Pages

samedi 5 mai 2012

Droit d'auteurs, éducation et le Mels

C'est franchement intéressant de constater qu'au ministère, on nous envoie cette année cette précision dont je reformule l'esprit, faute d'avoir le texte sous les yeux: on peut utiliser les copies restantes de l'épreuve unique pour des fins pédagogiques, mais si on veut la reproduire, la photocopier en  somme, il faudra remplir un formulaire et je ne sais trop acquitter des droits d'auteurs? Que  dois-je comprendre: vais-je faire travailler en équipe mes jeunes sur 2 copies restantes l'an prochain pour les exercer?

Bref, va-t-on instaurer une haute surveillance pour nous empêcher de prendre des examens des années antérieures pour exercer nos jeunes?

On n'a même plus les moyens au ministère de payer des droits étendus de reproduction pour des fins éducatives? Ou on vient de s'apercevoir que les pratiques courantes des enseignants sont illégales? On ne peut pas se forcer pour choisir des textes publiés sur internet et libres de droits? 


Et ces auteurs, n'ont-ils que le signe $ dans la tête? Alors que d'après le sujet cette année, qui concernait l'empreinte écologique à réduire pour sauver le monde, il me semblait que ces gens voulaient changer le monde, sauver le monde. Ces extraits de chapitre de livres ne sont-ils pas déjà de formidables vitrines pour la vente de leurs ouvrages? Et pour ces articles de journaux ou de revues qui parlent de la vie d'hommes, de stars, d'associations sportives et de familles qui ont accepté de remplir de jolis questionnaires et de parler de leur désir d'être plus écolos, paie-t-on des redevances à ces gens qui alimentent leur business?


C'est beau dans le principe toutes ces joliesses éthiques et la bureaucratie de formulaires, mais je ne fais pas du business, mais de l'éducation

Quand on pense que ces dernières années, on entend couramment des directions dirent qu'il n'y a plus de manuels à acheter, qu'il suffit de piger sur internet. 


J'en ai marre de ces gens qui «marchandisent» tout, qui nous enfoncent dans l'esprit que les individus sont des particules de l'univers en droit de réclamer la propriété sur toute chose. C'est cette propagande qui fait que l'aristocratie de libertariens du monde des marchands gagne sa bataille contre l'idéal démocratique battu et maitrisé par les FMI et autres fascismes en col blanc bourrés de frics de ce monde.


Ce texte de blogue est libre de droit, car il est aussi l'expression purement gratuite d'idées d'un humain qui est redevable et reconnaissant à l'humanité de s'être développé au point de pouvoir réfléchir et partager ses idées. Grâce au métier que j'exerce, je gagne déjà beaucoup pour bien vivre dans un monde où un bon 90% de l'humanité pourrait m'envier, je ne vais pas en réclamer davantage au nom de la propriété, ce vieux concept émanent du passé remontant à une époque où les plus puissants s'imposaient sur des territoires par la force pour exclure tous les autres de leurs droits d'honnêtes hommes et les asservir.

19 commentaires:

Le professeur masqué a dit…

Une pure connerie. Les élèves aimaient tellement les extraits servant aux examens qu'on achetait les romans quand on avait des sous. Mais cette mesure m'a tellement fait sué que je me suis découvert une préférence pour des textes libres de droit... Et tant pis pour cette culture du fric...

Jonathan Livingston a dit…

Moi aussi, j'ai acheté des romans parce que j'en avais lu des extraits dans des examens. Mais on en fait de moins en moins de ce genre d'examens et oui, je passe des romans libres de droits sur photocopies tant il est chiant de devoir toujours s'occuper de remplir des formulaires et de faire des suivis de commandes et de courir après les sous, etc.

Le professeur masqué a dit…

J'ai même pensé écrire à l'UNEQ pour lui signifier à quel point cette attitude est merdique.

Unknown a dit…

Effectivement, cette mesure me semble extrême. C'est très dommage. Par contre votre démagogie anti-auteur est très dommageable aussi. Ces gens travaillent, vous voulez qu'ils soient payés comment. Un auteur gagne entre 1 et 2$ par livre, vous croyez que vous les faites vivre?

