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jeudi 29 novembre 2012

Question à soumettre à des gens de sciences: oscillation étrange d'un poteau

Cet après-midi, je fumais pénard ma clope de «mari-tabac» comme un de mes élèves aiment à le dire (je fume du Drum original, bleu foncé, roulé uniquement dans du papier Rizzla + gris et passe pour un martien dans ces contrées lointaines où l'on ne roule que la vraie mari), quand (élément déclencheur) JE VIS un truc étrange.

Le poteau devant le stationnement attenant l'école oscillait gaiement de la cime.  Le poteau en métal a une bonne quarantaine de pieds de haut. Et à sa cime, il y a tout au plus comme une espèce de casque semi-sphérique assez discret. Rien pour prendre au vent.

Autour une petite neige tombait doucement presque droite, pas une once de vent en somme ou un vent négligeable, de l'ordre de la brise dont on ne parle pas. Et ça oscillait sans s'arrêter à un rythme assez rapide comme la queue d'un chien vraiment content, sinon plus. Au sommet, j'évalue que ça bougeait certainement de 2-3 pouces au moins à chaque mouvement.

Alors, j'ai regardé mon «joint» (comme on se plait à me dire:«tu fumes un joint!») de tabac, je l'ai senti, m'aurait-on joué un tour? Je ne reniflais rien d'irrégulier, je le et  me trouvais normal, alors je suis revenu au poteau.

Je me suis demandé comme ça: peut-être y a t-il un tremblement de terre, je me suis «groundé», attentif et rien. Ensuite, je me suis interrogé vraiment: y avait-il eu un choc avant qui aurait déclenché l'oscillation? Aucune trace dans la neige.

Me voilà-t-y pas intrigué, complet!

Je lorgne vers des collègues, les attire observer le truc. Il oscille bien le bougre. Je n'hallucine point. J'en parle à mon collègue math-sciences, bon, plus math que sciences, mais tout de même, rien à en dire.

Je vais voir mon directeur dont la fenêtre donne justement sur ce poteau et c'est là où je comprends à voir des excroissances typiques à hauteur d'homme dont j'ignore le nom pour enrouler des cordes, il me l'explique d'ailleurs, que le poteau a déjà servi à hisser des drapeaux, mais ne sert plus. Mon directeur me demande si c'est dangereux! Je lui dis que non, ça oscille sans plus, ça ne va pas tomber. Je monte au deuxième, je vois la plus ancienne prof ici au secondaire, 9 ans, et lui parle du mystère de la journée. Elle me dit, pas surprise, que ça fait au moins 4 ans que des profs des cuvées antérieures avaient observé cet étrange phénomène. Et qu'on avait avancé des explications comme un phénomène de champ magnétique, ce qui me laisse assez dubitatif.

Pour finir, quand je suis sorti ce soir, il faisait noir et le poteau n'oscillait plus!

Bref, bien que je n'arrive pas à me souvenir s'il faisait effectivement soleil malgré cette petite neige qui tombait, je fais l'hypothèse d'un phénomène de dilatation au soleil d'un côté du poteau qui aurait exercé une élongation d'un coté incurvant légèrement le poteau jusqu'à un certain moment où un petit souffle de brise froide serait venue disputer soudainement la tendance. Ceci aurait enclenché l'oscillation renforcée et maintenue par la chaleur du soleil et le souffle froid.

Bon, je reste vraiment incertain de mon explication. Puisque le phénomène a déjà ici été constaté, je m'imagine qu'il a été observé ailleurs.

Ceux qui comme moi sont curieux, je vous inviterais à faire aller votre réseau pour savoir si mon explication de scientifique raté, devenu prof de français par hasard, tient la route! Bon, pour information, au cas où la chose compterait, nous sommes presque au 55e parallèle ici. Il fait assez froid dans les moins 10-15 et on a eu notre neige pour un départ d'hiver certain, il y a une grosse semaine.

Merci d'avance!



mercredi 28 novembre 2012

Nouvelles du front pour les Barbe, Bazzo et autres porteurs de culture éclairés!

Nouvelles du front! (Inspirées dans la composition spontanée d'un commentaire laissé chez Le prof qui fesse! au sujet des gens qui pensent à l'éducation idéale sans vivre la réalité de terrain.)

L'éducation est pour moi une relation imparfaite entre un humain qui a appris certaines choses de la vie, et donc ses capacités de mettre en scène les contenus de sa matière en relation avec sa culture générale, et des jeunes qui connaissent encore très peu du monde.

Je suis devenu par un certain hasard de vie enseignant de français, mais j'ouvre aussi mes jeunes, souvent par accident, à la psycho, à la biologie, je parle de l'histoire, de math, de sciences, de tout en fait. Ce matin, j'expliquais l'hypothalamus, l'hypophyse et les hormones à cause d'un texte sur les changements de l'adolescence qui s'offrait pour travailler le texte explicatif. Et j'étais étonné de ce cours de biologie qui n'était plus là comme au temps de ma jeunesse. L'école, c'est souvent cela, faire avec la situation, pour mettre les jeunes en relation avec d'autres savoirs.

Je développe des cerveaux, je me bats contre l'esprit fermé, paresseux, borné, sur son quant-à-soi, à chaque seconde.

Et je fais de mon mieux.

Ouvreur d'horizons...

Je trouve cela plus intéressant que de former des citoyens.

C'est moche, qu'est-ce au fait un citoyen? Une notion anonyme dans un monde sociologique idéal.

Sur le front, je pousse des êtres en chair et en os, avec des facultés diverses (Maude, Sophie, Laeticia, Alex et les autres), à dépasser leur petite existence, à voir autre chose que leur nombril, à faire grandir leur appareil à comprendre des choses. Je les ouvre à ce qu'ils ignoraient au gré de ma rencontre avec eux. Je le fais souvent sans savoir exactement ce qui serait l'idéal pour eux et pour nous tous.

Je le fais simplement convaincu que l'humain si infini, de moi à eux, imparfaitement, se transmet et, quelque part, c'est tout ce qui compte.

Et je vis avec eux et elles au quotidien dans la tourmente de la vie, avec ses hauts et ses bas...

Il est facile de parler de l'éducation idéale, moins de prendre le risque de s'impliquer au quotidien dans l'éducation des jeunes, de jeunes...