J'ai pas l'habitude de féliciter les journalistes de Radio-Canada-RDI, mais bon hier j'ai bien aimé voir Parizeau commenter l'affaire de la Caisse de dépôt et aussi cette petite «vérification faite» de Vincent Maisonneuve où l'on a commencé à comprendre que derrière les déclarations jovialistes et penaudes de la veille des dirigeants de la Caisse de dépôt et de placement du Québec, il y a tout de même un certain nombre d'actions prises par ces gens d'expériences qui questionnent et qui ressemblent drôlement à une imitation des Américains dans l'affaire des «Subprimes».
On a appris que l'investissement dans le papier commercial (PCAA) n'était peut-être pas aussi sûr que le triple A présenté en guise d'excuses. Une agence torontoise d'évaluation les notait AAA, alors que 3 agences américaines refusaient de le faire parce que le règlement ne protégeait pas assez les investisseurs. Tout de suite, on se demande comment de si bons gestionnaires payés des centaines de milliers de dollars par année ne pouvaient pas être au courant de si subtiles détails.
Mais ce n'était pas tout. Ces bouquets merdiques(sorte de CDO) de crédits hypothécaires, de cartes de crédits et de prêts auto, ont été vendu par Coventree dont la caisse de dépôt était le principal actionnaire en 2006. Bref, la caisse a acheté sans plafond pour plus d'une dizaine de milliards de ces papiers douteux fabriqués... par elle-même en un sens!
C'est Henri-Paul Rousseau qui aurait permis tout cela qui travaille maintenant pour Power Corporation.
Bref, on a réussi à affaiblir un pilier important de la richesse collective du Québec...
A-t-on ouvert une boîte de pandore hier à Radio-Can? En tout cas, on semble vouloir la refermer bien vite: en même temps, une autre agence de notation de Toronto vient à la rescousse de Charest et sa ministre Forget, qui sont en train de se faire mettre aussi en boite par les péquistes qui veulent gratter à fond cette histoire, et annonce mettre sous surveillance la note AAA de la Caisse devenue trop politisée...
Ajout: je suis tombé ce matin sur ces articles éclairant d'un point de vue souverainiste de ce qui se passe à la Caisse de Dépôt et de Placement du Québec, on y rappelle l'enjeu de cet outil de développement de la richesse économique du Québec tel qu'imaginé par Jacques Parizeau. Enfin, on montre comment les déboires de la Caisse s'inscrivent dans une stratégie fédéraliste de couper les outils d'émancipation de la société québécoise. On y approfondit les drôles de collusion entre des sociétés torontoises et des partenaires québécois de plus en plus détournés vers des visées et orientation centralisatrice et la présence de l'ombre de Power corp. dans toute l'affaire.
Je continue à croire qu'on aimerait bien enterrer cette histoire pas très propre...
Petite histoire de la caisse
Une victime consentante
La cote AAA des PCAA (excuse mensonger)
2 commentaires:
"C'est Henri-Paul Rouleau"
Je crois que c'est Rousseau.
Merci!
Il y a un mois, j'avais pas enregistré le bon nom, faut croire. C'est pas le genre de copain que je fréquente souvent!
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