Même si je chiale souvent contre la technologie qui nous inonde, je ne suis pas fermé. Petit à petit, je prends des TIC! Je fouille les possibilités...
Cette semaine, j'observais JP travailler avec Word Q. Bon ce n'est pas magique. La science infuse de la langue ne se développe pas comme ça parce qu'on utilise une machine spectaculaire.
Pour ma part, je fais écrire un brouillon papier à JP parce que j'ai observé sa lenteur sur un clavier. Disons, que je ne vois pas comment cela pourrait l'aider dans son élan d'écriture.
Mais rendons à César que qui revient à César! Word Q avec sa petite fenêtre où s'affichent les mots qu'il tape d'un doigt, lui fait gagner un peu de temps. Ensuite, un texte dans un traitement de texte, ça se retravaille avec un minimum d'effort. Les manipulations sont faciles. Néanmoins, disons que pour le novice de ce genre d'environnement, il est bon de penser lui faire faire des copies de secours! Lui montrer la fonction «annuler» ou «ctrl z» s'impose rapidement.
Bon, j'ai travaillé doucement avec lui son texte. Je lui souffle souvent des corrections syntaxiques. L'emploi des prépositions justes avec les compléments est une difficulté remarquable pour des apprenants dont la langue maternelle n'est pas le français.
Bon, j'admets le texte de JP au final avait beaucoup de moi aussi, mais c'était ses idées auquelles on donnait une forme française. Quand à la fin, JP a fini son texte et l'a écouté quelquefois avec la voix de Word Q qui lit le texte écrit, il a voulu que tout le monde entente son petit cherf d'oeuvre, sa lettre adressée à un ancien directeur d'un centre de formation aux adultes qu'il avait fréquenté quelques années auparavant.
Et je dois dire que ce moment de contentement de JP de ce qu'il avait fait et de le faire partager avec les autres élèves a été assez magique.
Juste pour ça, Word Q vaudra son pesant d'or dans notre banque d'outils pour stimuler l'écriture!
samedi 21 novembre 2009
C'est la faute à Microsoft!
Cette semaine, j'observais le Powerpoint brillamment organisé de la collègue qui fait des cours à distance dans une maîtrise en éducation. C'était très joli et attrayant... En même temps, les concepts qu'elle mettait en scène, je les reconnaissais trop. C'était les beaux concepts abstraits de notre cher programme de formation de l'école québécoise avec ses visées contre lesquels on ne s'opposer et ses compétences transversales.
On en parle ensemble depuis un moment de ce programme. Et curieusement, à force de mettre autant d'énergie à présenter ses concepts, je sens bien qu'elle commence à les prendre au sérieux.
Combien de Powerpoint, de jolies bulles de couleurs et de jolies flèches bleues en courbes, qui présentent des concepts abstraits difficiles à bien définir, nous ont ainsi illusionnés? Clic, clic, clic, la magie des présentations tape-à-l'oeil nous éblouit. Y met-on de la perspective? Confronte-t-on ces beaux concepts à d'autres concepts pour réfléchir à la valeur de ces derniers. Non. Jamais. Non, il s'agit de mettre en scène, de remettre une fois de plus en scène, devrais-je dire, l'illusion de cohérence qui suscite l'adhésion, d'estomper, de ne pas brusquer le destinataire, de le contenter dans sa sphère qui veut se faire divertir, qui ne veut pas se déséquilibrer. Powerpoint est un outil de rhétorique puissant quand on sait s'en servir... Avec la version 2007 et l'univers raffiné de Windows Vista, le résultat est subjuguant...
Faire un Powerpoint demande beaucoup de temps. On en vient à donner de la valeur à ce qu'on investit autant.
Or, en éducation, pour moi, ce qui compte ce n'est pas l'abstraction et le fait d'y croire, c'est comment opérationnaliser tout ça concrètement... C'est, d'une part, mettre ces concepts théoriques au front de la validation par l'expérience. Et d'autre part, de faire la confrontation de ces beaux concepts avec ceux de d'autres horizons théoriques et de recherches... Et là, c'est une toute autre histoire!
Par exemple, quand on met les objectifs et les concepts du programme de formation en relation avec ce qu'on sait du développement des enfants dans l'univers de la psychologie du développement, disons qu'on a de quoi se poser quelques questions... Quand je repense à mes cours de psychologie de l'apprentissage qui mettaient beaucoup d'accent sur l'éthologie, le comportement animal, et la biologie du cerveau, je me demande où est la compréhension profonde de l'humain qui apprend dans ce tas d'énoncés spectaculaires que le powerpoint de la collègue défile.
Quand jamais on ne valide l'applicabilité d'un programme de formation, en allant sur le terrain voir ce que l'on obtient comme résultat concret ou en observant comment même on arrive à mettre en scène ces concepts «prise de tête», quand jamais on ne confronte le construit théorique, on vire en rond dans sa tour d'ivoire avec une impression de vérité... C'est une faiblesse de l'univers de l'éducation, il n'y a pas de traditions de recherche bien sérieuses dans sa courte histoire et, pour la plupart des gens de pouvoir, les poseurs de question, les chercheurs donc, sont des emmerdeurs...
L'occasion de faire une maîtrise en éducation pourtant est là, juste derrière l'écran de la collègue: en interaction réflexive avec ses élèves; en observant, en se posant des questions, en suivant son intuition, en expérimentant, en partageant ses observations avec d'autres collègues, pas dans des Powerpoints tape-à-l'oeil...
Et si j'avais à lui suggérer un contre-point théorique pour penser sa pratique, ce ne serait pas en sciences de l'éducation qui met trop, à mon sens, d'énergie à former des faiseurs de powerpoints ou à nous vendre le programme des copains MELSeux, mais bien dans un département de psychologie qui s'intéresse à l'ensemble du fonctionnement d'un être humain. On s'intéresse là à l'intelligence, au développement, à l'apprentissage, à la motivation, en plus d'y recevoir une solide formation scientifique... Je ne peux pas en dire autant de ce que j'ai vu dans les départements de sciences de l'éducation et de ce qui émane de leur cours...
Mais bon, comprendre la réalité et la penser n'est pas, je le comprends et même de plus en plus l'accepte (je fais avec), son objectif. Non, c'est un diplôme et son grade avec, comme ils disent, tous les droits, honneurs et privilègent qui s'y rattachent!
Voilà pourquoi elle prendra 3 cours la session prochaine, même si elle est déjà débordée avec 2 ce trimestre et que je la trouve souvent peu investie dans notre travail ici qui n'est pourtant pas sans défis stimulants à relever.... Comme on dit, chacun ses priorités!
On en parle ensemble depuis un moment de ce programme. Et curieusement, à force de mettre autant d'énergie à présenter ses concepts, je sens bien qu'elle commence à les prendre au sérieux.
Combien de Powerpoint, de jolies bulles de couleurs et de jolies flèches bleues en courbes, qui présentent des concepts abstraits difficiles à bien définir, nous ont ainsi illusionnés? Clic, clic, clic, la magie des présentations tape-à-l'oeil nous éblouit. Y met-on de la perspective? Confronte-t-on ces beaux concepts à d'autres concepts pour réfléchir à la valeur de ces derniers. Non. Jamais. Non, il s'agit de mettre en scène, de remettre une fois de plus en scène, devrais-je dire, l'illusion de cohérence qui suscite l'adhésion, d'estomper, de ne pas brusquer le destinataire, de le contenter dans sa sphère qui veut se faire divertir, qui ne veut pas se déséquilibrer. Powerpoint est un outil de rhétorique puissant quand on sait s'en servir... Avec la version 2007 et l'univers raffiné de Windows Vista, le résultat est subjuguant...
Faire un Powerpoint demande beaucoup de temps. On en vient à donner de la valeur à ce qu'on investit autant.
Or, en éducation, pour moi, ce qui compte ce n'est pas l'abstraction et le fait d'y croire, c'est comment opérationnaliser tout ça concrètement... C'est, d'une part, mettre ces concepts théoriques au front de la validation par l'expérience. Et d'autre part, de faire la confrontation de ces beaux concepts avec ceux de d'autres horizons théoriques et de recherches... Et là, c'est une toute autre histoire!
Par exemple, quand on met les objectifs et les concepts du programme de formation en relation avec ce qu'on sait du développement des enfants dans l'univers de la psychologie du développement, disons qu'on a de quoi se poser quelques questions... Quand je repense à mes cours de psychologie de l'apprentissage qui mettaient beaucoup d'accent sur l'éthologie, le comportement animal, et la biologie du cerveau, je me demande où est la compréhension profonde de l'humain qui apprend dans ce tas d'énoncés spectaculaires que le powerpoint de la collègue défile.
Quand jamais on ne valide l'applicabilité d'un programme de formation, en allant sur le terrain voir ce que l'on obtient comme résultat concret ou en observant comment même on arrive à mettre en scène ces concepts «prise de tête», quand jamais on ne confronte le construit théorique, on vire en rond dans sa tour d'ivoire avec une impression de vérité... C'est une faiblesse de l'univers de l'éducation, il n'y a pas de traditions de recherche bien sérieuses dans sa courte histoire et, pour la plupart des gens de pouvoir, les poseurs de question, les chercheurs donc, sont des emmerdeurs...
L'occasion de faire une maîtrise en éducation pourtant est là, juste derrière l'écran de la collègue: en interaction réflexive avec ses élèves; en observant, en se posant des questions, en suivant son intuition, en expérimentant, en partageant ses observations avec d'autres collègues, pas dans des Powerpoints tape-à-l'oeil...
Et si j'avais à lui suggérer un contre-point théorique pour penser sa pratique, ce ne serait pas en sciences de l'éducation qui met trop, à mon sens, d'énergie à former des faiseurs de powerpoints ou à nous vendre le programme des copains MELSeux, mais bien dans un département de psychologie qui s'intéresse à l'ensemble du fonctionnement d'un être humain. On s'intéresse là à l'intelligence, au développement, à l'apprentissage, à la motivation, en plus d'y recevoir une solide formation scientifique... Je ne peux pas en dire autant de ce que j'ai vu dans les départements de sciences de l'éducation et de ce qui émane de leur cours...
Mais bon, comprendre la réalité et la penser n'est pas, je le comprends et même de plus en plus l'accepte (je fais avec), son objectif. Non, c'est un diplôme et son grade avec, comme ils disent, tous les droits, honneurs et privilègent qui s'y rattachent!
Voilà pourquoi elle prendra 3 cours la session prochaine, même si elle est déjà débordée avec 2 ce trimestre et que je la trouve souvent peu investie dans notre travail ici qui n'est pourtant pas sans défis stimulants à relever.... Comme on dit, chacun ses priorités!
mercredi 18 novembre 2009
La clé des possibles
La mort de l'enfance et l'espoir d'y retourner des adultes
Ma conjointe fait de l'animation et de la suppléance depuis peu au secteur jeune du patelin où nous sommes.
On discute souvent de ces enfants quoi charmants par bout, mais aussi très souvent insolents, capables d'ignorer les directives d'un adulte, de faire à leurs têtes, incapables de se concentrer longtemps, toujours en train de se tirailler, de se parler entre eux avec un irrespect violent.
De l'autre côté, elle lit un bouquin qui se décrit comme un thriller spirituel qu'on lui a envoyé parce qu'elle fait des critiques de livres: La croisade des enfants. Ce roman, le troisième d'une trilogie que je n'ai pas lue, ni d'ailleurs celui-ci est très à la mode selon sa quatrième de couverture. En la lisant d'ailleurs, on comprend tout de suite que le roman qui joue dans des histoires éparpillées dans le temps se relient pour développer une thèse: les enfants ont une innocence, un secret de la vie que nous avons perdu.
Cette sorte d'idéalisation de l'enfance est assez courante dans toute une littérature, comme celle du bon sauvage aussi. L'idéalisation de l'enfance est courante chez bon nombre d'adultes, d'ailleurs toute une industrie de produits pour enfants aime bien qu'on les dorlotte dans l'idée qu'ils sont donc chanceux.
Or, si l'enfance comprend certes ces innocences savoureuses, selon ce que j'en observe, elle est loin d'être l'idéal qu'on prétend. Dans mon souvenir, les sociétés d'enfants sont souvent violentes, ils y règnent la loi du plus fort, du plus populaire, qui n'est pas nécessairement le plus intelligent et le plus juste. Si nous étions gouverné par des enfants, le monde ne serait à mon sens absolument pas meilleur qu'il ne l'est, bien au contraire. Les enfants sont souvent fort mal équipés pour gérer leurs conflits interpersonnelles. Dans la toute petite enfance, très souvent, les enfants n'ont que peu d'habiletés pour coopérer. Bref, l'enfant pour s'humaniser a beaucoup à apprendre. Le langage pour communiquer, la pensée pour trouver des solutions, l'abstraction pour comprendre la justice et s'organiser en groupe dans l'intérêt de tous et pour atteindre des buts de groupe.
Quand on s'efface ou on laisse le pouvoir à des enfants de s'organiser eux-mêmes, on observe rapidement un certain chaos. Sans l'habileté de quelques-uns de convaincre parfois de maintenir une certaine activité de groupe, il ne se passe pas grand chose. Ce sont des moments rares... Dans une classe, laissez le contrôle à certains jeunes et ça va se sauter dessus en peu de temps.
Laissez-les faire ce qu'ils veulent et ils vont rien faire de très significatifs dans cet environnement riche pourtant qu'est une école pour apprendre plein de choses.
Traditionnellement, on ne laissait pas le chaos enfantin intervenir et prendre autant de place dans la vie des adultes et il était clair que l'enfant avait à apprendre de l'adulte. D'ailleurs, je me souviens que, dans mon enfance, la plupart des enfants avaient une certaine crainte des adultes, car ne pas les écouter avaient souvent des conséquences fâcheuses. J'ai personnellement craint mon père qui m'a montré deux trois fois qu'il était 6 fois plus gros que moi et donc respectable objectivement. Bref, quand il élevait la voix, je comprenais que c'était le temps de m'intéresser à ce qu'il disait dans mon propre intérêt.
J'ai gardé longtemps cette crainte... qui curieusement est devenu une écoute, un respect, une capacité d'empathie...
Dans cette place que j'occupais clair et finalement vraie de ma situation d'enfant, j'ai pu rêver de devenir aussi fort que lui pour un jour être un adulte avec toute cette force, cette dignité et ces habiletés de l'adulte. Bref, j'ai écouté les adultes, j'avais compris que pour grandir j'avais avantage à les écouter pour apprendre d'eux. Quand un adulte parlait, j'avais toujours une certaine oreille tendue. Je ne sais pas, je n'ai jamais trop trouvé dur d'étudier, car juste d'avoir écouté les cours me donnait 80 % de ce que je devais savoir pour satisfaire les exigences et bien au-delà.
Comme enfants, j'ai écouté avidement la télé pour comprendre le monde qui m'entourait, puis plus tard, j'ai beaucoup lu pour encore le maîtriser davantage, parce qu'en chemin j'ai croisé un adulte avec le talent de la parole et très cultivé dans de nombreux domaines qui brassait l'adolescent naïf. Je suis devenu prof pour parfaire ce besoin de maîtriser davantage mon expression probablement un peu à cause de tout ce contexte d'adultes à une époque où encore si on envoyait promener un adulte, on pouvait se prendre une giffle en pleine face!
On pourrait voir de nos jours tout cela comme une contrainte violente et abusive et, pourtant avec le recul, je comprends que cette crainte, cette écoute, cette volonté de devenir aussi fort, sinon plus fort que l'adulte, m'a finalement renforcé comme personne, m'a aidé à me construire.
