Le ministère a intégré des contenus de sec.5 et de sec.4 au programme de 3 en maths.
J'observe toujours. Je fréquente une école privée, pas celle des bolles du coins, ici les jeunes sont sélectionnées sur la base de leur habiletés sociales et dans les langues et les arts: ici il y a 3 langues enseignées, des options en art dramatique, etc.
Hier, la directrice vient en classe... pendant mon cours de français. Petit message: on va offrir un cours de mise à niveau en math sec.3 à l'école: 3 samedis, 3h le matin, 3h pm pour les élèves en difficulté en maths... Dans le préambule aux élèves: on a mis du contenu de sec. 5 et de sec. 4 dans le menu du sec. 3 (c'est ce qui peut expliquer les difficultés de plusieurs; sous-entendu), plusieurs ont besoin d'appui.
Petites jases avec les élèves un peu plus tard:
- Ils croient leur prof de math incompétent (bon, ce n'est pas nouveau)
- Ils trouvent qu'ils n'aident pas assez les élèves qui ont de la difficulté (ils ne sont pas en classe spéciale, le régulier c'est trop souvent une logique du nombre, pas celle du soutien individualisé, même le ministère ne comprend pas ça...)
- La plupart, en plus de payer (enfin leur parent) pour être au privé, ont en plus un tuteur privé justement pour les aider en mathématiques.
Bref, c'est un peu le bordel.
En rapport avec cela: il y a 2-3 semaines, j'ai jasé avec le collègue de ce petit changement au programme: combinatoire et probabilité intégré en secondaire 3. Son commentaire: "A quoi pense-t-on au Ministère?" Les jeunes n'ont pas ce qu'il faut intellectuellement pour faire face à ces difficultés. Il se souvenait que de son temps, on voyait ses notions à un niveau Cégep.
Bon, j'avais observé dans l'école publique cet hiver cette évaluation délirante tendance nouvelle.
Bref, sur le terrain, j'entends parler des collègues de délire ministériel, je vois qu'on offre des cours en weekend pour de la mise à niveau, dit-on, et on parle aux élèves justement de cette nouvelle difficulté. Tentative désespéré de colmater une situation d'échecs envisagés pour trop d'élèves. La plupart des élèves me disent avoir un tuteur privé pour les aider en math et croient leur prof de math incompétent.
Il y a quelques années, on disait qu'on allait probablement assouplir les exigences pour permettre les projets en maths. Et c'est exactement le contraire qui s'est produit... Combinatoire, permutation, probabilité en secondaire 3, en plus de l'algèbre, des solides, de pythagore... Bon, pour ce que j'en sais.
L'avis des collègues de maths rencontrés dans deux écoles cette années est que la cohorte de cette année, celle du front de la réforme, n'a jamais été aussi faible...
A une époque de sciences et de cognitivisme, ne pas tenir compte de la capacité intellectuelle en développement des jeunes qu'on connait depuis les thèses de Piaget, est presque un crime...
Curieux qu'avec le désir de réussite pour tous s'affirment une tendance à les mettre en échecs.
Le Mels aura certainement encore une fois à refaire ces devoirs.
Personnellement, je les fouterais tous, ces fonctionnaires à la noix, à la porte avec un bon coup de pied au cul!
1 commentaire:
Venez faire un petit tour sur mon blogue: vous rigolerez.
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