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jeudi 4 septembre 2014

Toujours plus à l'est!

On va dire que je suis très à l'est. La mer fait partie du paysage et je suis en région éloignée comme toujours depuis un bout. Assez content de revenir dans cette région avec ses rocs, ses lichens et mousses, ses tourbières où en 4-roues les parcours deviennent des défis. L'hiver, je crois qu'il n'y a pas d'autres endroits où rêver faire de la motoneige tant le décor est à couper le souffle un peu partout.

Belle tâche, chez les Blancs, que j'ai pris au vol en fin d'été, comme un cadeau.

Des maths, du français sur un niveau avec peu d'élèves, un petit cours d'ECR avec des niveaux jumelés, puis un peu plus du tiers de la tâche, officiellement la moitié je crois, qui n'est pas toujours de l'enseignement: je dois m'occuper d'élèves en difficulté et de leurs dossiers et à d'autres tâches connexes. Enfin, la tâche n'est pas clairement encore définie.

Moi qui commence justement un cours pour un jour faire l'expérience de diriger, projet que je prépare pour ma cinquantaine un moment donné, c'est comme si les planètes s'étaient alignées pour continuer les expériences pertinentes à cette vocation prochaine. 

Bon, je suis toujours heureux d'enseigner depuis que j'ai pris de plus en plus de  plaisir à le faire quelque part dans les dernières années, mais je prévois: j'ai toujours carburé aux nouveaux défis qui me permettent toujours d'apprendre sur moi-même et les autres et je ne vois pas ce qui ferait que je changerais tout d'un coup.

Ah, je vis l'expérience de passer d'ActiveBoard à SmartBoard. Euf! Je vais m'y faire, mais bon c'est deux univers comme de passer de Mac à PC ou vice-versa.

Enfin, je trouve l'école hyper-organisée avec plein de petits leviers qui sollicitent le dépassement de soi et, franchement, j'aime mieux travailler avec des gens motivés avec une bonne direction qui exige de la vocation et qui met plein de trucs en place pour qu'on n'oublie jamais l'importance de notre rôle. C'est parfois tatillon et chiant à l'occasion, mais je ne peux que dire maintenant que c'est pour la bonne et grande cause. Comme on le sait, souvent l'humain ramollit du flanc! Après ces quelques années à voir le laxisme et devoir à titre de wagon s'improviser locomotive avec d'autres collègues pour tirer le niveau vers l'acceptable, je suis bien content de me retrouver dans une organisation de qualité.

Enfin, même si ma blonde ne me suit pas trop sur ce coup-là et que je dois apprivoiser la solitude et la relation à distance, je suis assez heureux de mon sort!

J'aime bien l'exercice de PM parce que, indubitablement, nous sommes sous-payés, mais bon, de mon bord, je fais ce métier parce que, justement, je ne compte pas les heures... et qu'il remplit très bien ma vie.