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dimanche 4 mars 2012

Relâche...

Un battement de cil, un pet! Que je lis chez les autres...

C'est vrai, c'est court. Mais je l'avais rêvé, peut-être cette année, plus que les autres. Ma conjointe, c'est sa première année, me dit qu'elle ne se sent pas en vacances. Lundi peut-être, quand on ne rentrera pas au boulot. Moi, hier déjà en me levant, le champ de force du lundi qui vient, des urgences à résoudre, tout cela, c'était loin déjà. 

Bon, moi aussi, j'ai un hamster, mais bon, je ne m'énerve plus avec lui. Je lui donne de la place des fois. Puis, je retourne à mes rêveries, mes petites préoccupations. Hier, je suis allé faire mon tour en motoneige à la  «dump» En régions éloignées, c'est comme un Canadian Tire, des fois même un Wal Mart à ciel ouvert tant les gens jettent des trucs  encore tout à fait utiles et en condition. Je cherchais de quoi mettre sous mes patins de traineau qui en arrachent depuis que mes bandes de crazy carpet trop faibles se sont émiettés. J'ai finalement trouvé des espèces de sangles métalliques noires exceptionnellement larges qu'on utilise pour attacher les marchandises. J'ai mis ça dans le traineau avec un ballon de football américain que j'ai trouvé (que je lancerai peut-être au chien l'été prochain ou à un de mes gars qui viendra avec moi jouer au nomade dans mon camper une coupe de jours). Pis j'ai été au Labrador! Ici, c'est à côté... pour voir le village minier. J'ai fait des kilomètres dans un paysage de mines à ciel ouvert enneigées. Je me suis retourné quand j'ai vu les affiches qui prévenaient des «blasts».

Revenu à la maison, dans deux séances entrecoupées d'une sieste et d'un film, j'ai passé une coupe d'heures à me battre avec les sangles, avec les mèches de ma perceuse, à  mutiler mon poinçon, à échanger une mèche contre une «bite» à tête carré 8 pour visser à -20 degrés mes vis à plancher, avec du vent et de la neige. Mettons que le «hamster» s'engourdit comme mes doigts! Bref, mes patins sont sanglés et le tout glisse bien.


Aujourd'hui, je retaperai bien la boite que je mets sur le traineau dont l'armature trop faible ne supporte pas bien les secousses de mes petites expéditions, mais il fait encore -42 avec le vent dehors. Je commence à avoir l'habitude du gros frète, mais là... Mes rallonges vont devenir moins flexibles, à la limite cassantes, c'est dure sur tout les -40! Il fait super beau, mais le soleil n'est pas chaud!


Faque je poirote sur Internet comme mes contemporains, c'est pratique, ça occupe. Bon, le hamster me ramène vite dans les petites controverses éducatives, déformation. Le cellulaire fait jaser. Cet objet qui devient un pilier identitaire pour la jeunesse qui s'en cherche une. Bon, ici, on est pas trop dérangé par les textos, quoique je soupçonne que même si les jeunes n'ont pas l'accès au réseau, ils peuvent s'en faire un entre eux. Mais je n'ai pas de preuves. Comme une intuition l'autre jour. Ben oui, on est dépassés par tout ça, parce que je n'ai pas besoin de tout ça pour vivre simplement, honnêtement. J'ai mon Visagemachin depuis cet été, histoire de voir ce que ça fait, pour quelques liens avec des collègues et amis et certains membres de ma famille, mais ça s'arrête là, les twittomanies dans ma vie. Les zozotages. Une mère au bar du village me demandait si j'étais sur le Livre des visages pour communiquer au sujet de sa fille, je lui ai donné mon mail et dis que le je limitais un peu les «faces» poliment. J'ai beau vivre au milieu d'une société où tout le monde se connait et où tout le monde est toujours en relation avec tout le monde, je ne suis pas un gars de la gang pareil, enfin c'est très occasionnel de me mêler et d'avoir à ce point besoin des autres.


Simplement, je ne pourrais pas avoir le temps de respirer si je devais me lancer tout le temps dans ce genre de conduites addictives, me dit mon hamster. Donc, je restreins, je deviens un illettré technologique par refus d'un mode de vie qui est pour moi abêtissant. Je ne connais pas la kyrielle d'applications intéressantes qui pourrait enrichir les travaux de mes étudiants. Je n'ai pas encore de «touch» machins entre les doigts qui devient la nouvelle plastique à la mode dans les visuels de la télé. Bon, l'autre jour, le Ipad fournit à l'éducatrice m'a donné l'exposé oral filmé de la jeune que je ne peux approcher comme si j'avais une tare bizarre depuis qu'il lui est passé par la tête que j'étais un «mononcle» obsédé et qu'elle a décidé d'en faire un certaine promotion. A fallu qu'on m'explique comment déverrouiller le machin d'un coquet coup de pouce vers la droite. J'en suis toujours à mon Vista édition familiale acheté en décembre 2008 sur mon portable qui fait très bien le gros de la job que je lui demande de faire, les autres environnements me ne sont pas familiers. Quand je sors je réactive mon cell Virgin assez de base qui fait aussi la job dont j'ai besoin quand je me trimbale. 


On est tous dans des vitesses différentes d'intégrations de ces changements simplement parce que, câline, je ne vais pas m'acheter le dernier bidule machin tous les quatre matins. J'aurai certainement un touch machin un jour. Et puis l'autre machin 3 D qu'on n'a pas encore mis en marché. Mais, pour l'instant, c'est un peu incroyable que la société me demande d'être un conseiller avisé pour mes jeunes, quand je n'ai pas encore manié la technologie qu'ils se procurent au gré des cycles de la consommation. Je suis un prof de français, pas un conseiller en éthique pour les TICS. Je ne fais pas de projets Twitter parce que je ne m'intéresse pas à ça, les «one-liner» à chauds des gens ou aux vedettes qui se gardent branchés à leurs groupies. J'élimine même des préférences dans mon profil de Face... (!) pour ne pas alourdir mes murs de bruits inutiles que je n'ai pas demandés à recevoir ni emmerder la galerie des amis. Des profils de Face... de personnages, c'est bien, mais mettons que ça relativise la valeur des possessions de M. Zuckerburg, dont j'ai vu le film qui s'en inspire, avant-hier. J'avais pensé à multiplier mes profils pour gérer différents besoins et me disait que des gens devait le faire, d'ailleurs j'ai vu cela chez des collègues. 


Bon, faudrait lâcher le hamster!


Je me suis mis un coupe de bouquins dans le chemin. J'ai les T4 à entrer dans le logiciel. Faut que je brave le froid pour quelques courses cet aprem. Faudrait que je regarde à me reprendre sur mon rôle de parent-hélicoptère, ou parent-mail-téléphone très très occasionnel. Mon gars s'est peut-être trouvé un job pour pouvoir s'acheter enfin un outil pour développer son identité sociale! Lui qui n'en a certainement aucune! Franchement! Il est plutôt le genre à se retrouver président de conseil étudiant sans tout cela... Bon, j'espère qu'il continue de s'éclater dans sa nouvelle école qui me ponctionne de coquettes sommes. 


Ah, les vacances, c'est court, mais ça fait du bien!

1 commentaire:

Le professeur masqué a dit…

Les vacances, c'est mieux qu'un pet! :)