Quand j'étais jeune, mes parents n'ont pas cherché à devenir mon ami, ne s'intéressait pas plus qu'il ne faut à mon cheminement, n'essayait pas de me comprendre, il m'encadrait, me parlait en adulte et quand je disais des innocences, il ne contredisait adroitement pour faire désouffler mes inflations, mes prétentions. Bref, il me mettait constamment au défi de devenir un adulte équipé, réfléchi avec de la réparti et une pensée cohérente avant de m'accorder cette attention, ce droit de parole. Bref, ils m'ont ramené à l'ordre vrai des choses: l'enfant est innocent, a beaucoup à apprendre, n'a pas la maturité ni l'expérience pour donner son opinion sur tout et discuter de tout, tout le temps. Il a souvent bien de la route à faire avant de pouvoir comprendre un certain nombre de choses...
Quand on regarde les enfants d'aujourd'hui dans une salle de classe, dans un gymnase et qu'on les voit absolument sans crainte, se prendre pour le nombril du monde et afficher des attitudes de je-sais-tout, se promener sur des quatres-roues à dix ans, avoir accès à tout, discuter stupidement de tout, se mettre dans une position de roi qu'on doit satisfaire, et , en même temps, les voir avec toutes ses lacunes tourner en rond, changer de jeu tous les dix minutes dans une hyperactivité sans intelligence, on se demande franchement s'il n'ont pas perdu quelque chose d'important qu'on avait: l'envie de devenir plus fort pour enfin être respecté par les adultes et donc d'être en quête, en recherche, en apprentissage, en écoute attentive et concentré des informations qui permettent de se développer. Non, aujourd'hui, dans le visage des enfants, on voit souvent l'évidence qu'ils n'ont rien à apprendre et dans leur bouche pour justifier leur incapacité réelle des excuses faciles. Ils sont pris dans leur illusion de grandeur.
Autour d'eux, des adultes les excusent. Ils ne sont que des enfants... Profitez-en! La vie d'adulte, c'est plein de responsabilités! Nos enfants, on les croit, on les écoute, on veut les intéresser, on veut s'en faire des amis... Mais les aide-t-on ainsi vraiment à vouloir vraiment être grand? Surtout de nos jours, on ne sent plus aucune solidarité adulte face aux «innocences» des enfants pour les inciter à aller au-delà. Non, on nous incite à devenir leur animateur de service, leur chef scout à disposition des caprises, le pouvoyeur de bébelles qui empêche d'apprendre le désir et l'attente qui ouvre à la créativité. Pour ma part, je refuse ce rôle. Je ne le crois pas formateur.
Si l'adulte qui s'enferme dans des routes convenus d'habitudes et de croyances se sent un jour enfermé dans ses contradictions, ses responsabilités, ses multiples problèmes et regrette l'insouciance de l'enfance, il a oublié aussi le chaos de l'enfance, la violence des enfants, le côté formateur des contraintes qu'il avait à dépasser pour avoir un jour son statut d'adulte.
Évidemment, le retour en enfance, ou retrouver l'enfant en soi fait partie de beaucoup de thérapies, mais les gens et la culture populaire atteignent rarement la compréhension de ce processus: il s'agit de reprendre conscience de toute cette liberté qu'on a dans cette vie pour changer notre destin si on le veut. C'est la clé des possibles du film Grande Ourse que j'ai vu hier et qui, dans sa sorcellerie débridée, pose exactement sur un mode symbolique ce problème humain.. C'est un moment, une saison de retour à l'innocence pour aller au-delà: accepter nos choix et retrouver une certaine liberté devant cette illusion de contraintes que nous nous sommes doucement imposés pour des milliers de bonnes raisons. Dans le film: de nouvelle lunette permettent à Lapointe d'entrer dans un univers parallèle au péril de sa vie pour retrouver le porteur de la clé des possibles et la lui prendre. Dans cet univers aux couleurs dépareillés qui rappelle l'enfance et les années 60 et ses couleurs criardes, il doit trouver un guide qui ne sait même pas qu'elle peut être guide qui l'amène dans un musée où rien ne se passe juqu'au moment où un enfant fatigant et qu'on envoie jouer fait une fugue et conduit ainsi les chercheurs de la clé des possibles dans un parc d'enfant, qui est juste à côté des portes de l'enfer ou des catacombes ou du Styx, ce cours d'eau qui mène au pays des morts: c'est l'endroit où l'on reverra les carrefours de sa vie et toutes les possibilités.
Là, on peut rester pris longtemps, nous montre le film, dans l'irréalité des mondes possibles. Jusqu'au moment où l'on doit tuer le porteur de clés qui est finalement soi-même et qu'on trouvera au cimetière là où l'on considère sa vie dans la grande aventure humaine en contemplant toutes ses vies terminées de nos prédécesseurs et le sens profond de notre passage dans cette vie. On découvre que la clé des possibles est pour devant soi, pas pour derrière. Pour ce qu'on peut faire et développer avec ce qu'on a en arrêtant de se plaindre de ce qu'on n'a pas pour rendre significatif ce qui nous reste de ce passage sur terre. La conclusion est l'acceptation du destin et de son rôle actif désormais pour vivre plus significativement sa vie et un retour dans le réel.
La nostalgie est un moment du processus, le symbole de l'enfant, du dauphin jouet d'enfant, est là pour aller faire l'examen intérieur de sa vie passée, des rendez-vous manqués, pour comprendre ce qui nous a mené dans le cul de sac, pas pour y rester enfermé dans un univers d'illuminés...
Malheureusement, beaucoup restent pris dans cette étape dans une éternelle nostalgie de l'enfance qui ne débouchent pas sur la maturation auquel le processus devrait amener: être davantage soi-même et pourtant engagé pleinement dans ce monde.
Malheureusement, beaucoup de gens ont peur et reste pris dans leur vie tout en idéalisant l'innocence perdue. Refusant de grandir et d'assumer vraiment leur rôle pleinement, il agrée de laisser leur enfant devenir leur roi. Peut-être que cette posture perpétue leur marécage en fait... et la peur de vivre. Et en attendant, nous ne formons pas convenablement la génération qui nous suivra...
Image tirée de Cinéma Montréal, film: Grande Ourse: La clé des possibles
Ma conjointe fait de l'animation et de la suppléance depuis peu au secteur jeune du patelin où nous sommes.
On discute souvent de ces enfants quoi charmants par bout, mais aussi très souvent insolents, capables d'ignorer les directives d'un adulte, de faire à leurs têtes, incapables de se concentrer longtemps, toujours en train de se tirailler, de se parler entre eux avec un irrespect violent.
De l'autre côté, elle lit un bouquin qui se décrit comme un thriller spirituel qu'on lui a envoyé parce qu'elle fait des critiques de livres: La croisade des enfants. Ce roman, le troisième d'une trilogie que je n'ai pas lue, ni d'ailleurs celui-ci est très à la mode selon sa quatrième de couverture. En la lisant d'ailleurs, on comprend tout de suite que le roman qui joue dans des histoires éparpillées dans le temps se relient pour développer une thèse: les enfants ont une innocence, un secret de la vie que nous avons perdu.
Cette sorte d'idéalisation de l'enfance est assez courante dans toute une littérature, comme celle du bon sauvage aussi. L'idéalisation de l'enfance est courante chez bon nombre d'adultes, d'ailleurs toute une industrie de produits pour enfants aime bien qu'on les dorlotte dans l'idée qu'ils sont donc chanceux.
Or, si l'enfance comprend certes ces innocences savoureuses, selon ce que j'en observe, elle est loin d'être l'idéal qu'on prétend. Dans mon souvenir, les sociétés d'enfants sont souvent violentes, ils y règnent la loi du plus fort, du plus populaire, qui n'est pas nécessairement le plus intelligent et le plus juste. Si nous étions gouverné par des enfants, le monde ne serait à mon sens absolument pas meilleur qu'il ne l'est, bien au contraire. Les enfants sont souvent fort mal équipés pour gérer leurs conflits interpersonnelles. Dans la toute petite enfance, très souvent, les enfants n'ont que peu d'habiletés pour coopérer. Bref, l'enfant pour s'humaniser a beaucoup à apprendre. Le langage pour communiquer, la pensée pour trouver des solutions, l'abstraction pour comprendre la justice et s'organiser en groupe dans l'intérêt de tous et pour atteindre des buts de groupe.
Quand on s'efface ou on laisse le pouvoir à des enfants de s'organiser eux-mêmes, on observe rapidement un certain chaos. Sans l'habileté de quelques-uns de convaincre parfois de maintenir une certaine activité de groupe, il ne se passe pas grand chose. Ce sont des moments rares... Dans une classe, laissez le contrôle à certains jeunes et ça va se sauter dessus en peu de temps.
Laissez-les faire ce qu'ils veulent et ils vont rien faire de très significatifs dans cet environnement riche pourtant qu'est une école pour apprendre plein de choses.
Traditionnellement, on ne laissait pas le chaos enfantin intervenir et prendre autant de place dans la vie des adultes et il était clair que l'enfant avait à apprendre de l'adulte. D'ailleurs, je me souviens que, dans mon enfance, la plupart des enfants avaient une certaine crainte des adultes, car ne pas les écouter avaient souvent des conséquences fâcheuses. J'ai personnellement craint mon père qui m'a montré deux trois fois qu'il était 6 fois plus gros que moi et donc respectable objectivement. Bref, quand il élevait la voix, je comprenais que c'était le temps de m'intéresser à ce qu'il disait dans mon propre intérêt.
J'ai gardé longtemps cette crainte... qui curieusement est devenu une écoute, un respect, une capacité d'empathie...
Dans cette place que j'occupais clair et finalement vraie de ma situation d'enfant, j'ai pu rêver de devenir aussi fort que lui pour un jour être un adulte avec toute cette force, cette dignité et ces habiletés de l'adulte. Bref, j'ai écouté les adultes, j'avais compris que pour grandir j'avais avantage à les écouter pour apprendre d'eux. Quand un adulte parlait, j'avais toujours une certaine oreille tendue. Je ne sais pas, je n'ai jamais trop trouvé dur d'étudier, car juste d'avoir écouté les cours me donnait 80 % de ce que je devais savoir pour satisfaire les exigences et bien au-delà.
Comme enfants, j'ai écouté avidement la télé pour comprendre le monde qui m'entourait, puis plus tard, j'ai beaucoup lu pour encore le maîtriser davantage, parce qu'en chemin j'ai croisé un adulte avec le talent de la parole et très cultivé dans de nombreux domaines qui brassait l'adolescent naïf. Je suis devenu prof pour parfaire ce besoin de maîtriser davantage mon expression probablement un peu à cause de tout ce contexte d'adultes à une époque où encore si on envoyait promener un adulte, on pouvait se prendre une giffle en pleine face!
On pourrait voir de nos jours tout cela comme une contrainte violente et abusive et, pourtant avec le recul, je comprends que cette crainte, cette écoute, cette volonté de devenir aussi fort, sinon plus fort que l'adulte, m'a finalement renforcé comme personne, m'a aidé à me construire.
Quand j'étais jeune, mes parents n'ont pas cherché à devenir mon ami, ne s'intéressait pas plus qu'il ne faut à mon cheminement, n'essayait pas de me comprendre, il m'encadrait, me parlait en adulte et quand je disais des innocences, il ne contredisait adroitement pour faire désouffler mes inflations, mes prétentions. Bref, il me mettait constamment au défi de devenir un adulte équipé, réfléchi avec de la réparti et une pensée cohérente avant de m'accorder cette attention, ce droit de parole. Bref, ils m'ont ramené à l'ordre vrai des choses: l'enfant est innocent, a beaucoup à apprendre, n'a pas la maturité ni l'expérience pour donner son opinion sur tout et discuter de tout, tout le temps. Il a souvent bien de la route à faire avant de pouvoir comprendre un certain nombre de choses...
Quand on regarde les enfants d'aujourd'hui dans une salle de classe, dans un gymnase et qu'on les voit absolument sans crainte, se prendre pour le nombril du monde et afficher des attitudes de je-sais-tout, se promener sur des quatres-roues à dix ans, avoir accès à tout, discuter stupidement de tout, se mettre dans une position de roi qu'on doit satisfaire, et , en même temps, les voir avec toutes ses lacunes tourner en rond, changer de jeu tous les dix minutes dans une hyperactivité sans intelligence, on se demande franchement s'il n'ont pas perdu quelque chose d'important qu'on avait: l'envie de devenir plus fort pour enfin être respecté par les adultes et donc d'être en quête, en recherche, en apprentissage, en écoute attentive et concentré des informations qui permettent de se développer. Non, aujourd'hui, dans le visage des enfants, on voit souvent l'évidence qu'ils n'ont rien à apprendre et dans leur bouche pour justifier leur incapacité réelle des excuses faciles. Ils sont pris dans leur illusion de grandeur.
Autour d'eux, des adultes les excusent. Ils ne sont que des enfants... Profitez-en! La vie d'adulte, c'est plein de responsabilités! Nos enfants, on les croit, on les écoute, on veut les intéresser, on veut s'en faire des amis... Mais les aide-t-on ainsi vraiment à vouloir vraiment être grand? Surtout de nos jours, on ne sent plus aucune solidarité adulte face aux «innocences» des enfants pour les inciter à aller au-delà. Non, on nous incite à devenir leur animateur de service, leur chef scout à disposition des caprises, le pouvoyeur de bébelles qui empêche d'apprendre le désir et l'attente qui ouvre à la créativité. Pour ma part, je refuse ce rôle. Je ne le crois pas formateur.
Si l'adulte qui s'enferme dans des routes convenus d'habitudes et de croyances se sent un jour enfermé dans ses contradictions, ses responsabilités, ses multiples problèmes et regrette l'insouciance de l'enfance, il a oublié aussi le chaos de l'enfance, la violence des enfants, le côté formateur des contraintes qu'il avait à dépasser pour avoir un jour son statut d'adulte.
Évidemment, le retour en enfance, ou retrouver l'enfant en soi fait partie de beaucoup de thérapies, mais les gens et la culture populaire atteignent rarement la compréhension de ce processus: il s'agit de reprendre conscience de toute cette liberté qu'on a dans cette vie pour changer notre destin si on le veut. C'est la clé des possibles du film Grande Ourse que j'ai vu hier et qui, dans sa sorcellerie débridée, pose exactement sur un mode symbolique ce problème humain.. C'est un moment, une saison de retour à l'innocence pour aller au-delà: accepter nos choix et retrouver une certaine liberté devant cette illusion de contraintes que nous nous sommes doucement imposés pour des milliers de bonnes raisons. Dans le film: de nouvelle lunette permettent à Lapointe d'entrer dans un univers parallèle au péril de sa vie pour retrouver le porteur de la clé des possibles et la lui prendre. Dans cet univers aux couleurs dépareillés qui rappelle l'enfance et les années 60 et ses couleurs criardes, il doit trouver un guide qui ne sait même pas qu'elle peut être guide qui l'amène dans un musée où rien ne se passe juqu'au moment où un enfant fatigant et qu'on envoie jouer fait une fugue et conduit ainsi les chercheurs de la clé des possibles dans un parc d'enfant, qui est juste à côté des portes de l'enfer ou des catacombes ou du Styx, ce cours d'eau qui mène au pays des morts: c'est l'endroit où l'on reverra les carrefours de sa vie et toutes les possibilités.
Là, on peut rester pris longtemps, nous montre le film, dans l'irréalité des mondes possibles. Jusqu'au moment où l'on doit tuer le porteur de clés qui est finalement soi-même et qu'on trouvera au cimetière là où l'on considère sa vie dans la grande aventure humaine en contemplant toutes ses vies terminées de nos prédécesseurs et le sens profond de notre passage dans cette vie. On découvre que la clé des possibles est pour devant soi, pas pour derrière. Pour ce qu'on peut faire et développer avec ce qu'on a en arrêtant de se plaindre de ce qu'on n'a pas pour rendre significatif ce qui nous reste de ce passage sur terre. La conclusion est l'acceptation du destin et de son rôle actif désormais pour vivre plus significativement sa vie et un retour dans le réel.
