité se présente de prendre une passerelle inattendue, il n'hésite pas. La passerelle est même souple, il va finir dans l'honneur le travail commencé pour s'esquiver doucement sans brusquer.

Après les embrouilles d'équipe, les reproches infondés, les effets jaunâtres de système, il part fier sûr de laisser une trace dans les airs où il a sillonné avec intégrité pour faire triompher la vérité. Pas celle qui enferme, mais celle qui grandit.

Voilà, ce sera le privé, une école jeune, moderne avec un portail et tout et tout! l'uniforme et le "monsieur", des parents qui mettent 3000 dollars/an pour leur enfant, bref qui s'en occupe, enfin j'ose croire un peu. Rejoignables par courriel au moindre faux pas. Des périodes de 55 minutes, quel bon sens... Des périodes de devoirs, l'école sans sacs, ben pourquoi pas? Bref, on va aller mettre le bec là-dedans Livingston. En prime, un niveau pour un temps plein, pas de p1 p2 machin! Et au même salaire! Les journées peuvent finir plus tard, inconvénient mineur et des remplacements pour l'année prochaine en vue si les parages sont cléments...

Voilà rares lecteurs! Votre drôle d'oiseaux vous tient au courant!

3 commentaires:

Le professeur masqué a dit…

Par moment, je pense migrer moi aussi. Seule ma conviction de croire encore au réseau public me retient.

Une Peste! a dit…

Chouette idée. Heureuse décision.

Le rêve de tous et de toutes que de se laisser dire, délicatement:

-Monsieur Prof? Madame Prof? j'ai une question concernant le devoir de français ...

Je fantasme-là, hein?
;-D

Peu importe. L'idée est de garder le contrôle sur nos décisions. De sacrer not' camp d'une école, lorsque plaisir n'y rime plus avec enseignement.

Pis.
Le Privé, quoi qu'en dise la plèbe, c'est bin plusss mieux.
Genre.

;-P

Jonathan Livingston a dit…

Salut La peste! Et prof masqué!

Bof, dans l'école public où j'ai travaillé cet hiver, on m'a donné du Monsieur, c'est d'usage dans l'école. Bon, c'était une assez bonne école tout de même. Une bonne moitié de flancs mous par classe, mais en général polis, simplement plus intéressés à faire du social que de l'école et comme on les laisse de plus en plus faire leur social, ils te regardent comme un extraterrestre quand tu les ramènes sur leur planète pour bosser un peu! Il y avait aussi une classe de retrait toujours prête à favoriser la tempérance des caractères. C'est franchement bien! J'en ai fait sporadiquement bon usage!

Non, ce qui est navrant c'est l'impression de plus en plus palpable que tranquillement l'école se dégrade et que personne ne peut plus rien y faire. Une tâche un peu pesante, et une collègue pro-réforme peu aidante malgré qu'elle était la seule à avoir l'expérience du niveau dans l'équipe. Une réforme qui dilue le sérieux du processus éducatif, qui déroute les profs de plus en plus. L'hypocrisie ambiante parfois qu'on ressent sans pouvoir la saisir. Mais aussi de très bonnes relations avec quelques collègues dont je vais m'ennuyer!

Bref, je ne sacre pas mon camp, je termine le remplacement qui s'égrenait doucement en fait puisque le prof fait son retour progressif... Le privé, c'est ce qui s'est pointé comme possibilité pour finir l'année à 100%. J'aime mieux avoir une tâche que de quémander de la suppléance. C'est fatiguant l'incertitude du demain surtout en enseignement... quand l'année s'achève en plus...

Bref, je ne suis pas vendu au privé, ma première expérience en enseignement fut justement dans une école privée française en plus, l'école Pasteur, de Montréal et franchement le chahut que j'y ai vécu était démentiel, j'ai peu rencontré ce genre de conditions par la suite... Si... une journée de suppléance une fois où les chaises volaient dans une école publique à Valleyfield de premier cycle où je ne suis pas retourné par la suite! Bref, tout dépend de la direction et, avant d'y être, c'est difficile de savoir...

Bref, cette semaine c'est l'entre-deux, le pied dans l'un et dans l'autre... je serai fixé bientôt!