Le droit à l’éducation a certainement son prix. De nos
jours, nous avons pratiquement tous profité de l’instruction gratuite ou, enfin, nous en
avions la possibilité. Nous payons tous des impôts et des taxes pour continuer
de donner à tous ces bases qui permettent à chaque être humain de se développer
et à l’humanité de poursuivre son développement.
Je suis surpris parfois de voir autant de gens s’immiscer dans le processus pour faire en sorte, par exemple, que les programmes de français deviennent un vecteur permettant aux produits culturels de trouver un marché.
Je suis surpris parfois de voir autant de gens s’immiscer dans le processus pour faire en sorte, par exemple, que les programmes de français deviennent un vecteur permettant aux produits culturels de trouver un marché.
Selon le programme de français, je devrais donner une certaine
priorité à la culture. Je suis rien de moins qu'un «passeur» de culture. Je me croyais prof de français, mais bon. De nos jours, les habiletés de base en français sont
moins travaillées pour que les élèves aillent aux théâtres ou préparent des entrevues
avec des auteurs, par exemple. Je ne suis pas contre. Je ne vois pas de mal à ces visites. Je ne vois pas de mal à faire des projets, à s’intéresser à la
culture mais, parfois, je me demande si la communauté d’apprentissage ne se perd
pas en chemin dans une inefficacité troublante.
Quand je vois passer les catalogues d’auteurs à disposition pour des rencontres avec nos jeunes, je suis souvent intrigué par leur nombre. Désolé, mais l'école ne peut pas faire vivre tous ces gens. Et il n’y a pas qu’eux sur le marché : des motivateurs aux études, des scientifiques disposés à donner des conférences, des groupes qui font des spectacles pour de la prévention ou pour des causes, d'autres qui proposent mille ateliers tous plus intéressants les uns que les autres, etc. On serait surpris de la quantité d’offres de service que l’on propose au Mels et qui sont très souvent transmises aux directions et aux enseignants. L’école est devenue tellement sollicitée, c’est incroyable.
Quand je vois passer les catalogues d’auteurs à disposition pour des rencontres avec nos jeunes, je suis souvent intrigué par leur nombre. Désolé, mais l'école ne peut pas faire vivre tous ces gens. Et il n’y a pas qu’eux sur le marché : des motivateurs aux études, des scientifiques disposés à donner des conférences, des groupes qui font des spectacles pour de la prévention ou pour des causes, d'autres qui proposent mille ateliers tous plus intéressants les uns que les autres, etc. On serait surpris de la quantité d’offres de service que l’on propose au Mels et qui sont très souvent transmises aux directions et aux enseignants. L’école est devenue tellement sollicitée, c’est incroyable.
Nos jeunes n’ont plus de temps pour s’exercer correctement à
la grammaire du français, par exemple. De plus, pour répondre à ces exigences nouvelles, on doit de nos jours les faire disserter
sur des sujets d’une complexité qui les dépassent trop souvent ou les intéressent peu
encore, car leur appareil intellectuel est souvent encore insuffisamment
développé pour s’en nourrir. L’aspect
«nutritif», adapté à nos besoins du moment, est assez important dans
le processus d'acquisition pour ce que j'en observe.
J'ai l'impression que la pression est forte pour qu'on oriente nos objectifs vers des buts qui souvent servent peu la cause importante à travailler avec nos jeunes: développer leurs habiletés de base pour continuer leurs études ou se débrouiller dans la vie moderne. Là, on travaille souvent leurs intérêts pour les orienter vers des produits de consommations culturels ou pour adhérer à des causes, certes nobles, mais d'une complexité peu adaptée à leur entendement.
Et pendant ce temps, ils savent de moins en moins compter, de moins en moins écrire, ils sont perdus dans leurs lectures, ils mettent le Pérou à côté du Népal et ne retiennent pas grand chose de nos leçons, parce qu'il n'y a plus le temps ni la priorité de répéter l'essentiel.
6 commentaires:
Inviter des écrivains en classe est devenu une industrie subventionnée en passant. Tu as un catalogue, tu choisis l'écrivain, tu remplis de la paperasse, tu as une subvention, l'écrivain vient à ton école avec en prime des exemplaires pour ta classe.
Qui établit les écrivains se retrouvant dans ce catalogues? À l'aide de quels critères?
Juste pour te montrer où va cette dérive: les journalistes doivent maintenant payer pour rencontrer des artistes en lien avec leur dernière production.
http://blogues.radio-canada.ca/ombudsman/archives/1605
Pour répondre aux questions du prof masqué au sujet des écrivains à l'école, c'est l'UNEQ qui s'occupe de ce dossier. Les auteurs doivent remplir le formulaire aux 2 ans. Il y a différents critères, parmi ceux-ci celui d'avoir publié au moins 2 livres dans les 5 dernières années.
Les auteurs aussi, tout comme les enseignants, doivent souvent remplir de la paperasse.
http://www.mcccf.gouv.qc.ca/index.php?id=3586
Excellent billet que j'aurais aimé écrire... ;)
Très juste. L'école est en train de devenir une annexe du Salon du livre. Du milieu théâtral, elle l'est depuis longtemps. Au cégep, on reçoit à chaque semaine des publicités par courriel et régulièrement des dépliants nous invitant à telle ou telle nouvelle production théâtrale. Et il faut voir ces dépliants, ces programmes, imprimés à grands frais sur du papier luxueux.
Julie: merci des précisions.
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