La nostalgie est un moment du processus, le symbole de l'enfant, du dauphin jouet d'enfant, est là pour aller faire l'examen intérieur de sa vie passée, des rendez-vous manqués, pour comprendre ce qui nous a mené dans le cul de sac, pas pour y rester enfermé dans un univers d'illuminés...
Malheureusement, beaucoup restent pris dans cette étape dans une éternelle nostalgie de l'enfance qui ne débouchent pas sur la maturation auquel le processus devrait amener: être davantage soi-même et pourtant engagé pleinement dans ce monde.
Malheureusement, beaucoup de gens ont peur et reste pris dans leur vie tout en idéalisant l'innocence perdue. Refusant de grandir et d'assumer vraiment leur rôle pleinement, il agrée de laisser leur enfant devenir leur roi. Peut-être que cette posture perpétue leur marécage en fait... et la peur de vivre. Et en attendant, nous ne formons pas convenablement la génération qui nous suivra...
Image tirée de Cinéma Montréal, film: Grande Ourse: La clé des possibles
dimanche 15 novembre 2009
Réponse à Madame Chose!
Madame Perrault,
J'ai quelques lecteurs qui interviennent rarement et c'est bien ainsi... Que mon blogue soit semi-publique, pas trop visible est bien. Il est «défoulatoire» et un outil de réflexion pour ma pratique surtout. Dans notre quotidien, on doit justement être bien gentil tout le temps avec tout le monde et surtout évidemment ne pas utiliser Modame Chose quand une Madame dit une connerie... Bref, je ne vous dirais pas Modame Chose, si vous étiez devant moi, mais je n'en penserais pas moins!
Bon, tous les ordres d'enseignement sont interpelés, Madame, si c'est ce qui vous inquiète, et sensibilisent les jeunes aux droits d'auteurs. Cependant, nous n'avons pas que ça à faire, mais je vous rassure, on a qu'à ouvrir un manuel de secondaire 1e, 2e, 3e ,4e ou 5e et on y verra des sections qui en traitent et j'estime que la plupart de mes collègues sensibilisent bien nos jeunes à cette problématique. On va même en secondaire 3, les pousser à citer leurs sources. Je l'ai fait dans deux écoles... Bref, votre déchargement de responsabilité sur le système primaire- secondaire est franchement déplacé sans aucun fondement de mon point de vue... La plupart des enseignants que je connais sont plus moralisateurs que la moyenne des gens et ils aiment bien déverser le bien sur leurs ouailles. Ils en sont même fatigants parfois.
Aussi, les phrases de vous de l'article de cyberpresse me sont apparues déroutantes...
Je n'ai même pas commenté celle qui déclare que «certains ne savent même pas qu'ils copient». Mais je prends ici la peine de m’y attarder. C'est elle qui vous a valu, le «Modame Chose», celle que je ne connais pas, qui est une Madame (une dame avec une position) et qui dit une énormité... Mon argument : Au Cégep, on a minimum 17 ans et si on ne sait pas le sens du mot copier, je ne sais vraiment pas ce qu'on fait là. Et faire copier-coller, c'est bien «copier» et coller! Si on a pas entendu le mot plagiat et compris son sens, on ne devrait pas avoir survécu aux multiples examens du Ministère en principe. Bon, mais on vit à une époque où un cours à la TÉLUQ prend la peine d’expliquer que le dictionnaire est organisé par ordre alphabétique de A à Z. Je vous jure, on vient de le lire dans les documents de ma conjointe qui vient de recevoir sa trousse. On avouera qu’on se demande franchement jusqu’où ira la bêtise légaliste de notre temps où il ne faut rien oublier de dire pour éviter l’excuse de « on ne me l’a pas dit, je savais pas».
Je vous explique mon monde. Je ne sais pas pour les profs du primaire, mais bon chez mes collègues du secondaire, on ne se laisserait pas normalement passer de telles justifications bidons qui nous prennent pour des épais, mais bon souvent on doit endurer de faire comme si le pauvre ti-pit a une excuse valable, même si elle n'est pas crédible pour cinq cennes... Moi, personnellement, s'il y a une affaire que je ravale avec effort, c'est bien de me faire niaiser et d'endurer que des adultes, des «Monsieurs» et des Madames, en pouvoir autour de moi accorde de la crédibilité à des enfantillages... On n’a pas que ça à faire gérer des conflits stupides. En plus, on nous enlève toute crédibilité d’éducateur en nous mettant dans la position de l’écoute des justifications faciles et imbéciles. Comme dit l’enseignant français dans l’extrait publicitaire du film «Entre les murs» qui fait beaucoup jaser et qui résume pour moi toute cette culture gnagnan et ses conséquences sur l’instruction générale : « On ne va pas s’en sortir».
Cela arrive à cause de raisonnement du genre comme vous le faites des Modames et des Messieurs qui nous encadrent dans notre travail, qui ont peur des procès et des scandales pour des enfantillages de gamins, qui mettent notre jugement et notre parole d'adulte intègre en doute pour des conneries qui nous prennent pour des épais.
Bref, je trouvais que la phrase de vous dans cyberpresse nous prenait pour des épais et, par association, je vous ai associé à ces gens trop nombreux de mon milieu, qui n’enseignent pas ou qui n’enseignent plus, ou qui n’aurait jamais dû enseigner, qui sont devenus selon le principe de Peter, des cadres qui me font perdre mon temps et que j'appelle dans mon fort intérieur des Modame Chose et des Messieur Chose Bine pour ne pas parfois leur hurler ma colère parfois devant autant d'idioties et perdre mon job.
Je vous ai peut-être amalgamé par erreur à ses connards que j’ai gentiment côtoyés dans ce que j’appelle le volet politique de mon job et explique, je crois, une bonne partie des raisons qui font qu’un prof blogue anonymement sur internet. Pour sortir ce qu’il garde en dedans…et qui le minerait autrement. Mais bon, votre réponse me porte à croire que vous êtes des leurs.
Vous auriez pu au moins me dire que vous aviez été citée hors contexte. Vous voyez, je suis de mon temps, ce pourrait donner des circonstances atténuantes, peut-être même mériter des excuses... Ben non, vous vous outrez pour le Modame Chose et vous sous-entendez que moi et mes collègues ne sommes pas interpelés par la cause du plagiat, que nous ne faisons pas finalement notre job... sur zéro fondement. Et vous me parlez de vos écrits que bien sûr j’aurais dû lire et me sortez un «J’estime».
Non, je n'ai pas lu votre réflexion dans vos textes, Madame. Mais je lis les phrases de ce commentaire et donc assume que c’est la synthèse de vos écrits.
Pour reprendre vos mots, j’y vois quelques omissions, aussi je vous propose quelques autres pistes que «j’estime» faire bien davantage parti du problème.
Je vous inviterais à interpeler le Ministère sur la question qui nous prépare depuis des années des situations d'évaluation qui permet le plagiat maquillé et manifeste en voulant en faire de parfaits analystes de l’actualité en leur soumettant des textes préparatoires. Et interpelez-le donc aussi en passant sur le fait que le système d'évaluation passoire des dernières années n'est pas très bien reçu par le personnel enseignant de l'ordre du secondaire en général qui considère encore qu'une note se mérite et qu'un moment donné les excuses, ça va faire. Vous pourriez voir comme moi peut-être que ce genre de laxisme permis, autorisé et même stimulé par les directives de notre triministère de l’Éducation, des Loisirs et des Sports, n’aide pas nos charmants «ti-pits» à sortir de la confortable situation de pouvoir ne pas trop écouter nos beaux discours de sensibilisation et s’en sortir tout de même et rentrer tout de même avec toute l’incompétence justifiée dont le système les a rendu capable d’encore vous bourrez de leur éternelle et facile : «je ne savais pas moi, c’est pas de ma fautes, c’est les profs qui nous enseignent rien…»
Oh, pis autant tout vous dire, sermonnez-le donc sur le fait que de plus en plus on demande aux jeunes dans des Manuels et un programme approuvé par des gens déconnectés de la réalité de faire des tâches qui ne sont pas de leur niveau, comme d’écrire, par exemple, un texte explicatif en 3e secondaire, un genre qui demande une maturité d’écriture, une capacité de se mettre à la place du destinataire et une habileté qu’on souhaiterait chez tout enseignant (et nos administrateurs pour d’autres raisons) de saisir l’univers du destinataire pour s’en servir pour l’amener à comprendre ce qu’il ne connaît pas. Non seulement, on leur demande cette tâche ingérable pour eux mais en les y préparant en leur donnant accès à plein de textes explicatifs sur la question dont ils doivent s’inspirer. Vous imaginez sans peine le résultat : le plagiat général. Le programme au secondaire est pensé imbécilement comme ça d’un bout à l’autre. Recycler les idées des autres qui finit en un général copier-coller facile parce que rien n’est sanctionné rigoureusement avec la marmite évaluative des compétences et parce que, ce n’est pas un secret de polichinelle, on peut ne pas faire ce qui est demandé ou faire un minimum très minimum et obtenir la promotion automatique qui fait tourner la machine éducative bien rondement, mais génère des connards par milliers! On a justement suspendu depuis dix ans la capacité de sanctionner des enseignants dans un système prise de tête incohérent pour qu’il ne puisse pas justifier simplement les jugements évidents à transmettre sur la non implication délibérée et sans conséquence de trop nombreux jeunes. On a aussi inventé et systématisé le «C’est la faute du prof, qui ne sait pas les intéresser». Voyez les résultats.
Voilà des années que le ministère propose avec cette réforme à la noix, des situations d’apprentissage et d’évaluation qui demandent un niveau d’intégration des connaissances bien supérieur à la capacité d’une jeune en train de se construire d’un côté et de nous servir de l’autre un tamis d’évaluation passoire pour un résultat de plus en plus catastrophique.
A force de mettre nos jeunes devant l’impossibilité de maîtriser ce qu’ils apprennent en leur demandant trop, à force ne jamais sanctionner nos jeunes pour leurs inconduites et leur manque d'écoute des règles du jeu, qui s'en sortent de toute façon, on en arrive au point où on les laissent encore nous bourrer à l'Université. Voilà ce que, pour ma part, «j'estime»!
Et pour moi, il n’y a qu’un ordre à interpeler, c’est celui des MELSeux qui ont le mandat de réfléchir et produire un programme scolaire, c'est-à-dire qui respecte la psychologie de l’apprenant et celle de la relation pédagogique qui n’a vraiment rien à voir avec le socio-constructivisme, avec des manuels sensés qui viennent avec pour permettre aux enseignants de l’ordre primaire et secondaire de faire enfin leur job, construire des bases solides pour une capacité intellectuelle possible dans les ordres supérieures de l’éducation qui fera qu’un jeune équipé et non soufflé par un système qui ne l’instruit pas ne sera même pas tenté de copier pour réussir, car il en aura la capacité. Il aura aussi ce qui disparait de plus en plus: un réelle estime de lui-même au lieu de passer sa vie à se donner des excuses, et d’en donner aux autres, qui nous prennent pour des épais.
Explication de la Réponse à Madame chose ou montée de lait du dimanche matin!
Je reçois ce matin un commentaire d'une dame que j'ai appelé Modame Chose sur ce blogue.
Ma réponse était trop longue pour la fênetre des commentaires. Ce texte traitait de la problématique du plagiat qui selon elle est explicable parce que les ordres du primaire et du secondaire ne sensibilisent pas suffisamment les jeunes aux droits d'auteur et n'enseignent pas suffisamment les habiletés de référencements.
Je trouve cette perspective fort limitée pour ne pas dire gnagnan. Je vous préviens ce billet n'est pas le moins long ni le plus «polytically correct» de ma carrière d'oiseau de malheur!
De toute façon, voilà une autre belle occasion de reparler du drame en éducation qui sévit de nos jours où une bande de gens déconnectés et flyant dans les grands principes éducatifs qui n'ont aucun fondement sinon que des textes d'universitaires dont l'expérience de leur auteur tient à l'observation de jeunes adultes a pris le contrôle de la machine éducative. Ils auraient tous avantage à aller faire un élevage d'animaux ou un cours de dressage ou d'aller enseigner à des enfants pour saisir la psychologie de l'apprentissage. Le milieu des élèves en trouble d'apprentissage est aussi des plus formateur, car on ne peut pas errer avec eux. Mais bon, je ne crois pas qu'ils veulent descendre de leur confortable position pour aller vraiment patauger dans les sous-bassements du fonctionnement réel des humains. Leur colloque, leur TIC miraculeux, leur congrès, leur table de concertation, leur pédangogisme leur va trop bien et les payes qui viennent avec aussi pour remettre en question tout ça.
Un des premiers principes évident et observable de l'apprentissage est que l'adulte qui se met en relation active avec un jeune devient rapidement pour lui un leader référence auquel ce jeune veut démontrer sa capacité, il veut lui plaire. On n'a pas inventé le mot maître pour rien. C'est fondé dans une certaine réalité des choses... Ensuite, que pour intégrer une connaissance, il faut la pratiquer, la répéter platement longtemps, et parfois comprendre bien plus tard ce qu'on fait et trouver son sens dans ce qu'elle nous a permis de développer. Faut avoir la confiance et l'admiration de l'adulte qui nous oblige à cet effort. Enfin, il faut bien sur que l'apprenant soit vraiment instruit par une rétroaction réelle de ses progrès. Cela le renforce dans son sentiment de compétence.
Or, ces gens, depuis des années, font le déni de cette réalité, de ces trois principes, de trois façons. D'abord, ils ont fait en sortent de détruire le statut du prof en le confinant dans un rôle d'accompagnateur dans la foulée d'idées inappropriée à la tâche.
Avec le socio-construictivisme - qui est une vision émanant des sciences sociales de la construction des perceptions ou interprétations sociales propice à la sphère du politique et, on en conviendra, à l'adulte capable d'autonomie de pensée -, l'éducation est entrée dans le monde des apparences et il est perdu depuis.
Ensuite, ces gens ont installé un travers propre à l'analyse intellectuel universitaire qui est l'exhaustivité de la démarche. Or, chez un jeune apprenant, l'exhaustivité est plutôt propice à court-circuiter sa capacité de gérer l'apprentissage. J'ai dû justement réapprendre à simplifier quand j'ai travaillé avec des jeunes en difficultés d'apprentissage. On m'a supervisé et aidé dans cette tâche. Je n'ai jamais autant appris sur l'apprentisage que durant ces mois. Avec l'exhaustivité des informations, on veut éviter ainsi qu'il fasse des erreurs en n'ayant pas été informé de tout pour bien mener son activité en oubliant que le processus de la plupart des matières de bases est constructif et qu'on peut le potentialiser par une démarche qu'on dit circulaire où l'on intègrera au fur et à mesure les détails de plus en plus raffinés à tenir compte dans l'acquisition d'une compétence. Ce processus progressif doit tenir compte de la maturation intellectuelle de l'apprenant qui franchit par pallier des sauts intellectuelles lui permettant d'acquérir des habiletés toujours plus complexes. Piaget (intelligence) et Kolberg (moralité de l'enfant) avait pourtant pratiquement tout dit sur ces évidences que chacun peut observer dans le quotidien de l'enseignement aux jeunes si on a bien sûr appris à voir ce processus sur lequel ils avaient attirés notre attention.
Non, nous sommes à l'ère des contextes signifiants et de la résolution de problèmes sans avoir pris la peine de faire développer suffisamment les sous-habiletés qui en permettent l'appropriation. Contamment, on place le jeune dans des contextes qui lui sont pourtant faussement significatifs. On ne peut être poète accompli, écrivain, journaliste, analyste de l'actualité, vulgarisateur scientifique, historien, grammairien linguiste, etc. sans avoir franchi un certain nombre de pré-requis intellectuels nécessaires. Et pourtant, on nous encourage à faire comme si cela était possible dans nos manuels scolaires et cette pédagogie de projet. Cette exhaustivité significative est proprement improductive et démobilisante au final. Elle provoque une inflation de la personnalité intellectuelle immature des jeunes et créent en bout de ligne l'incompétence, la dévalorisation alors qu'on voulait créer l'estime de soi.
