En ce moment, avec la folie ambiante au sujet de la grippe A h1n1, on se demande franchement où elle est passée.
Objectivement, on a des listes de morts, moins que dans la grippe courante. On a aussi des cas bizarres qui étaient en apparente bonne santé. On a des gouvernements qui ont suivi des mots d’ordre de l’OMS, prompte à appeler pandémie cette souche étrange et nouvelle, alors que les grippes courantes en sont aussi sans qu’on en fasse tout un plat même si elle tue 250 000 personnes par année, d’investir des sommes faramineuses dans des vaccins dans un contexte de crise économique. On est presque tous, majeurs et vaccinés, donc bien sensibilisés à la théorie de Pasteur par nos bons shows de machines et de sciences du dimanche soir.
Objectivement, une grippe, toute grippe donne l’impression qu’un train nous passe dessus…Même si on le répète pour faire sensation au sujet de la grippe A… Les journaux n’ont pas grand-chose à se mettre sous la dent, les USA sont en déprime de subprimes! Sont en train de perdre doucement leur influenza hégémonique.
Donc, faut vacciner.
En même temps, objectivement, dépenser de l’argent pour rien ce n’est pas très bien vu, surtout quand la finance a fait des bévues, n’a pas tenu ses promesses et a créé des dettes objectivement astronomiques qu’on a épongé en douce avec des fonds publiques. Objectivement, la science, c’est aussi une industrie économique et marketing qui fait de grosses affaires. Objectivement, la science et sa méthode, bien qu’elle soit une démarche rigoureuse permettant parfois d’objectiver des processus naturels assez obscurs, n’est pas à l’abri du dévoiement, de la manipulation de données. Pour avoir fait un B.Sc. dans ma vie et côtoyé de près des demandeurs de subventions, pour avoir eu des chums qui ont été témoin de traficotage de données pour qu’un directeur de recherche puisse toujours jouir de sa notoriété et, au passage, continuer d’avoir les plus grosses subventions du département, je me suis toujours par la suite gardé un petite gêne au sujet de la religion des sciences et de ses vérités… Comme l’a dit avec à propos un humoriste de chez nous, ceux qui font des remèdes pour le diabète, font 6 milliards de profits par an… Si quelqu’un s’avise de trouver une solution définitive à ce problème, cette compagnie perd 6 milliards par an et tous ses actionnaires rentiers aussi... Combien de jobs directs et indirects dépendent de l’existence du diabète? La maladie, qu’on le veuille ou non, légitimise des pans entiers d’économie. Quand on pense au nombre de fonds de pensions investis dans des actions de pharmaceutiques, on découvre que les flux financiers de cette activité font vivre pas mal de gens.
Après, je me suis dit que la vérité est difficile à saisir, pas toujours aisé à établir, on a même intérêt à la créer ou à l’entretenir pour ne pas que la structure s’effondre.
Elle reste provisoire, relative comme l’affirme d’ailleurs les épistémologues de la science, ces gens qui réfléchissent à la valeur de la méthode scientifique.
En bout de ligne, la pandémie qui nous affecte n’est-elle pas cette interdépendance internationale ou tout s’interpénètre pour nous ficeler dans des nœuds inextricables où la vérité, celle qui s’objective, n’a plus aucune chance d’exister tellement les intérêts de tellement de gens en dépendent? La grippe Ah1n1 sonne comme la grippe à chaînes…
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