Pourquoi dénoncer une mesure bureaucratique abusive doit-il devenir un lynchage? Vous dites que vous achetez le livre quand vous le trouvez bon. Savez-vous qu'en moyenne les Québécois achètent quatre livres par année? Voilà une industrie qui vit richement...

Au nom des auteurs et des éditeurs, je vous garantie que nous continuerons à écrire et à signer nos oeuvres avec fierté. Nous le faisons en espérant que des gens reconnaissent la valeur de notre travail.

Comme citoyenne, je vais continuer à me battre pour la reconnaissance de votre travail aussi même s'il est maintenant clair que vous ne nous rendrez pas la politesse.

PS: Vous devriez passer vos textes à Antidote, ça aurait l'air moins fou pour un prof.

Lucille Bisson a dit…

J'ose espérer que vos propos sont teintés d'humour et que rien dans votre texte n’a un semblant de fondement.

J'ose espérer que dans un marché comme celui du Québec, ou 99,9% des auteurs doivent travailler en même temps qu'écrire, vous n'êtes pas sérieux dans vos propos.

Les droits d'auteurs sont la paye que reçoivent les écrivains pour des dizaines, des centaines d'heures passées devant leur écran à pondre des manuscrits.

Et si demain matin, je vous disais qu'à compter d'aujourd'hui, vous devrez enseigner le français, l'anglais, les mathématiques, l'éducation physique, la chimie, la physique, et ce, toute l'année scolaire. Votre nouvel horaire compte un travail continu de 8h à 16h, sans pause, ni période de préparation. Vous diriez quoi ? N'est-ce pas pour cela que vous avez étudié: ENSEIGNER ? N'est-ce pas pour cela que je vous paye, avec mes taxes : ENSEIGNER ? Pourquoi je devrais faire la différence entre vos compétences et vos capacités à enseigner? Vous êtes un prof... alors ENSEIGNEZ !

Je vous invite à inviter – avec rémunération, bien sûr - un auteur lors de votre prochaine PE. Il saura vous éduquer sur les droits d'auteur, puisque semble-t-il vous avez coulé cette matière lors de vos nombreuses années d'études que j'ai en parti financées avec mes impôts.

Avant de dire des âneries... faudrait voir les impacts qu'ils peuvent avoir ! Merci, bonsoir !!

Anonyme a dit…

Bonjour! Pourquoi n'enseigneriez-vous pas gratuitement si vous faites de l'éducation et non du business? Il me semble que le savoir humain doit être partagé comme le plus grand trésor du monde!
Après tout, ce vieux concept de propriété (qui inclus l'hypothèque et tout ce qui coute quelque chose dans la vie - presque rien!) ne doit certainement pas s'appliquer a vous...

Dany Leclair a dit…

je suis prof et écrivain, je peux comprendre que c'est embêtant de devoir déclarer les reproductions de certains textes, mais quand on travaille sur un roman pendant 5 ans, il me semble que c'est un minimum d'être payé pour nos efforts.

un roman au Québec dépasse rarement les mille exemplaires, à 10% de redevances, faites le calcul, les écrivains sont loin de rouler sur l'or !

Il faudrait davantage blâmer le ministère qui n'accorde pas de financement suffisant.

Jonathan Livingston a dit…

Bon, on semble se donner le mot pour me lyncher car, depuis 1 heure, les commentaires fusent à un rythme fabuleux encore jamais vu sur ce blogue peu visité.

Disons tout de suite à ces commentateurs vexés (un peu vexant aussi!) que ces auteurs que je visais, oui avec un certain humour cinglant qui est adressé surtout aux fonctionnaires du Mels qui nous embêtent continuellement, sont ceux de 5 articles de journaux, un d'une revue et deux extraits de chapitre de deux livres sur l'écologie planétaire en péril qui apparaissait dans le cahier de préparation de l'examen de 5e secondaire cette année.

Pas de grandes œuvres, ou de romans, pas de pièces de théâtre, pas de la création littéraire de longue haleine qui mérite évidemment rétribution si on juge qu'elle en vaut la peine pour la publier et l’acheter. Non, des articles de journaux consultables très probablement sur internet dans les sites de ces journaux qui nous ouvrent, en passant, la porte pour leurs archives à des coûts très modestes. Et deux bouquins à qui on offre une vitrine, qui doivent en plus se lire tout à fait gratuitement si on peut les emprunter gratuitement dans une bibliothèque de quartier.