Enfin, le pendant de l'exhaustivité qui évite l'erreur, la dernière mitraille en règle de la psychologie de l'apprentissage par ses gens aveugles, est la tendance à rendre impossible notre capacité de donner des rétroactions réelles et «guidantes» à nos jeunes en nous enfermant dans un système d'évaluation qui interdit de donner de la valeur aux rétroactions quotidiennes qui suivraient au jour le jour la progression réelle de l'atteinte des objectifs intermédiaires de l'apprentissage au profit d'évaluation de tâches complexes inatteignables dont les critères brumeux font l'objet de discussions sans fin dans les milieux de l'éducation.
Enfin, ces gens vont sur la place publique nous édifier de leurs réflexions. Parfois, je perds patience.
Ma réponse était trop longue pour la fênetre des commentaires. Ce texte traitait de la problématique du plagiat qui selon elle est explicable parce que les ordres du primaire et du secondaire ne sensibilisent pas suffisamment les jeunes aux droits d'auteur et n'enseignent pas suffisamment les habiletés de référencements.
Je trouve cette perspective fort limitée pour ne pas dire gnagnan. Je vous préviens ce billet n'est pas le moins long ni le plus «polytically correct» de ma carrière d'oiseau de malheur!
De toute façon, voilà une autre belle occasion de reparler du drame en éducation qui sévit de nos jours où une bande de gens déconnectés et flyant dans les grands principes éducatifs qui n'ont aucun fondement sinon que des textes d'universitaires dont l'expérience de leur auteur tient à l'observation de jeunes adultes a pris le contrôle de la machine éducative. Ils auraient tous avantage à aller faire un élevage d'animaux ou un cours de dressage ou d'aller enseigner à des enfants pour saisir la psychologie de l'apprentissage. Le milieu des élèves en trouble d'apprentissage est aussi des plus formateur, car on ne peut pas errer avec eux. Mais bon, je ne crois pas qu'ils veulent descendre de leur confortable position pour aller vraiment patauger dans les sous-bassements du fonctionnement réel des humains. Leur colloque, leur TIC miraculeux, leur congrès, leur table de concertation, leur pédangogisme leur va trop bien et les payes qui viennent avec aussi pour remettre en question tout ça.
Un des premiers principes évident et observable de l'apprentissage est que l'adulte qui se met en relation active avec un jeune devient rapidement pour lui un leader référence auquel ce jeune veut démontrer sa capacité, il veut lui plaire. On n'a pas inventé le mot maître pour rien. C'est fondé dans une certaine réalité des choses... Ensuite, que pour intégrer une connaissance, il faut la pratiquer, la répéter platement longtemps, et parfois comprendre bien plus tard ce qu'on fait et trouver son sens dans ce qu'elle nous a permis de développer. Faut avoir la confiance et l'admiration de l'adulte qui nous oblige à cet effort. Enfin, il faut bien sur que l'apprenant soit vraiment instruit par une rétroaction réelle de ses progrès. Cela le renforce dans son sentiment de compétence.
Or, ces gens, depuis des années, font le déni de cette réalité, de ces trois principes, de trois façons. D'abord, ils ont fait en sortent de détruire le statut du prof en le confinant dans un rôle d'accompagnateur dans la foulée d'idées inappropriée à la tâche.
Avec le socio-construictivisme - qui est une vision émanant des sciences sociales de la construction des perceptions ou interprétations sociales propice à la sphère du politique et, on en conviendra, à l'adulte capable d'autonomie de pensée -, l'éducation est entrée dans le monde des apparences et il est perdu depuis.
Ensuite, ces gens ont installé un travers propre à l'analyse intellectuel universitaire qui est l'exhaustivité de la démarche. Or, chez un jeune apprenant, l'exhaustivité est plutôt propice à court-circuiter sa capacité de gérer l'apprentissage. J'ai dû justement réapprendre à simplifier quand j'ai travaillé avec des jeunes en difficultés d'apprentissage. On m'a supervisé et aidé dans cette tâche. Je n'ai jamais autant appris sur l'apprentisage que durant ces mois. Avec l'exhaustivité des informations, on veut éviter ainsi qu'il fasse des erreurs en n'ayant pas été informé de tout pour bien mener son activité en oubliant que le processus de la plupart des matières de bases est constructif et qu'on peut le potentialiser par une démarche qu'on dit circulaire où l'on intègrera au fur et à mesure les détails de plus en plus raffinés à tenir compte dans l'acquisition d'une compétence. Ce processus progressif doit tenir compte de la maturation intellectuelle de l'apprenant qui franchit par pallier des sauts intellectuelles lui permettant d'acquérir des habiletés toujours plus complexes. Piaget (intelligence) et Kolberg (moralité de l'enfant) avait pourtant pratiquement tout dit sur ces évidences que chacun peut observer dans le quotidien de l'enseignement aux jeunes si on a bien sûr appris à voir ce processus sur lequel ils avaient attirés notre attention.
Non, nous sommes à l'ère des contextes signifiants et de la résolution de problèmes sans avoir pris la peine de faire développer suffisamment les sous-habiletés qui en permettent l'appropriation. Contamment, on place le jeune dans des contextes qui lui sont pourtant faussement significatifs. On ne peut être poète accompli, écrivain, journaliste, analyste de l'actualité, vulgarisateur scientifique, historien, grammairien linguiste, etc. sans avoir franchi un certain nombre de pré-requis intellectuels nécessaires. Et pourtant, on nous encourage à faire comme si cela était possible dans nos manuels scolaires et cette pédagogie de projet. Cette exhaustivité significative est proprement improductive et démobilisante au final. Elle provoque une inflation de la personnalité intellectuelle immature des jeunes et créent en bout de ligne l'incompétence, la dévalorisation alors qu'on voulait créer l'estime de soi.
Enfin, le pendant de l'exhaustivité qui évite l'erreur, la dernière mitraille en règle de la psychologie de l'apprentissage par ses gens aveugles, est la tendance à rendre impossible notre capacité de donner des rétroactions réelles et «guidantes» à nos jeunes en nous enfermant dans un système d'évaluation qui interdit de donner de la valeur aux rétroactions quotidiennes qui suivraient au jour le jour la progression réelle de l'atteinte des objectifs intermédiaires de l'apprentissage au profit d'évaluation de tâches complexes inatteignables dont les critères brumeux font l'objet de discussions sans fin dans les milieux de l'éducation.
Enfin, ces gens vont sur la place publique nous édifier de leurs réflexions. Parfois, je perds patience.
vendredi 13 novembre 2009
Comment S devint poète!
En enseignement, y a toujours un moment donné de ces moments magiques où bon le contexte fait qu'une petite magie se met à l'oeuvre. Hier, j'ai corrigé à la hâte le devoir de S pour me rendre compte que plusieurs choses n'allaient pas. Bon, voilà 3 cahiers qu'il me remplit religieusement. La plupart du temps à quelques exceptions près, c'est assez impeccable. Bon quand il a terminé son dernier cahier, confiant, je lui ai donné son devoir sans contrôler. On appelle le devoir ici ce petit contrôle qui ne compte pas que je passe à la fin d'un cahier des séries formation de base.
Bref, il y avait un poème à écrire et ça n'allait pas. Il avait copié de mauvaise mémoire la prière des AA: "Mon Dieu, donnez-moi la sérénité..." Enfin, je lui ai trouvé sur Internet et lui ai fait imprimer. Et au début des classes, je suis allé lui montrer son examen et on a parlé poème!
Il ne savait pas trop ce qu'était un poème en fait. Je ne lui en ai pas dit trop: on a regardé le poème du cahier: un poème acadien un peu lourd mais bon. Je lui ai dit à peu près ceci: «Un poème, c'est un texte qui parle d'une émotion au sujet d'une situation» et je lui ai parlé de poème sur des paysages, l'amour et les peines d'amour, ce genre de choses!... Comme piste, car qu'est-ce qu'un poème? Oui oui un texte en vers! qui joue avec les mots, mais bon enseigner, c'est s'adapter et surtout ne pas gaver l'apprenant de tout ce qu'on sait. Il peut juste prendre une bouchée à la fois! Ici, je m'adresse à mon grand (en fait il est énorme et je ne blague pas) émotif de S, qui aime exprimer et qui souvent dévoile et questionne sa réalité. J'apprends presque tout de S, c'est mon informateur! il me rédige souvent des mots pour me parler de ses chicanes avec un tel au sujet de... La vie des autochtones n'est pas toujours facile, comme chez les Blancs! C'est avec S que j'ai les meilleurs échanges, je dirais, de vue sur nos différences culturelles... C'est assez intéressant.
Bref, sur la piste des élans de l'âme poétique, S a pondu un texte qui parle du bonheur simple du soleil chaud au petit matin...qui est perçu comme un cadeau de Dieu. Il avait écrit cela sans faire de vers, à la suite comme un texte normal...
Son texte était prometteur. Assez intuitivement, je divise de plusieurs traits son texte pour ponctuer le souffle de son écrit et je le mets à taper son texte sur ordi. Je lui dis de mettre chaque bout un en-dessous de l'autre et de mettre les majuscules...
Plus tard, on a regroupé les vers selon les moments de l'action présente dans ce réveil plein de joie!
On a travaillé quelques fautes de grammaire.
On a donné un titre à ce poème.
Et impression.
S était assez fier de son texte qui avait, pour un premier poème, pas mal d'allure! Il l'a fait lire un peu à tout le monde...
S était devenu poète!
Bref, il y avait un poème à écrire et ça n'allait pas. Il avait copié de mauvaise mémoire la prière des AA: "Mon Dieu, donnez-moi la sérénité..." Enfin, je lui ai trouvé sur Internet et lui ai fait imprimer. Et au début des classes, je suis allé lui montrer son examen et on a parlé poème!
Il ne savait pas trop ce qu'était un poème en fait. Je ne lui en ai pas dit trop: on a regardé le poème du cahier: un poème acadien un peu lourd mais bon. Je lui ai dit à peu près ceci: «Un poème, c'est un texte qui parle d'une émotion au sujet d'une situation» et je lui ai parlé de poème sur des paysages, l'amour et les peines d'amour, ce genre de choses!... Comme piste, car qu'est-ce qu'un poème? Oui oui un texte en vers! qui joue avec les mots, mais bon enseigner, c'est s'adapter et surtout ne pas gaver l'apprenant de tout ce qu'on sait. Il peut juste prendre une bouchée à la fois! Ici, je m'adresse à mon grand (en fait il est énorme et je ne blague pas) émotif de S, qui aime exprimer et qui souvent dévoile et questionne sa réalité. J'apprends presque tout de S, c'est mon informateur! il me rédige souvent des mots pour me parler de ses chicanes avec un tel au sujet de... La vie des autochtones n'est pas toujours facile, comme chez les Blancs! C'est avec S que j'ai les meilleurs échanges, je dirais, de vue sur nos différences culturelles... C'est assez intéressant.
Bref, sur la piste des élans de l'âme poétique, S a pondu un texte qui parle du bonheur simple du soleil chaud au petit matin...qui est perçu comme un cadeau de Dieu. Il avait écrit cela sans faire de vers, à la suite comme un texte normal...
Son texte était prometteur. Assez intuitivement, je divise de plusieurs traits son texte pour ponctuer le souffle de son écrit et je le mets à taper son texte sur ordi. Je lui dis de mettre chaque bout un en-dessous de l'autre et de mettre les majuscules...
Plus tard, on a regroupé les vers selon les moments de l'action présente dans ce réveil plein de joie!
On a travaillé quelques fautes de grammaire.
On a donné un titre à ce poème.
Et impression.
S était assez fier de son texte qui avait, pour un premier poème, pas mal d'allure! Il l'a fait lire un peu à tout le monde...
S était devenu poète!
mercredi 11 novembre 2009
Écrire
Depuis un moment, j'écris beaucoup. Je suis le premier surpris.
De ce temps-là, je me réveille tôt avec cette énergie-là, ce besoin-là et je pars ensuite faire mes journées remplies de défis.
Je pense simplement que pour moi écrire, c'est une façon de clarifier en moi tout ce vécu et d'essayer de prendre du recul pour rendre au final plus efficace mon action. En écrivant, tranquillement ressort une analyse, une compréhension, parfois émerge un vue d'ensemble pour orienter l'action, pour s'approprier le sens de toute cette activité.
Je pourrais écrire un journal et garder cela pour moi, bien sûr, mais le fait de rendre public, même si c'est pour un très petit public qui n'est pas très bruyant, m'oblige un peu à faire l'effort d'exposer et d'aller au delà de la simple plainte ou expression émotionnelle du vécu que j'ai souvent constaté en relisant mes journaux. Je m'exprime sur des problèmes, mais bon, globalement, je n'ai jamais eu un job aussi intéressant qui me permet autant de donner de moi-même avec le sentiment d'être au bon endroit au bon moment. Et ça c'est assez fabuleux. Les gens des communautés autochtones sont assez sympathiques, même si leur perspective est très différente. Au quotidien, c'est agréable de travailler avec eux si on met de côté un peu notre morale de Blanc et qu'on ne les brusque pas.
Pour le reste, peut-être qu'en lisant mes péripéties et mes tentatives de donner du sens à ce que je fais, j'inspirerai d'autres qui sont dans ce genre de situation. Qui sait?
Enfin, j'ai souvent la crainte qu'un jour on me tombe dessus en me reprochant cette expression. Je ne cherche pas à nuire à personne, mais j'ai à cœur mon travail et malheureusement parfois dans mon entourage je trouve que ce cœur à l'ouvrage manque ou que les problèmes d'organisation ne nous aide pas. J'essaye autant que possible de me pas trop nommer personne, de garder confidentielle les situations... Je crois vraiment que tout le monde peut servir dans le bon sens si on prend la peine de bien comprendre ce qu'on fait... Évidemment, il y a bien des choses qu'on pourrait améliorer... et c'est le côté pour moi même passionnant de l'affaire.
Je peux me tromper aussi. J'apprends à travailler avec les forces des gens, c'est pas toujours facile de trouver la force sur laquelle tabler! D'où certaines impatiences...
Voilà pourquoi, de temps en temps je fais disparaître mes textes antérieures au bout d'une semaine qui sont toujours disponibles pour ceux qui se manifesteraient sur le blogue en parallèle que je gère. Faut juste me contacter pour vous donner le sésame si jamais ça vous intéresse.
Bon, allez ciao, faut que j'aille bosser et vous savez quoi, je pense même pas aux vacances encore!
De ce temps-là, je me réveille tôt avec cette énergie-là, ce besoin-là et je pars ensuite faire mes journées remplies de défis.
Je pense simplement que pour moi écrire, c'est une façon de clarifier en moi tout ce vécu et d'essayer de prendre du recul pour rendre au final plus efficace mon action. En écrivant, tranquillement ressort une analyse, une compréhension, parfois émerge un vue d'ensemble pour orienter l'action, pour s'approprier le sens de toute cette activité.
Je pourrais écrire un journal et garder cela pour moi, bien sûr, mais le fait de rendre public, même si c'est pour un très petit public qui n'est pas très bruyant, m'oblige un peu à faire l'effort d'exposer et d'aller au delà de la simple plainte ou expression émotionnelle du vécu que j'ai souvent constaté en relisant mes journaux. Je m'exprime sur des problèmes, mais bon, globalement, je n'ai jamais eu un job aussi intéressant qui me permet autant de donner de moi-même avec le sentiment d'être au bon endroit au bon moment. Et ça c'est assez fabuleux. Les gens des communautés autochtones sont assez sympathiques, même si leur perspective est très différente. Au quotidien, c'est agréable de travailler avec eux si on met de côté un peu notre morale de Blanc et qu'on ne les brusque pas.
