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vendredi 27 février 2009

Les dessous de la caisse de placement ne sentent pas bons! (ajouts)

J'ai pas l'habitude de féliciter les journalistes de Radio-Canada-RDI, mais bon hier j'ai bien aimé voir Parizeau commenter l'affaire de la Caisse de dépôt et aussi cette petite «vérification faite» de Vincent Maisonneuve où l'on a commencé à comprendre que derrière les déclarations jovialistes et penaudes de la veille des dirigeants de la Caisse de dépôt et de placement du Québec, il y a tout de même un certain nombre d'actions prises par ces gens d'expériences qui questionnent et qui ressemblent drôlement à une imitation des Américains dans l'affaire des «Subprimes».

On a appris que l'investissement dans le papier commercial (PCAA) n'était peut-être pas aussi sûr que le triple A présenté en guise d'excuses. Une agence torontoise d'évaluation les notait AAA, alors que 3 agences américaines refusaient de le faire parce que le règlement ne protégeait pas assez les investisseurs. Tout de suite, on se demande comment de si bons gestionnaires payés des centaines de milliers de dollars par année ne pouvaient pas être au courant de si subtiles détails.

Mais ce n'était pas tout. Ces bouquets merdiques(sorte de CDO) de crédits hypothécaires, de cartes de crédits et de prêts auto, ont été vendu par Coventree dont la caisse de dépôt était le principal actionnaire en 2006. Bref, la caisse a acheté sans plafond pour plus d'une dizaine de milliards de ces papiers douteux fabriqués... par elle-même en un sens!

C'est Henri-Paul Rousseau qui aurait permis tout cela qui travaille maintenant pour Power Corporation.

Bref, on a réussi à affaiblir un pilier important de la richesse collective du Québec...

A-t-on ouvert une boîte de pandore hier à Radio-Can? En tout cas, on semble vouloir la refermer bien vite: en même temps, une autre agence de notation de Toronto vient à la rescousse de Charest et sa ministre Forget, qui sont en train de se faire mettre aussi en boite par les péquistes qui veulent gratter à fond cette histoire, et annonce mettre sous surveillance la note AAA de la Caisse devenue trop politisée...


Ajout: je suis tombé ce matin sur ces articles éclairant d'un point de vue souverainiste de ce qui se passe à la Caisse de Dépôt et de Placement du Québec, on y rappelle l'enjeu de cet outil de développement de la richesse économique du Québec tel qu'imaginé par Jacques Parizeau. Enfin, on montre comment les déboires de la Caisse s'inscrivent dans une stratégie fédéraliste de couper les outils d'émancipation de la société québécoise. On y approfondit les drôles de collusion entre des sociétés torontoises et des partenaires québécois de plus en plus détournés vers des visées et orientation centralisatrice et la présence de l'ombre de Power corp. dans toute l'affaire.

Je continue à croire qu'on aimerait bien enterrer cette histoire pas très propre...

Petite histoire de la caisse

Une victime consentante

La cote AAA des PCAA (excuse mensonger)


mercredi 25 février 2009

Quand un avocat fait la morale...

J'écoute de temps en temps les débats à l'émission de Denis Lévesque, histoire de voir les valeurs du temps qu'on met en valeur.

Hier, on discutait de cette caissière européenne qui s'est fait congédier pour avoir encaissé des coupons et mis l'argent dans ses poches pour environ 1,5 Euros.

A l'émission hier, deux avocats nous parlaient du droit du travail. Évidemment, de l'extérieur, se faire virer pour environ 2$ paraît plutôt ridicule. Je n'ai pas pris en note les noms des deux avocats qui discutaient, mais bon il y a un homme très de droite, ce n'est pas la première fois que je le voyais sur cette émission.

Pour lui, c'est du vol et deux dollars, c'est la même chose que 10 000 $, ça démontre une facette de ta personnalité, bref, un employeur n'a pas à continuer de garder un voleur parmi ses employés. Son lien de confiance est brisé. On est la chose de l'employeur, c'est connu.

Disons qu'une chance que les bûchers et la guillotine ne sont plus à la mode, parce que je n'aurai pas donné cher de la vie de la pauvre petite dame si elle avait eu cet avocat comme juge.

Bon, je veux pas être méchant, mais si j'avais dans ma vie un métier qui me permet de charger 250$ de l'heure, il ne me viendrait absolument pas à l'idée de voler, moi non plus... Mais bon, il y a des gens dans le monde de la finance qui se font des millions et vont en tôle et se refont engager par des employeurs par la suite... Ce n'est pas la même confiance et les mêmes qui sont volés aussi...Il y a même des conseillers de président américain qui ne paient pas leurs impôts... Et c'est connu, ils doivent avoir oublié d'avoir déclaré un petit 2$...

Heureusement, tout de même que le droit prévoit au moins une chance pour un travailleur comme nous l'a expliqué l'autre avocate...

Dans un monde avec de grave inégalités sociales, il est évidemment important de rappeler que le pire crime est le vol des amis de l'élite au pouvoir... et de trouver des euphémismes pour ne pas dire que les taxes de tous sont volés par le gambling des gens riches et célèbres de la finance...

mardi 24 février 2009

Délocalisation, elle continue...

L'automne dernier, Radio-Canada a présenté des reportages sur la montée de l'économie mexicaine. Il y avait même un reportage sur Bombardier qui y exportait ses emplois. Aucune once de recul sur le processus dans ce reportage, même si les argents du public et la baisse des salaires pour rester compétitif étaient évidemment ce qui motivent les actes de Bombardier.

Heureusement, il y a les Européens, autrement, on ne s'apercevrait pas qu'on se fait entuber et qu'on est en plus admiratif...

Alors voyez un peu ce reportage sur Dell qui déménage d'Irlande vers la Pologne... et ne manquez pas le recul critique du journaliste... On aurait franchement besoin de ce genre de regard ici.

Au train où vont les choses, les hivers risquent d'être dure à chauffer dans quelques années...