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samedi 16 octobre 2010

Déséducation

Le mot se répand comme une traînée de poudre dans la blogosphère. On attend la série de «webisodes» d'un enseignant sur la déséducation.


Je ne peux voir la bande annonce. Ici, dans mon patelin éloigné, Youtube est censuré pour des raisons pratiques de bandes passantes limitées et je fonctionne numériquement avec cette «connexion».  Bizarrement, je peux voir les Dailymotion.


Mais enfin, j'ai l'impression qu'on attend toujours le messie. Et que l'on vit en attente de quelque chose de meilleur pour le monde de l'éducation. En attendant, on répète ce gros mots: déséducation, ...,
déséducation, ...., etc.

Comme si on ne savait pas. En lisant l'histoire de cet anonyme dans les blogues et les journaux électroniques, qui prépare son entrée dans l'arène comme une pub bien rodée, j'ai l'impression de lire  la 4e de couverture de ce petit livre de Benoit Séguin sur lequel je suis tombé l'an dernier, Pour en finir avec l'éducation. Il publiait en 1996. 

Le terme a l'air à la mode en France, on parle de la Déséducation nationale pour critiquer le système là-bas.

Le terme renvoie étymologiquement à l'idée qu'on «sépare» les jeunes d'une véritable éducation. Comme d'habitude, tout ceux qui participent au débat peuvent y projeter leurs vues. Les tenants d'un pédagogie nouvelle vont répéter que la déséducation était l'école qu'on faisait avant le constructivisme et que la déséducation provient de la rigidité face au changement qu'ils proposent. Les critiques de ces approches nouvelles y attendent sûrement un autre allié pour pourfendre leur vis-à-vis institué ces dernières années qui est la cause de tous leurs maux. Parce qu'au fond, qu'est-ce que l'éducation? On ne s'entend pas même, de nos jours, sur le sens de ce terme.


Bref, on attend inquiets cette belle occasion de croiser le fer encore sur ces questions si juteuses!

1 commentaire:

Le professeur masqué a dit…

On radote, si vous voulez mon vis, parce que rien ne change. Séguin a co-écrit quelques années plus un autre bouquin sur l'enseignement du français. Et le cirque continue...