Pour le reste, peut-être qu'en lisant mes péripéties et mes tentatives de donner du sens à ce que je fais, j'inspirerai d'autres qui sont dans ce genre de situation. Qui sait?
Enfin, j'ai souvent la crainte qu'un jour on me tombe dessus en me reprochant cette expression. Je ne cherche pas à nuire à personne, mais j'ai à cœur mon travail et malheureusement parfois dans mon entourage je trouve que ce cœur à l'ouvrage manque ou que les problèmes d'organisation ne nous aide pas. J'essaye autant que possible de me pas trop nommer personne, de garder confidentielle les situations... Je crois vraiment que tout le monde peut servir dans le bon sens si on prend la peine de bien comprendre ce qu'on fait... Évidemment, il y a bien des choses qu'on pourrait améliorer... et c'est le côté pour moi même passionnant de l'affaire.
Je peux me tromper aussi. J'apprends à travailler avec les forces des gens, c'est pas toujours facile de trouver la force sur laquelle tabler! D'où certaines impatiences...
Voilà pourquoi, de temps en temps je fais disparaître mes textes antérieures au bout d'une semaine qui sont toujours disponibles pour ceux qui se manifesteraient sur le blogue en parallèle que je gère. Faut juste me contacter pour vous donner le sésame si jamais ça vous intéresse.
Bon, allez ciao, faut que j'aille bosser et vous savez quoi, je pense même pas aux vacances encore!
lundi 9 novembre 2009
Le doute
Le doute systématique est si ma mémoire est bonne un ingrédient clé du Discours de la Méthode de Descartes.
Hier à Découverte, le show de boucane de sciences, nous avons eu droit à la totale: cellule de crise, effets de jeu vidéo sur une carte mondiale, effets de caméra dans des couloirs pour montrer des personnes importantes puis les faire parler et nous rassurer. Ils connaissaient leur affaire. Bon, ils ont peut-être raison de leur point de vue, je ne remets pas en cause leur compétence, je n'ai pas de raisons spécifiques de le croire.
N'empêche qu'on sentait les autorités médicales sur la défensive avec un message: on a mis le paquet parce qu'il ne fallait pas prendre de risque, parce qu'un virus d'influenza peut muter n'importe quand, mais bon, pour le moment, la grippe A ne s'est pas avérée dévastatrice comme on l'appréhendait, elle est même pas trop grave. Tant mieux. Mais faites-vous vacciner, parce que c'est très contagieux et de rares jeunes adultes en meurt, ce qui est préoccupant. On a admis qu'ils n'étaient pas mort de la grippe A, mais de réactions secondaires ou infections secondaire... Et là on arrête l'explication à quelques vagues allusions à un système pulmonaire devenu sensible à l'attaque de méchantes bactéries parce que le système immunitaire est trop sollicité par le virus. Je vous le dis, les hôpitaux sont plus dangereux qu'on pense!
Bon, ce sont des explications.
Enfin, on a eu aussi droit à l'animation de la boule virulente (virus) qui a son double jeu de clés d'où nous viennent le H1 et le N1 qui sont les clés d'entrée et de sortie du virus venu prendre en otage une cellule qui se laisse faire, on dirait, pour se reproduire de façon délirante en traficotant le noyau de la cellule et son matériel génétique. On a même personnalisé les beaux virus comme des braqueurs ou des terroristes... On ne manque pas d'idée pour nous faire comprendre... Un coup leur méfait accompli, ils repartent pour attaquer, selon leur logique propre, d'autres cellules...
Ce qui m'interroge avec ce genre d'animation et d'explication, c'est que vu comme ça, on se dit wow, la capacité de se reproduire de ces bébittes malveillantes est proprement exponentielle, fabuleuse. Comment le système immunitaire arrive à contrer cette guérilla où les soldats se multiplient à l'infini comme cela? Franchement, mon imagination a du mal à concevoir comment, si c'est comme ça, nos guerriers du système immunitaire y arrivent...surtout que si je ne m'abuse, il travaille surtout au niveau du sang, de la lymphe, pas à proprement parler dans les cellules. Mais bon, c'est possible peut-être qu'un système immunitaire, qui a des glandes limitées où multiplier ses fantassins de globules blancs et accolytes, puisse rivaliser avec des virus qui peuvent détourner de leur fonction n'importe quelle cellule. Il est certainement évident que le système trouve le moyen de pallier à cette efficacité d'invasion des virus. Je trouve pas cette explication très évidente en fait quand j'examine ce qu'elle implique.... Le coup d'état des virus a une telle efficacité....
Mais je ne connais pas tout, si j'étais dans ce domaine, je voudrais tout savoir.
Mais bon, on ne va pas plus loin à Découverte, c'est d'ailleurs ainsi, à chaque fois que je sors de ces documentaires, j'ai plein de questions qui ne trouvent jamais de réponses... C'est malheureusement trop simpliste tout le temps. Mais bon, hier, Découverte, vendait la vaccination, pas notre développement de connaissances.
En approche psychobiologique, dans ces nids de gourous ridicules, on propose une autre vision de ce qui se passe. On propose de voir que le virus entre dans l'organisme sous un certain contrôle du système immunitaire qui n'est plus vu comme une simple barrière de défense, mais plutôt comme un système qui utilise et contrôle ces drôles d'éléments que sont les bactéries et les virus pour faire de grandes opérations d'entretien dans notre biologie. Le virus est en quelque sorte encadré, invité pour faire des opérations physiologiques nécessaires de nettoyages de l'organisme. On est mis au tapis, pour la même raison simple qu'on doit aller se coucher la nuit: Ça prend de l'énergie pour régénérer la machine physiologique. Bref, l'organisme pour sa survie nous immobilise. C'est peut-être des élucubrations de première, comme vision, mais bon, ça m'expliquerait comment un virus ou une bactérie peut attendre que je tombe en vacances avant de m'attaquer... et pourquoi bien souvent j'ai constaté avoir passé sans succomber des mois dans un environnement d'enrhumés et de grippés qui me toussent dans la face sans succomber pourtant. Au dernière nouvelle, je n'ai pas le corps le plus résistant que j'aie croisé dans la vie... Cette autre vision de la chose me semble plus propice à expliquer comment le système immunitaire arrive à gérer et contrer une telle infestation...
Bon, un problème cependant, certains meurent...
Bon, il y aurait sûrement à dire... notamment au sujet de la question du sens de la vie qu'on perd parfois... Comme mon chien laissé seul pendant des vacances qui s'est retrouvé infesté de parasites et maladifs à mon retour de voyage d'un mois en Europe il y a de cela quelques bonnes années... J'ai plusieurs réponses ou hypothèses en tête, mais bon, tout cela pour dire que les théories possibles d'un même phénomène sont assez nombreuses si on prend la peine de réfléchir. Les animaux se sortent bien souvent de bien des maladies sans aucune intervention biochimique extérieure. Malheureusement, la perspective unique de nos industries pharmaceutiques est qu'ils ont à vendre un produit pour combattre de méchants envahisseurs... Et vu de leur point de vue, la contagion est rentable.
Le paradigme des maladies qui nous attaquent est toujours et toujours le seul à être subventionné aux dernières nouvelles... La vie m'a bien montré qu'une perspective peut induire tout un système en erreur et que pour résoudre des difficultés il faut souvent changer notre manière de regarder les choses ... On en est pas là, il faut le croire, avec nos amis de la science...
Hier à Découverte, le show de boucane de sciences, nous avons eu droit à la totale: cellule de crise, effets de jeu vidéo sur une carte mondiale, effets de caméra dans des couloirs pour montrer des personnes importantes puis les faire parler et nous rassurer. Ils connaissaient leur affaire. Bon, ils ont peut-être raison de leur point de vue, je ne remets pas en cause leur compétence, je n'ai pas de raisons spécifiques de le croire.
N'empêche qu'on sentait les autorités médicales sur la défensive avec un message: on a mis le paquet parce qu'il ne fallait pas prendre de risque, parce qu'un virus d'influenza peut muter n'importe quand, mais bon, pour le moment, la grippe A ne s'est pas avérée dévastatrice comme on l'appréhendait, elle est même pas trop grave. Tant mieux. Mais faites-vous vacciner, parce que c'est très contagieux et de rares jeunes adultes en meurt, ce qui est préoccupant. On a admis qu'ils n'étaient pas mort de la grippe A, mais de réactions secondaires ou infections secondaire... Et là on arrête l'explication à quelques vagues allusions à un système pulmonaire devenu sensible à l'attaque de méchantes bactéries parce que le système immunitaire est trop sollicité par le virus. Je vous le dis, les hôpitaux sont plus dangereux qu'on pense!
Bon, ce sont des explications.
Enfin, on a eu aussi droit à l'animation de la boule virulente (virus) qui a son double jeu de clés d'où nous viennent le H1 et le N1 qui sont les clés d'entrée et de sortie du virus venu prendre en otage une cellule qui se laisse faire, on dirait, pour se reproduire de façon délirante en traficotant le noyau de la cellule et son matériel génétique. On a même personnalisé les beaux virus comme des braqueurs ou des terroristes... On ne manque pas d'idée pour nous faire comprendre... Un coup leur méfait accompli, ils repartent pour attaquer, selon leur logique propre, d'autres cellules...
Ce qui m'interroge avec ce genre d'animation et d'explication, c'est que vu comme ça, on se dit wow, la capacité de se reproduire de ces bébittes malveillantes est proprement exponentielle, fabuleuse. Comment le système immunitaire arrive à contrer cette guérilla où les soldats se multiplient à l'infini comme cela? Franchement, mon imagination a du mal à concevoir comment, si c'est comme ça, nos guerriers du système immunitaire y arrivent...surtout que si je ne m'abuse, il travaille surtout au niveau du sang, de la lymphe, pas à proprement parler dans les cellules. Mais bon, c'est possible peut-être qu'un système immunitaire, qui a des glandes limitées où multiplier ses fantassins de globules blancs et accolytes, puisse rivaliser avec des virus qui peuvent détourner de leur fonction n'importe quelle cellule. Il est certainement évident que le système trouve le moyen de pallier à cette efficacité d'invasion des virus. Je trouve pas cette explication très évidente en fait quand j'examine ce qu'elle implique.... Le coup d'état des virus a une telle efficacité....
Mais je ne connais pas tout, si j'étais dans ce domaine, je voudrais tout savoir.
Mais bon, on ne va pas plus loin à Découverte, c'est d'ailleurs ainsi, à chaque fois que je sors de ces documentaires, j'ai plein de questions qui ne trouvent jamais de réponses... C'est malheureusement trop simpliste tout le temps. Mais bon, hier, Découverte, vendait la vaccination, pas notre développement de connaissances.
En approche psychobiologique, dans ces nids de gourous ridicules, on propose une autre vision de ce qui se passe. On propose de voir que le virus entre dans l'organisme sous un certain contrôle du système immunitaire qui n'est plus vu comme une simple barrière de défense, mais plutôt comme un système qui utilise et contrôle ces drôles d'éléments que sont les bactéries et les virus pour faire de grandes opérations d'entretien dans notre biologie. Le virus est en quelque sorte encadré, invité pour faire des opérations physiologiques nécessaires de nettoyages de l'organisme. On est mis au tapis, pour la même raison simple qu'on doit aller se coucher la nuit: Ça prend de l'énergie pour régénérer la machine physiologique. Bref, l'organisme pour sa survie nous immobilise. C'est peut-être des élucubrations de première, comme vision, mais bon, ça m'expliquerait comment un virus ou une bactérie peut attendre que je tombe en vacances avant de m'attaquer... et pourquoi bien souvent j'ai constaté avoir passé sans succomber des mois dans un environnement d'enrhumés et de grippés qui me toussent dans la face sans succomber pourtant. Au dernière nouvelle, je n'ai pas le corps le plus résistant que j'aie croisé dans la vie... Cette autre vision de la chose me semble plus propice à expliquer comment le système immunitaire arrive à gérer et contrer une telle infestation...
Bon, un problème cependant, certains meurent...
Bon, il y aurait sûrement à dire... notamment au sujet de la question du sens de la vie qu'on perd parfois... Comme mon chien laissé seul pendant des vacances qui s'est retrouvé infesté de parasites et maladifs à mon retour de voyage d'un mois en Europe il y a de cela quelques bonnes années... J'ai plusieurs réponses ou hypothèses en tête, mais bon, tout cela pour dire que les théories possibles d'un même phénomène sont assez nombreuses si on prend la peine de réfléchir. Les animaux se sortent bien souvent de bien des maladies sans aucune intervention biochimique extérieure. Malheureusement, la perspective unique de nos industries pharmaceutiques est qu'ils ont à vendre un produit pour combattre de méchants envahisseurs... Et vu de leur point de vue, la contagion est rentable.
Le paradigme des maladies qui nous attaquent est toujours et toujours le seul à être subventionné aux dernières nouvelles... La vie m'a bien montré qu'une perspective peut induire tout un système en erreur et que pour résoudre des difficultés il faut souvent changer notre manière de regarder les choses ... On en est pas là, il faut le croire, avec nos amis de la science...
dimanche 8 novembre 2009
Le mythe rejoué des civilisations: Apocalypse now!
Hier, nous apprenions sur les ondes de Radio-Canada que le H1n1 était finalement plus bénins qu’on ne le craignait. Toujours très contagieux, il n’avait pas, heureusement, muté. Bref, tout ça, pour une peur qui aura finalement fait la fortune de ces grosses pharmaceutiques, celle aussi qui alimente le commerce des médecines alternatives… Et aussi probablement, celle un peu de ces médias qui vivent des émotions collectives… Et les conspirationnistes auront l’air une fois de plus ridicules.
Mais il y a peut-être aussi plus que cela…
La peur de la contamination par l’autre et de la perte de sens, de pouvoir, et d’identité dans cette ère de mondialisation est bien l’émotion majeure de notre temps. Nos institutions sont vraiment en crise en ce moment, pour ceux qui ne l’auraient pas remarqué. Et la problématique est certainement la mondialisation qui n’arrive pas à dépasser ou intégrer les nationalismes qui ont marqué la civilisation moderne. Il faut parfois de grandes manifestations sociales théâtrales pour exorciser le malaise… C’est mieux qu’une guerre mondiale, on en conviendra.
Bref… rien de nouveau sous le soleil, que le mythe de l’Apocalypse, régulièrement mis en scène, et peut-être, qui sait, donc la thérapie collective d’une humanité, en mal de ses institutions désuètes à repenser, qui se cherche.
vendredi 6 novembre 2009
Show de boucane et show de ridiculisation
La vérité 2
Hier soir, à Enjeux, il y avait un reportage intéressant sur l’opposition à la vaccination. Bon, je suis tout cela distraitement, je suis au boulot et occupé par autre chose que le débat sur la santé. J’ai été surpris d’apprendre qu’on médiatise depuis un petit moment le fait que des gens comme vous et moi peut-être, dans notre boîte de réception, avons reçu des mails sur le génocide mondiale redouté par certains personnages aux allures de gourous et concocté par des autorités mondiales obscures…
Y a personne qui peut imaginer les choses d’une manière un petit peu plus complexe? Regardez, si je refuse un jour une chimio et que je prends le chemin de me passer de la médecine parce que je veux faire à ma tête et que finalement je meurs, ce serait con d’en accuser ce genre de gourous, même si j’ai fait deux de leurs séminaires, assisté à quelques conférences et lus plusieurs de leurs livres… Évidemment, ces morts ne sont pas là pour venir nous dire pourquoi ils ont eu cette tête de cochon. C’est pourtant assez simple pour moi, je suis né comme ça d’une famille un peu comme ça, habitué à se débrouiller et à s’expliquer les choses autant que possible en tenant compte de ce que l’on vit, de notre expérience, pas en se laissant bercer par des gens pas capables de visser une vis qui répètent en beaux habits ce qu’un système a préparé comme formule toute faite pour expliquer tout, même si souvent on ne comprend rien de ce qu’ils disent… Je suis des gens qui ne vont pas se lever non plus pour suivre les discours patriotiques et aller se faire tuer je ne sais pas où… oui en 40, j’aurais pris le bois… Bref, des contradicteurs naturels. Si je crève en testant une théorie, ça résumera ma vie Osti!
