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mercredi 3 juin 2009

Suivre ou s'arrêter et questionner


Je sais bien, je suis acerbe souvent. Je n'ai pas le goût souvent de rire. Encore aujourd'hui, des jeunes qui me sortent une histoire à coucher dehors pour justifier le fait qu'on ne remettra pas de travail d'équipe parce qu'un élève a perdu la seule sauvegarde existante du travail (des heures de travail sans preuve). La faute de personne: un oubli de coffre à crayon, un vandalisme apparent, une calculatrice poignardée en plein autobus avec une rare agressivité témoigne de l'irréfutabilité de l'événement... et la clé usb disparue... comme mon coffre à crayon la semaine dernière... Et mon doute, terrible, comme si jamais je ne rencontrais le mensonge et la créativité mensongère...

Je pense que je vais avoir vu toutes les parades possibles et imaginables que la technologie offre de nos jours...

Le monde va tellement vite, pourtant je ne suis pas une tarte complète, j'ai montré souvent ce que j'avais dans le ventre, mais cibole... y a des journées une onde de dégoût, de déprime profonde me remonte les flancs et me met devant une question assez simple: qu'est-ce que je fous dans ce foutoir?

Certains, comme disait Desjardins, «suivent la loi le nez dans le cul pour mieux disparaître...» On pourrait mettre mode, politique, idéologie. Ils ne leur viendraient même pas à l'idée de faire autrement.

D'autres s'arrêtent et regardent un peu l'ensemble et se disent: «me semble que quelque chose ne tourne pas rond». Et prennent note qu'au fond, dans leurs tripes, quelque chose dit: «non».

Et on a joué à Tétris dans mon cours et j'étais sans voix...

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