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mercredi 18 juin 2014

Fin touchante

Il y a quelques années, quand j'ai repris l'enseignement, après 3 ans de pause, suite  à une mauvaise expérience et un besoin d'aller voir ailleurs si j'y étais, j'ai créé ce blogue pour réfléchir à mes difficultés comme enseignant sur le terrain. J'ai créé mon pseudo Livingston, au début divisé entre son Jo et son Livingston, cette pierre vivante qui roulait sa bosse dans le système éducatif. Divisé comme son ambivalence face à ce métier complexe, intense, frustrant par moment.

Prof ou goéland résumait cette interrogation sur un destin fait de tant d'épisodes, de changements de milieu qui semblait marquer mon cheminement depuis le début de cette carrière si mouvementée. Puis Prof et goéland, quand j'imagine j'ai senti que l'identification au rôle prenait forme. 

Si cette progression dans mon identité professionnelle faite de tant d'expériences, de succès et d'échecs avaient un sens, celle-ci prend forme maintenant dans sa dimension affective. 

L'an dernier, je quittais avec la mesure concrète de l'impact de mon enseignement.

Dans le milieu que je quitte aujourd'hui alors que j'aurais pu décider de rester, comme par une fatalité devenue banale dans mon histoire, je peux dire que je vis pour la première fois une sorte de déchirement. Je quitte un milieu avec lequel une relation tout à fait positive s'est construite en 6 mois avec une grande majorité des jeunes de cette école. 

Pour la première fois, je quitte avec le «motton»! Je sens très bien que mon départ émeut aussi les jeunes qui me le communiquent chacun à leur manière. Je vais m'ennuyer d'eux.

Je remplissais mon auto-évaluation d'enseignant hier, je peux dire maintenant, car je le sens,  que je suis prof. Avec une valise certes, mais prof!


1 commentaire:

Le professeur masqué a dit…

Tu es déjà prof depuis longtemps. :)