Hier soir, à Enjeux, il y avait un reportage intéressant sur l’opposition à la vaccination. Bon, je suis tout cela distraitement, je suis au boulot et occupé par autre chose que le débat sur la santé. J’ai été surpris d’apprendre qu’on médiatise depuis un petit moment le fait que des gens comme vous et moi peut-être, dans notre boîte de réception, avons reçu des mails sur le génocide mondiale redouté par certains personnages aux allures de gourous et concocté par des autorités mondiales obscures…
Je ne l’ai pas été, cependant, par le traitement assez normal de ce genre de document dont nous habitue Enjeux, dont je suis loin d'admirer la rigueur et l'impartialité orientée, qui pourrait se résumer à ceci : il y a des fous furieux qui délirent et certaines personnes les croient et en meurent et là, ils utilisent la peur de la vaccination pour vendre leur commerce de conférences délirantes. La biologie totale, wash, sortez les crucifix, est derrière tout cela. L’argument, c’est la tête dépitée d’un médecin… Puis l’image, des paroles prises sur le vif de ces délirants acteurs. On se dit, mais comment ces imbéciles se laissent-ils convaincre par de telles simplifications?
Je ne sais pas ce qu’est toute la réalité des choses, je ne me prends pas pour un gourou. Je ne vends pas de la conférence; je ne défends pas non plus un système comme celui de la santé publique actuelle et sa manière pour moi discutable de prendre notre santé en charge; je ne remets pas en question non plus son utilité pour certaines interventions que la médecine permet de pratiquer avec succès; je m’interroge franchement sur le pouvoir pharmaceutique et la folie de la chimie thérapeutique actuellement en vigueur dans ce système.
Ce que je sais, pour avoir assisté un temps de ma vie à ce genre de conférences, c’est que ce que je vois à la télé n'est qu'un petit bout de tout autre chose. Pour l’ex-Docteur Lanctôt, je ne sais pas, je ne la connais pas vraiment, j’ai déjà été voir une petite conférence de Jean Jacques Crève-Cœur (le Belge qui a fait un film sur Hamer), jamais en séminaire et j’ai lu la plupart de ses livres. J'ai assisté aux séminaires de la sorcière qu'on a vu passer dans l'ombre, la démoniaque Julie et de son conjoint. A côté des formules simplistes qu’on leur prête en bloc à toutes ses figures sans discernement d’un mouvement assez complexe en fait et souterrain, avec ses guerres de clans et d’idées, il y a aussi tout une autre façon de voir le monde, il y a une autre représentation du fonctionnement du corps et de ses interactions avec l’environnement. Il y a eu aussi beaucoup de dérives et d'apprenti-sorcier qui se sont avancé à jouer les gourous et les thérapeutes auto-proclamés.. J'ai même eu ma compromission un moment, boff, un battement de cil, dans une journée, dans ce genre de dérive. Mais bon, je n'ai jamais conseiller de cancéreux, j'ai fait un peu de relation d'aide avec dans mon bagage ces représentations. Non, j'ai renoncé, parce que j'ai bien dû admettre que je n'avais pas de preuve ni de système de soutien (le métier de thérapeute est un métier de solitaire, de moine presque, pas étonnant que les psychothérapeutes, les légitimes autant que les patentés, je pourrais vous en compter, ont des vies folles ben souvent) pour vraiment aller jouer ce genre de rôle pas évident de conseiller les gens dans leurs vies. Non, je suis revenu à l'enseignement, jamais je ne parle de ça à mes élèves, mais bon il m'arrive de soulever des doutes, ça me semble une bonne attitude scientifique à développer et pas juste contre ceux qui contredisent les vérités indiscutables du crédo scientifique institutionnel. Comme je dis à la blague, je n'ai pas besoin de jouer au thérapeute, je vais mieux!
Bon, franchement, je ne sais pas ce qui est arrivé à Crève-Cœur , car j’ai trouvé ces mails marathons assez délirants… J’étais habitué à plus de mesure quand j’ai lu ses livres… Là, il fait guidoune sophistiquée et parano. En tout cas, il a l’air d’y croire, je devrais peut-être me méfier!
Bon, franchement, je ne sais pas ce qui est arrivé à Crève-Cœur , car j’ai trouvé ces mails marathons assez délirants… J’étais habitué à plus de mesure quand j’ai lu ses livres… Là, il fait guidoune sophistiquée et parano. En tout cas, il a l’air d’y croire, je devrais peut-être me méfier!
On nous présente aussi, en preuve, l’histoire d’un monsieur ami de Madame Lanctôt, mort de son cancer de la prostate, généralisé puis qui a fini en cancer des os. On la voit faire du déni. On nous montre une dédicace signée Guylaine pour prouver leur relation. Et donc, voilà certainement, une âme qu’on aurait pu sauver s’il n’était pas tombé sous le charme de la méchante gourou qui cherchait une chose : son cash! C’est tellement simpliste… Et sans rigueur comme accusation… Y a des cours de justice pour trancher ce genre de chose… C’était quoi ça hier? Remarquez c’est un pattern d’accusation assez à la mode avec les Madolf, Earl Jones, et autres gourous de la finance qu’on a vu dans les journaux ces derniers temps…
Ces gens m’ont proposé une autre grille que faites-moi- confiance- je- suis- docteur pour observer la vie qui me traverse. C’est assez intéressant d’avoir cette grille d’observation. Même si je n’ai pas de certitudes sur la valeur de leurs théories non plus. Oui, dans leur rang, il y a des malades, des paranoïaques, des gourous qui font la piasse, en même temps, quand j’observai, l'autre jour, cet indien qui est dans un délire toxicomane en train de se plaindre d’une blessure au genou alors qu’il a précisément un conflit avec l’autorité que j’incarne, qu’il va jusqu’à me faire la scène spectaculaire de prendre des cailloux et de se les lancer sur sa blessure comme pour dire « je suis plus fort que cette douleur», je souris parce que le monde a une certaine cohérence dans ses délires! Le corps et la psyché de ce jeune en crise parle un langage du corps et psychique compréhensible, le genou de la soumission a mal. Mais bon, ce n’est pas moi qui va désintoxiquer ce jeune, ce n’est pas moi qui va soigner ou gérer sa schizo possible en train d’émerger, ni la perte d’identité de son peuple, soumis et assistés, par la société occidentale blanche qui englobe et phagocyte leur mode de vie… ce n’est pas moi qui peut soigner la perte de sens d’un peuple que ce jeune exprime dans une maladie mentale en partie provoqué par l'intoxication. Non, je peux juste comprendre que les liens complexes entre son délire, la scène qu’il me jouent et la partie de son corps qu’il utilise ont un sens cohérent qui exprime une douleur réelle, physique, et aussi psycho-culturelle.
Je ne suis pas victime de ces gourous, je suis allé réfléchir leurs idées et leur représentation du monde et certaines de ses représentations m’ont paru des hypothèses assez intéressantes, voilà toute l’histoire. J’ai été apprendre une certaine conception du langage du corps. J’étais content maudit de rencontrer du monde qui voyait le monde de la santé un peu comme une opposition officielle à l’assemblée nationale. Il n’y a pas de contradicteurs, qui aient droit de cité, à ces gens qui dirigent le système de santé. Il ne viendrait même pas l'idée que des collusions comme dans le monde de la construction pour des sommes autrement plus faramineuses que celles dépensées dans les travaux publics puissent contaminer la vérité... On est nécessairement un hurluberlu si on s’avise de poser des questions.
L’avez-vous la preuve de l’efficacité du vaccin, vous? Moi je ne l’ai pas vu, jamais… L’explication, je la connais depuis l’école comme tout le monde… et mon vaccin de ce ne sais pas trop quoi en 4e ou 5e année… on se prépare à nous la rappeler à notre show de boucane scientifique dimanche soir prochain...
Hier, leur preuve : «ben voyons, comment expliquer qu’on n’a plus de grandes épidémies, de coqueluche, de varioles, de… depuis qu’on vaccine?» Ce n’est pas une preuve, c’est une proposition explicative invérifiable avancée comme une preuve alors qu’il s’agit d’une corrélation : les maladies infectieuses ont diminué et disparu, tandis que la vaccination a augmenté et s’est généralisée. Euh, dans les pays pauvres et exploités jusqu’à la moelle, on trouve encore pas mal de ces maladies…
Bon, dans tout bon cours ou livre de méthodologie scientifique qui se respecte, on vous mettra en garde contre les conclusions hâtives, une corrélation n’est pas une causalité, il peut exister une troisième variable (des milliers de variable en fait) qui seront aussi en corrélation très bonne, et qui pourrait être la cause ou un facteur d’un ensemble de facteurs qui dans leurs interactions causent ensemble le phénomène observé.Ce n'est pas évident de prouver quoi que ce soit en fait même avec les outils de la sciences dans ce genre de réalités complexes. C'est tout le défi de la recherche en psychologie, par exemple, où l'on se pose souvent ce genre de questions, parce que la psyché et ses interactions représentent tout un défi quand il s'agit de mettre à l'épreuve une théorie...
En intervention et science médicale, ben, même si le corps a l'air plus mesurable que la psyché, on n'a pas trop plus de preuves que des comparaisons statistiques des variabilités sur certaines mesures entre groupes qui reçoivent un traitement et d'autres qui n'en reçoivent pas ou qu'on fait croire qu'ils en ont un. On n'est jamais sûr que le truc a agi même si, en apparence, il semble le faire... Quand on entre dans la réflexion de tous les biais possibles qui ont été soulevé et documenté pour savoir si ce genre d'études a une valeur de vérité acceptable, wow, on se rend compte que c'est loin d'être évident qu'un résultat publié par une équipe de chercheur est la vérité ou simplement fiable, valide. J'ai lu une plaquette assez bien documenté sur l'effet placebo qui guérit et explique que jusqu'à 50 % de la variance des effets mesurés peuvent être expliqué par l'effet placebo: le cadre du traitement (si, par exemple le doc est sympa, confiant ou non: air bête et dépressif, la pilule est rouge au lieu de jaune!) a beaucoup d'impact sur l'effet du traitement... Ça ne laisse pas beaucoup de place pour celle de l'effet du traitement ça... Bref, on nous bourre de pilules avec un système de preuve aussi défaillant et biaisé fortement par les impératifs économiques de ses acteurs et on ne devrait pas se méfier un peu...
En intervention et science médicale, ben, même si le corps a l'air plus mesurable que la psyché, on n'a pas trop plus de preuves que des comparaisons statistiques des variabilités sur certaines mesures entre groupes qui reçoivent un traitement et d'autres qui n'en reçoivent pas ou qu'on fait croire qu'ils en ont un. On n'est jamais sûr que le truc a agi même si, en apparence, il semble le faire... Quand on entre dans la réflexion de tous les biais possibles qui ont été soulevé et documenté pour savoir si ce genre d'études a une valeur de vérité acceptable, wow, on se rend compte que c'est loin d'être évident qu'un résultat publié par une équipe de chercheur est la vérité ou simplement fiable, valide. J'ai lu une plaquette assez bien documenté sur l'effet placebo qui guérit et explique que jusqu'à 50 % de la variance des effets mesurés peuvent être expliqué par l'effet placebo: le cadre du traitement (si, par exemple le doc est sympa, confiant ou non: air bête et dépressif, la pilule est rouge au lieu de jaune!) a beaucoup d'impact sur l'effet du traitement... Ça ne laisse pas beaucoup de place pour celle de l'effet du traitement ça... Bref, on nous bourre de pilules avec un système de preuve aussi défaillant et biaisé fortement par les impératifs économiques de ses acteurs et on ne devrait pas se méfier un peu...
Allons-y pour quelques facteurs explicatifs possibles qu'on pourrait faire valoir puisqu'ils corrèlent aussi avec la diminution des grandes épidémies dans les pays occidentaux! Quelques sensés :
- L’éducation et l’hygiène, la médiatisation qui a vraiment implanté et généralisé cette hygiène moderne.
-Le mode de vie a radicalement changé.
- L’alimentation aussi.
- Les gens ont des maisons plus salubres, plus spacieuses.
-Ils y a moins de gens pauvres…
- La plupart des gens dans les pays industrialisés ont plus une vie confortable qu’avant sans devoir constamment se battre pour survivre…
- Les familles moins nombreuses…
Et quelques farfelus :
- - Les gens mangent plus de pop-tarts
- - Mangent plus de sucre.
- - Ont des voitures
- - La télé est plus regardée…
- Imaginez-en des corrélations, des variables : des trucs qui ont changé depuis que les grandes épidémies ont diminué…
On constate que franchement, à part l’explication classique, il n’y a pas de preuve, il y a une corrélation, c’est tout, comme mes milliards d’autres qui pourraient être faites.
Combien de vaccinés font quand même parfois la maladie dont il devrait être immunisé? Qu'Enjeux aillent vraiment faire son enquête? Ce serait intéressant, j'imagine qu'on va leur dire, ben c'est juste impossible... des études? Euh, pas d'argent pour ce genre d'études...
Combien de vaccinés font quand même parfois la maladie dont il devrait être immunisé? Qu'Enjeux aillent vraiment faire son enquête? Ce serait intéressant, j'imagine qu'on va leur dire, ben c'est juste impossible... des études? Euh, pas d'argent pour ce genre d'études...
Bref, hier j’ai vu des gens qui ont une représentation du monde avec pas de moyens techniques pour se donner de la crédibilité se faire ridiculiser par un système qui a les moyens techniques de bien emballer sa représentation du monde dans un verni de vérité… C’est tout.
mercredi 4 novembre 2009
L'invisible
Ce qu'il y a de bien avec les microbes et les virus, c'est qu'on ne les voit pas. A la limite, ils n'existeraient pas, 90 % de la population pourrait être berné par cette représentation qui explique qu'ils ont à l'occasion pour quelques jours, mal aux muscles ou la gorge enflée et mal à la tête...
Pour sûr, quand ça arrive, ce n'est pas l'état normal. Pour le reste, ce qui se passe faut faire confiance aux messieurs qui se disent médecins ou scientifiques... Au show de machines technos et aux dramatiques de la recherche et de ses héros de nos dimanches soirs avec notre vulgarisateur scientifique... Toute société moderne qui se respecte a son show de vulgarisation... où personnellement j'ai vu mille et une fois l'histoire de la lutte contre le cancer, cet alien qui nous tue de l'intérieur, et celle homérique contre les virus, ces méchants à traquer. Pis tiens, nos bons manuels d'école qui implantent la vision bien solide que le monde est dangereux dans l'invisible...
Ce qui est pratique aussi, c'est que personne n'a vécu des épidémies historiques, difficiles de se faire une idée.
Curieusement, personne ne parle trop de certaines observations qu'on peut faire: bien des gens tombent malades après la mort d'un conjoint ou des événements traumatiques ou après une longue performance et en prenant ses vacances... Moi je suis souvent malade le weekend, aussi en terminant une année scolaire... comme si les virus choisissaient précisément le moment où je me repose pour me tomber dessus!
Curieusement aussi quand je reprends le boulot, je prends une tylénol et hop, bien occupé, comme par enchantement. mes infections vont décroissantes... Je peux même être plusieurs journées bien actif en dormant mal et donner dans la performance. J'arrête le weekend... paf, je tombe, je suis assailli par l'invisible qui paralyse, infecte, empêche de bien digérer, qui endort... Bon bon, des fois, c'est plus fort que notre volonté, la maladie nous arrête peu importe notre volonté...
J'ai remarqué plusieurs fois quand je m'occupais de mes enfants jeunes que le moment d'une grosse confrontation visant une demande de ma part pour qu'il grandissent parce que je les sentais capable de prendre de nouvelles responsabilités menait bien souvent à une bonne grippe ou un bon rhume... Et après, magie, j'ai eu souvent l'impression que la crise était finie, le changement demandé intégré. Comme si, la maladie avait eu un impact positif... Curieuse invisibilité, ne trouvez-vous pas? Je dois rêver parce que je n'ai jamais vu au show de boucane vulgarisé du dimanche soir ce genre d'observation de la réalité autour de ce qu'on pense qui est causé par un invisible destructeur.
J'ai remarqué aussi (je suis un maladif, c'est pratique pour observer!) que quand je n'ai pas l'impression de servir à grand chose ou que franchement quand ce dans quoi je suis impliqué ne fait pas de sens ou lorsque je suis vraiment dans le sentiment que la situation m'échappe et me dépasse, que je suis alors plus susceptible de tomber sous l'assaut de l'invisible!
Évidemment, je les comprends les explications savantes, moi aussi je peux écrire, comme la bonne infirmière qui signe les billets de santé de mes élèves, B.Sc à côté de mon nom. Ça fait sérieux, non? Du bel invisible pour ceux qui n'ont jamais fait un bac scientifique. C'est paradoxalement là que j'ai relativisé les sciences, en apprenant et mettant à l'essai sa méthode et en m'intéressant à l'épistémologie des sciences (réfléchir à la valeur de vérité des preuves en science) grâce à un copain qui tentait à l'époque une maîtrise sur la question. C'est là aussi que j'ai entendu parler (et vu de visu) de courses aux subvention, de l'impératif de la publication, du traficotage de données dans des techniques statistiques bien masquantes avec lesquelles on peut faire dire pas mal de choses à des données. C'est là que j'ai compris que la plupart des énoncés de santé publique d'un point de vue des principes de la preuve en science sont absolument faux. La cigarette cause le cancer est un énoncé faux ou franchement inexact. Non, ce qu'on peut dire c'est il y a une corrélation forte et souvent observable entre deux événements. Le fait de fumer et celui de faire un cancer. Que statistiquement, les fumeurs sont plus souvent atteints d'un cancer. Mais la causalité est quelque chose de difficile à établir quand trop de variables peuvent entrer en interaction pour expliquer la présence de ce genre d'état morbide ou pathologique. Quand on voit de nos jours, nous suggérez de manger du chou parce que ça protège du cancer, parce que des études montrent que des populations qui en mangent beaucoup font moins de cancer, cibole, on nous prend pour des valises! Pour comprendre le fait qu'ils en font moins, on pourrait aussi regarder tout ce qui fait leur mode de vie, car penser le cancer sans une vision multifactorielle est simplement imbécile et, en plus, en arriver aux simplifications grotesques qui passent au bulletin de nouvelles par un médecin qui nous précise bien que sa crédibilité repose sur des études sérieuses menées par des équipes scientifiques reconnus dans le monde entier pour nous faire devenir végétarien... Vous n'avez pas tout entendu vous sur ce qui vous protégerait et son contraire contre le cancer. Encore hier soir, à l'épicerie, la science qui avec un mot alyssin et des formules de chimie moléculaire et des interprétations d'un gourou de science sans explication vraiment convaincante vient appuyer une belle croyance populaire et le commerce d'une madame bien cool pour nous faire manger une gousse d'ail par jour... Tiens en pleine grippe A, mais bon ne vous faites pas avoir, les virus devraient s'en taper pas mal de l'ail selon leur théorie... Fiez-vous à eux autres... mais bon, je vous dirais juste d'oberver si l'ail pour vous n'a pas d'autres effets indésirables. Pris crus, c'est un cibole de décapant! Une chance qu'il le mentionnait. J'ai fait ça moi, en manger une gousse crue tous les jours. Moi aussi je voulais tuer les maudits microbes. Mon corps veut pu en entendre parler de l'ail depuis... Calvince, c'est un poison puissant qui tue des bactéries, alors que le système digestif en est rempli pour faire un job important, décomposer ce qu'on mange... On nous fait bouffer du yogourt cibole pour reconstituer notre flore bactérienne... On est jamais correct anyway avec ces prêtres de l'alimentation... Perso, couper vos produits laitiers, personne n'est un veau, et oublier l'ail, j'ai pas souvent mal à la gorge depuis ... je prends juste rien, pas de quelque chose contre, et je mange simple.
Mais bon, même au show de boucane du dimanche soir, on ne parle jamais de ces petites subtilités parce que trop de gens ne comprendraient pas et ça pourrait faire baisser les côtes d'écoute et peut-être même aussi ce pourrait être fatiguant pour la caste des scientifiques qui ont des belles positions dans notre société que trop de gens savent qu'ils ne savent pas trop bien souvent et qu'ils répètent sans cesse les mêmes visions des choses sans se poser de questions et laissent des inexactitudes peu innocentes faire la loi dans nos vies...
Aujourd'hui, la science se fait dans des entreprises et de grosses organisations institutionnelles. Bref, ce qui en sort dépend d'une gestion assez importante par un nombre d'acteurs faramineux. Vous avez observé, vous, comment nos organisations humaines sont parfaites! Vous n'êtes jamais victime d'erreurs bêtes et inexplicables... Vous n'entendez jamais parler de scandales de gestion? J'imagine, je dois être un peu délirant, assailli par d'invisibles facteurs de lubies... Quand je me dis que toutes ces erreurs et manipulations sont aussi possible dans une science institutionnelle qui donne un job et des revenus à tant de monde, je suis apeuré un peu parfois.
Au moins, les politiciens, on peut bien souvent voir clair dans leur jeu. Avec nos héroïques apôtres des sciences qui combattent vaillamment l'invisible pour nous à coup de pilules et d'injections, c'est franchement difficile de critiquer. Ils ont un combat si noble à faire comme on le voit le dimanche soir...
Ces gens tripatouillent nos corps, comme les curés d'antan tripatouillaient nos âmes. Notre véhicule, notre possibilité d'exister, nous leur confions ça sans nous poser de question.
Il y a une dizaine d'années, j'ai justement pas mal erré dans les couloirs de cette institution scientifisante dans mon combat contre l'invisible, car mon état régulier était devenu dysfonctionnel, j'étais tout le temps malade et fatigué. Je faisais confiance à notre science et à ses grands interprètes pour me sortir d'une situation qui me dépassait. J'en ai vu du gaspillage, de l'errance, des solutions faciles, de l'absence de compréhension des réactions des gens, des gens dépassés, stressés, fatigués pris dans une mécanique de protocoles d'accompagnement. Ça n'a rien donné. Que dalle. Des années! Pire, je dirais que la confiance que je leur ai accordée m'a fait errer dans des années perdues et lourdes de conséquences, alors que ce que j'ai appris étaient pourtant bien des connaissances disponibles bien que pas très publiées... Je m'en suis sorti tout seul dans mon coin en fouillant un peu partout et en m'observant et j'ai trouvé le problème, enfin j'ai réussi à retrouver un niveau de fonctionnement acceptable.
Encore récemment, j'ai pu observer la fait qu'on a beau avoir tous ces jargons, même les intervenants de première ligne ne comprennent pas des choses assez élémentaires du fonctionnement du corps, tant ils suivent des protocoles et leurs convictions institutionnelles, les belles interprétations toutes faites.
Je suis allé pour faire de prises de sang, histoire de voir après 10 ans ce que mes indicateurs indiquent au sujet de ma santé. Ajun un matin, après bien des éprouvettes de bon sang, j'ai perdu connaissance. Oui, oui, riez!
Bon, pour l'histoire, ce n'est pas nouveau ma problématique avec le sang. Je n'ai pas spécialement peur du sang, j'ai juste rapidement la nausée et des étourdissements violents un peu quand je me coupe et saigne abondamment après une coupure, ou quand j'ai donné du sang... C'est pas la même chose que la peur, non c'est plus de l'ordre d'avoir été brassé par un rotor, un manège pas vraiment épeurant, mais qui donne la nausée rapidement. Bref, j'aime pas qu'on me joue dans le sang essentiellement parce que ce n'est pas agréable. Mais bon, la perte de conscience, c'est nouveau!
J'aurai fait une syncope pour parler de l'invisible, m'a-t-on dit, qui a fait que je respirais pour me décontracter et la seconde suivante, j'étais blanc autant en dehors, que dans le rêve où je venais d'entrer qui d'ailleurs n'a pas manqué de m'intriguer (Que ce passait-il? tous les murs étaient devenus blancs et les gens et les choses, tout blanc!). Dans mon rêve j'observais un écran et commençais à me dire que je ne voyais plus les infirmières quand des images se sont mises à défiler en accélérant et je me suis senti pris d'un vertige et peu après j'émergeais... Autour de moi, la panique... Moi j'étais intrigué pour ne pas dire fasciné par cette expérience, même avec la terrible nausée et l'impression d'être sonné. Le rêve blanc et s'évanouir, wow!
Bon, je passe outre que je crois que le fait qu'on ait cherché à me réveiller coûte que coûte a été une intervention un peu violente. Mon corps m'a endormi, pas pour se faire réveiller par un stress, j'imagine des sels d'iode ou je ne sais quel technique. D'ailleurs, personne ne m'a parlé de ce qu'ils ont fait pour me réveiller.
Non, ce qui m'a frappé, c'est que l'on ait insisté fortement pour je prenne quelque chose à boire ou à manger alors que j'ai clairement communiqué que j'avais la nausée et une bonne nausée! Aussi, assez surprenament, on a évoqué que j'étais hypoglycémique alors que rien ne documente cette réalité. Donc, faut boire du jus! Ils pensaient que je m'étais évanoui parce que je manquais de sucre!
On est revenu souvent à la charge avec ce jus, alors que je récupérais sur une civière qu'on a eu la bonne idée de laisser dans la salle où plein de gens sont venus faire leur prise de sang. Pour soit-disant me surveiller. Écoute, quand tu viens de perdre connaissance à cause de prises de sang, entendre parler de piqûre, de sang, savoir qu'on fait des prises à côté, imaginez ce qui se passe, cibole, ce n'est rien pour faire passer la nausée! J'appelle pas ça du repos récupérateur...
Et bon, malgré que je refuse et dis que je ne crois pas que c'est une bonne idée, je finis par boire le cibole de jus rouge dégueulasse et surinjecté de sucre de l'infirmière gentille et ,désolé, ce que je connais de la nausée et de mon corps a eu raison. Au bout d'un moment pas très long, je l'ai bien entendu vomi ce jus infecte, rouge par dessus le marché! Peu après, je me suis relevé, j'ai pris mon char et je suis allé me coucher 2 bonnes heures pour récupérer tranquille. Ils allaient finir par me tuer par stupidité!
Moi, ça m'épate encore de voir que dans le monde médical, on peut ne pas comprendre un symptôme aussi banal que la nausée, le corps nous dit:"mange pas", c'est pas le temps, y a d'autres urgence à régler que de mettre de l'énergie dans une digestion...
Bref, parler de l'invisible avec des mots souvent incompréhensibles avec des explications simplistes et toute faites pour interpréter le mystère qui nous traverse ne date pas d'hier. Pour ma part, quand j'observe ce qui m'entoure, je vois juste qu'on a troqué la toge pour le sarrau blanc avec un bon show de boucane le dimanche soir au lieu du dimanche matin. Et en bout de ligne, le résultat est le même, on laisse ces gens prendre de belles positions tout en laissant d'autres gens nous pomper via des taxes pour payer tout ce gros show et on leur donne le petit Jésus sans confession! Je vois aussi souvent que ce dont ils parlent n'a pas souvent de cohérence avec mon expérience personnelle et que faute d'avoir une équipe scientifique et plein pouvoir pour contredire leurs âneries, je vais continuer de prendre leurs vérités pour ce qu'elles sont des hypothèses et des interprétations possibles de la réalité vu comme une norme, bref des hypothèses à expérimenter personnellement. Personne n'est la norme, c'est une technique statistique qui donne une indication de tendance de groupe encore là selon un échafaudage de présupposés pas mal discutables et qui dans la réalité ne sont même pas respectés la plupart du temps. On ne vous parle pas souvent d'échantillonnage au show de boucane...
Si au moins, ils guérissaient vraiment les gens avec leur magie... Même pas, quand on regarde attentivement le bilan dans des maladies comme le cancer, on voit surtout et toujours l'hécatombe... tandis que l'industrie pharmaceutique prospère!
Probablement, que dans quelques siècles, quand on aura du recul et compris un peu mieux le corps humain et ses interactions avec l'environnement, nos descendants se diront que les chimistes d'aujourd'hui ne faisaient pas grand chose de plus que les saignés d'antan...
Pour sûr, quand ça arrive, ce n'est pas l'état normal. Pour le reste, ce qui se passe faut faire confiance aux messieurs qui se disent médecins ou scientifiques... Au show de machines technos et aux dramatiques de la recherche et de ses héros de nos dimanches soirs avec notre vulgarisateur scientifique... Toute société moderne qui se respecte a son show de vulgarisation... où personnellement j'ai vu mille et une fois l'histoire de la lutte contre le cancer, cet alien qui nous tue de l'intérieur, et celle homérique contre les virus, ces méchants à traquer. Pis tiens, nos bons manuels d'école qui implantent la vision bien solide que le monde est dangereux dans l'invisible...
Ce qui est pratique aussi, c'est que personne n'a vécu des épidémies historiques, difficiles de se faire une idée.
Curieusement, personne ne parle trop de certaines observations qu'on peut faire: bien des gens tombent malades après la mort d'un conjoint ou des événements traumatiques ou après une longue performance et en prenant ses vacances... Moi je suis souvent malade le weekend, aussi en terminant une année scolaire... comme si les virus choisissaient précisément le moment où je me repose pour me tomber dessus!
Curieusement aussi quand je reprends le boulot, je prends une tylénol et hop, bien occupé, comme par enchantement. mes infections vont décroissantes... Je peux même être plusieurs journées bien actif en dormant mal et donner dans la performance. J'arrête le weekend... paf, je tombe, je suis assailli par l'invisible qui paralyse, infecte, empêche de bien digérer, qui endort... Bon bon, des fois, c'est plus fort que notre volonté, la maladie nous arrête peu importe notre volonté...
J'ai remarqué plusieurs fois quand je m'occupais de mes enfants jeunes que le moment d'une grosse confrontation visant une demande de ma part pour qu'il grandissent parce que je les sentais capable de prendre de nouvelles responsabilités menait bien souvent à une bonne grippe ou un bon rhume... Et après, magie, j'ai eu souvent l'impression que la crise était finie, le changement demandé intégré. Comme si, la maladie avait eu un impact positif... Curieuse invisibilité, ne trouvez-vous pas? Je dois rêver parce que je n'ai jamais vu au show de boucane vulgarisé du dimanche soir ce genre d'observation de la réalité autour de ce qu'on pense qui est causé par un invisible destructeur.
J'ai remarqué aussi (je suis un maladif, c'est pratique pour observer!) que quand je n'ai pas l'impression de servir à grand chose ou que franchement quand ce dans quoi je suis impliqué ne fait pas de sens ou lorsque je suis vraiment dans le sentiment que la situation m'échappe et me dépasse, que je suis alors plus susceptible de tomber sous l'assaut de l'invisible!
Évidemment, je les comprends les explications savantes, moi aussi je peux écrire, comme la bonne infirmière qui signe les billets de santé de mes élèves, B.Sc à côté de mon nom. Ça fait sérieux, non? Du bel invisible pour ceux qui n'ont jamais fait un bac scientifique. C'est paradoxalement là que j'ai relativisé les sciences, en apprenant et mettant à l'essai sa méthode et en m'intéressant à l'épistémologie des sciences (réfléchir à la valeur de vérité des preuves en science) grâce à un copain qui tentait à l'époque une maîtrise sur la question. C'est là aussi que j'ai entendu parler (et vu de visu) de courses aux subvention, de l'impératif de la publication, du traficotage de données dans des techniques statistiques bien masquantes avec lesquelles on peut faire dire pas mal de choses à des données. C'est là que j'ai compris que la plupart des énoncés de santé publique d'un point de vue des principes de la preuve en science sont absolument faux. La cigarette cause le cancer est un énoncé faux ou franchement inexact. Non, ce qu'on peut dire c'est il y a une corrélation forte et souvent observable entre deux événements. Le fait de fumer et celui de faire un cancer. Que statistiquement, les fumeurs sont plus souvent atteints d'un cancer. Mais la causalité est quelque chose de difficile à établir quand trop de variables peuvent entrer en interaction pour expliquer la présence de ce genre d'état morbide ou pathologique. Quand on voit de nos jours, nous suggérez de manger du chou parce que ça protège du cancer, parce que des études montrent que des populations qui en mangent beaucoup font moins de cancer, cibole, on nous prend pour des valises! Pour comprendre le fait qu'ils en font moins, on pourrait aussi regarder tout ce qui fait leur mode de vie, car penser le cancer sans une vision multifactorielle est simplement imbécile et, en plus, en arriver aux simplifications grotesques qui passent au bulletin de nouvelles par un médecin qui nous précise bien que sa crédibilité repose sur des études sérieuses menées par des équipes scientifiques reconnus dans le monde entier pour nous faire devenir végétarien... Vous n'avez pas tout entendu vous sur ce qui vous protégerait et son contraire contre le cancer. Encore hier soir, à l'épicerie, la science qui avec un mot alyssin et des formules de chimie moléculaire et des interprétations d'un gourou de science sans explication vraiment convaincante vient appuyer une belle croyance populaire et le commerce d'une madame bien cool pour nous faire manger une gousse d'ail par jour... Tiens en pleine grippe A, mais bon ne vous faites pas avoir, les virus devraient s'en taper pas mal de l'ail selon leur théorie... Fiez-vous à eux autres... mais bon, je vous dirais juste d'oberver si l'ail pour vous n'a pas d'autres effets indésirables. Pris crus, c'est un cibole de décapant! Une chance qu'il le mentionnait. J'ai fait ça moi, en manger une gousse crue tous les jours. Moi aussi je voulais tuer les maudits microbes. Mon corps veut pu en entendre parler de l'ail depuis... Calvince, c'est un poison puissant qui tue des bactéries, alors que le système digestif en est rempli pour faire un job important, décomposer ce qu'on mange... On nous fait bouffer du yogourt cibole pour reconstituer notre flore bactérienne... On est jamais correct anyway avec ces prêtres de l'alimentation... Perso, couper vos produits laitiers, personne n'est un veau, et oublier l'ail, j'ai pas souvent mal à la gorge depuis ... je prends juste rien, pas de quelque chose contre, et je mange simple.
Mais bon, même au show de boucane du dimanche soir, on ne parle jamais de ces petites subtilités parce que trop de gens ne comprendraient pas et ça pourrait faire baisser les côtes d'écoute et peut-être même aussi ce pourrait être fatiguant pour la caste des scientifiques qui ont des belles positions dans notre société que trop de gens savent qu'ils ne savent pas trop bien souvent et qu'ils répètent sans cesse les mêmes visions des choses sans se poser de questions et laissent des inexactitudes peu innocentes faire la loi dans nos vies...
Aujourd'hui, la science se fait dans des entreprises et de grosses organisations institutionnelles. Bref, ce qui en sort dépend d'une gestion assez importante par un nombre d'acteurs faramineux. Vous avez observé, vous, comment nos organisations humaines sont parfaites! Vous n'êtes jamais victime d'erreurs bêtes et inexplicables... Vous n'entendez jamais parler de scandales de gestion? J'imagine, je dois être un peu délirant, assailli par d'invisibles facteurs de lubies... Quand je me dis que toutes ces erreurs et manipulations sont aussi possible dans une science institutionnelle qui donne un job et des revenus à tant de monde, je suis apeuré un peu parfois.
Au moins, les politiciens, on peut bien souvent voir clair dans leur jeu. Avec nos héroïques apôtres des sciences qui combattent vaillamment l'invisible pour nous à coup de pilules et d'injections, c'est franchement difficile de critiquer. Ils ont un combat si noble à faire comme on le voit le dimanche soir...
Ces gens tripatouillent nos corps, comme les curés d'antan tripatouillaient nos âmes. Notre véhicule, notre possibilité d'exister, nous leur confions ça sans nous poser de question.
Il y a une dizaine d'années, j'ai justement pas mal erré dans les couloirs de cette institution scientifisante dans mon combat contre l'invisible, car mon état régulier était devenu dysfonctionnel, j'étais tout le temps malade et fatigué. Je faisais confiance à notre science et à ses grands interprètes pour me sortir d'une situation qui me dépassait. J'en ai vu du gaspillage, de l'errance, des solutions faciles, de l'absence de compréhension des réactions des gens, des gens dépassés, stressés, fatigués pris dans une mécanique de protocoles d'accompagnement. Ça n'a rien donné. Que dalle. Des années! Pire, je dirais que la confiance que je leur ai accordée m'a fait errer dans des années perdues et lourdes de conséquences, alors que ce que j'ai appris étaient pourtant bien des connaissances disponibles bien que pas très publiées... Je m'en suis sorti tout seul dans mon coin en fouillant un peu partout et en m'observant et j'ai trouvé le problème, enfin j'ai réussi à retrouver un niveau de fonctionnement acceptable.
Encore récemment, j'ai pu observer la fait qu'on a beau avoir tous ces jargons, même les intervenants de première ligne ne comprennent pas des choses assez élémentaires du fonctionnement du corps, tant ils suivent des protocoles et leurs convictions institutionnelles, les belles interprétations toutes faites.
Je suis allé pour faire de prises de sang, histoire de voir après 10 ans ce que mes indicateurs indiquent au sujet de ma santé. Ajun un matin, après bien des éprouvettes de bon sang, j'ai perdu connaissance. Oui, oui, riez!
Bon, pour l'histoire, ce n'est pas nouveau ma problématique avec le sang. Je n'ai pas spécialement peur du sang, j'ai juste rapidement la nausée et des étourdissements violents un peu quand je me coupe et saigne abondamment après une coupure, ou quand j'ai donné du sang... C'est pas la même chose que la peur, non c'est plus de l'ordre d'avoir été brassé par un rotor, un manège pas vraiment épeurant, mais qui donne la nausée rapidement. Bref, j'aime pas qu'on me joue dans le sang essentiellement parce que ce n'est pas agréable. Mais bon, la perte de conscience, c'est nouveau!
J'aurai fait une syncope pour parler de l'invisible, m'a-t-on dit, qui a fait que je respirais pour me décontracter et la seconde suivante, j'étais blanc autant en dehors, que dans le rêve où je venais d'entrer qui d'ailleurs n'a pas manqué de m'intriguer (Que ce passait-il? tous les murs étaient devenus blancs et les gens et les choses, tout blanc!). Dans mon rêve j'observais un écran et commençais à me dire que je ne voyais plus les infirmières quand des images se sont mises à défiler en accélérant et je me suis senti pris d'un vertige et peu après j'émergeais... Autour de moi, la panique... Moi j'étais intrigué pour ne pas dire fasciné par cette expérience, même avec la terrible nausée et l'impression d'être sonné. Le rêve blanc et s'évanouir, wow!
Bon, je passe outre que je crois que le fait qu'on ait cherché à me réveiller coûte que coûte a été une intervention un peu violente. Mon corps m'a endormi, pas pour se faire réveiller par un stress, j'imagine des sels d'iode ou je ne sais quel technique. D'ailleurs, personne ne m'a parlé de ce qu'ils ont fait pour me réveiller.
Non, ce qui m'a frappé, c'est que l'on ait insisté fortement pour je prenne quelque chose à boire ou à manger alors que j'ai clairement communiqué que j'avais la nausée et une bonne nausée! Aussi, assez surprenament, on a évoqué que j'étais hypoglycémique alors que rien ne documente cette réalité. Donc, faut boire du jus! Ils pensaient que je m'étais évanoui parce que je manquais de sucre!
On est revenu souvent à la charge avec ce jus, alors que je récupérais sur une civière qu'on a eu la bonne idée de laisser dans la salle où plein de gens sont venus faire leur prise de sang. Pour soit-disant me surveiller. Écoute, quand tu viens de perdre connaissance à cause de prises de sang, entendre parler de piqûre, de sang, savoir qu'on fait des prises à côté, imaginez ce qui se passe, cibole, ce n'est rien pour faire passer la nausée! J'appelle pas ça du repos récupérateur...
Et bon, malgré que je refuse et dis que je ne crois pas que c'est une bonne idée, je finis par boire le cibole de jus rouge dégueulasse et surinjecté de sucre de l'infirmière gentille et ,désolé, ce que je connais de la nausée et de mon corps a eu raison. Au bout d'un moment pas très long, je l'ai bien entendu vomi ce jus infecte, rouge par dessus le marché! Peu après, je me suis relevé, j'ai pris mon char et je suis allé me coucher 2 bonnes heures pour récupérer tranquille. Ils allaient finir par me tuer par stupidité!
Moi, ça m'épate encore de voir que dans le monde médical, on peut ne pas comprendre un symptôme aussi banal que la nausée, le corps nous dit:"mange pas", c'est pas le temps, y a d'autres urgence à régler que de mettre de l'énergie dans une digestion...
Bref, parler de l'invisible avec des mots souvent incompréhensibles avec des explications simplistes et toute faites pour interpréter le mystère qui nous traverse ne date pas d'hier. Pour ma part, quand j'observe ce qui m'entoure, je vois juste qu'on a troqué la toge pour le sarrau blanc avec un bon show de boucane le dimanche soir au lieu du dimanche matin. Et en bout de ligne, le résultat est le même, on laisse ces gens prendre de belles positions tout en laissant d'autres gens nous pomper via des taxes pour payer tout ce gros show et on leur donne le petit Jésus sans confession! Je vois aussi souvent que ce dont ils parlent n'a pas souvent de cohérence avec mon expérience personnelle et que faute d'avoir une équipe scientifique et plein pouvoir pour contredire leurs âneries, je vais continuer de prendre leurs vérités pour ce qu'elles sont des hypothèses et des interprétations possibles de la réalité vu comme une norme, bref des hypothèses à expérimenter personnellement. Personne n'est la norme, c'est une technique statistique qui donne une indication de tendance de groupe encore là selon un échafaudage de présupposés pas mal discutables et qui dans la réalité ne sont même pas respectés la plupart du temps. On ne vous parle pas souvent d'échantillonnage au show de boucane...
Si au moins, ils guérissaient vraiment les gens avec leur magie... Même pas, quand on regarde attentivement le bilan dans des maladies comme le cancer, on voit surtout et toujours l'hécatombe... tandis que l'industrie pharmaceutique prospère!
Probablement, que dans quelques siècles, quand on aura du recul et compris un peu mieux le corps humain et ses interactions avec l'environnement, nos descendants se diront que les chimistes d'aujourd'hui ne faisaient pas grand chose de plus que les saignés d'antan...
lundi 2 novembre 2009
La vérité
En ce moment, avec la folie ambiante au sujet de la grippe A h1n1, on se demande franchement où elle est passée.
Objectivement, on a des listes de morts, moins que dans la grippe courante. On a aussi des cas bizarres qui étaient en apparente bonne santé. On a des gouvernements qui ont suivi des mots d’ordre de l’OMS, prompte à appeler pandémie cette souche étrange et nouvelle, alors que les grippes courantes en sont aussi sans qu’on en fasse tout un plat même si elle tue 250 000 personnes par année, d’investir des sommes faramineuses dans des vaccins dans un contexte de crise économique. On est presque tous, majeurs et vaccinés, donc bien sensibilisés à la théorie de Pasteur par nos bons shows de machines et de sciences du dimanche soir.
Objectivement, une grippe, toute grippe donne l’impression qu’un train nous passe dessus…Même si on le répète pour faire sensation au sujet de la grippe A… Les journaux n’ont pas grand-chose à se mettre sous la dent, les USA sont en déprime de subprimes! Sont en train de perdre doucement leur influenza hégémonique.
Donc, faut vacciner.
En même temps, objectivement, dépenser de l’argent pour rien ce n’est pas très bien vu, surtout quand la finance a fait des bévues, n’a pas tenu ses promesses et a créé des dettes objectivement astronomiques qu’on a épongé en douce avec des fonds publiques. Objectivement, la science, c’est aussi une industrie économique et marketing qui fait de grosses affaires. Objectivement, la science et sa méthode, bien qu’elle soit une démarche rigoureuse permettant parfois d’objectiver des processus naturels assez obscurs, n’est pas à l’abri du dévoiement, de la manipulation de données. Pour avoir fait un B.Sc. dans ma vie et côtoyé de près des demandeurs de subventions, pour avoir eu des chums qui ont été témoin de traficotage de données pour qu’un directeur de recherche puisse toujours jouir de sa notoriété et, au passage, continuer d’avoir les plus grosses subventions du département, je me suis toujours par la suite gardé un petite gêne au sujet de la religion des sciences et de ses vérités… Comme l’a dit avec à propos un humoriste de chez nous, ceux qui font des remèdes pour le diabète, font 6 milliards de profits par an… Si quelqu’un s’avise de trouver une solution définitive à ce problème, cette compagnie perd 6 milliards par an et tous ses actionnaires rentiers aussi... Combien de jobs directs et indirects dépendent de l’existence du diabète? La maladie, qu’on le veuille ou non, légitimise des pans entiers d’économie. Quand on pense au nombre de fonds de pensions investis dans des actions de pharmaceutiques, on découvre que les flux financiers de cette activité font vivre pas mal de gens.
Après, je me suis dit que la vérité est difficile à saisir, pas toujours aisé à établir, on a même intérêt à la créer ou à l’entretenir pour ne pas que la structure s’effondre.
Elle reste provisoire, relative comme l’affirme d’ailleurs les épistémologues de la science, ces gens qui réfléchissent à la valeur de la méthode scientifique.
En bout de ligne, la pandémie qui nous affecte n’est-elle pas cette interdépendance internationale ou tout s’interpénètre pour nous ficeler dans des nœuds inextricables où la vérité, celle qui s’objective, n’a plus aucune chance d’exister tellement les intérêts de tellement de gens en dépendent? La grippe Ah1n1 sonne comme la grippe à chaînes…
dimanche 1 novembre 2009
Changer l'heure de l'est!
L'heure de l'est, quand on y pense, ça va de l'ouest de l'Ontario au bout est du Québec. Moi, je ne suis pas très loin d'un bout. J'avais remarqué qu'en Gaspésie l'été, le soleil se couchait tôt.
Bref, je suis lève-tôt, j'aurai de la lumière en me levant... Mais bon, en sortant de l'école,vers 4-5 heures il va faire déjà noir... L'hiver ici, j'imagine déjà qu'à 15 h 30 ça va commencer et qu'à 4h il fera tout à fait noir...
Ce n'est pas guai quand on y songe. A se demander, pourquoi il appelle ça l'heure normale.
Bref, je suis lève-tôt, j'aurai de la lumière en me levant... Mais bon, en sortant de l'école,vers 4-5 heures il va faire déjà noir... L'hiver ici, j'imagine déjà qu'à 15 h 30 ça va commencer et qu'à 4h il fera tout à fait noir...
Ce n'est pas guai quand on y songe. A se demander, pourquoi il appelle ça l'heure normale.
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