Je me demandais franchement s'il valait vraiment la peine qu'on embête les enseignants qui choisissent ce genre d'exemplaire l'an prochain pour exercer leurs élèves aux épreuves ministérielles. On n’est pas là en train de mener un business, mais de faire de l’éducation. Celle qui amène certains jeunes à s’intéresser à ce que d’autres pensent et à acheter éventuellement des bouquins qui développent des idées et d’autres qui racontent de façon intéressante de bonnes histoires.

Jonathan Livingston a dit…

Allez-vous vous offusquer? Nos bibliothèques achètent de vos livres souvent sur nos recommandations et les passent à plusieurs élèves à tour de rôle sans leur faire payer plus de droits d'auteurs.

J'ai lu je ne sais combien de livres sur lesquels je n'avais pas payé de droits de cette manière et j'ai aussi plus que fait ma part à en payer en achetant des livres dans ma vie.

Je n'ai certainement pas le talent des auteurs de littérature ni leur patience, mais je n'y peux rien si ce n'est pas le métier le plus rétribué du monde.

Lucille Bisson a dit…

Pour continuer dans le même ordre d'idées de mon commentaire précédent, c'est comme si je vous disais qu'un prof de français (et j'ose espérer que vous n'enseignez pas le français, vu la piètre qualité de vos textes) à plus de valeur qu'un prof de musique ou qu'un prof d'arts plastiques.

Un texte est un texte peu importe qui l'a écrit et dans quel médium il se retrouve. Il a une valeur égale qui ne se négocie pas, et ce, même si ça vous dérange!

Et copier un texte sur Internet, ça s'appelle du plagiat !

Les bibliothèques paient des redevances aux auteurs ! Informez-vous :)

Jonathan Livingston a dit…

On verse des redevances sur les livres empruntés dans une bibliothèque? On en apprend tous les jours. Bref, nos bibliothèques de classe semblent tout à fait illégales! Et je ne suis plus sûr si je peux prêter mes livres ou même les donner à mes amis, ce qui arrivent souvent parce que j'oublie où ils sont passés...

Pour le reste, Madame Bisson, j'ai l'amabilité de vous publier dans mon espace de réflexion que j'ouvre aux internautes, je m'attendrais à un peu plus de retenu. Les attaques ne me semblent pas nécessaires. Je sais ce que je fais, je sais ce que je vaux. Je ne suis pas en train de faire de la rédaction mais en train de bloguer mes questionnements, mes frustrations, mes incompréhensions ou de partager certaines expériences et réflexion liée à mon métier. Je ne suis pas un site qui se qualifierait pour être une source de confiance! Car, évidemment, si c'était je prétendais à ce sérieux, je me ferais relire comme tout ceux qui se font publier dans ces endroits sérieux.

Puis-je lire sur Internet? Les sites versent des redevances par nombre de clics aussi? Si c'est le cas, il faut que je m'informe, la polémique pourrait être un filon payant! Et franchement, plus vous m'en dites et moins je vous plains!

Franchement, malgré le prix des insultes, je suis bien content d'apprendre tout ceci.

Jonathan Livingston a dit…

Oui je peux vous le dire et voir aussi des fautes dans vos interventions, Madame, comme dans le passage «à plus de valeur que». Mais bon, parce que je suis prof et que je vois des myriades de fautes tous les jours, je vais mettre sur le compte de l'émotion la distraction qui a fait que vous l'avez faite précisément juste après la parenthèse que vous fermiez pour vilipender ma compétence à exercer mon métier.

Évidemment, je ne soigne pas toujours vraiment mon style, ni ne me casse ici la tête longtemps sur la syntaxe. Je suis en zone libre et de relâchement après celle de l'exigence constante.

Le professeur masqué a dit…

Unknow: je suis auteur et je sais à quoi ressemble un chèque d'un éditeur. Par contre, savez-vous à combien se chiffre l'exposure donné par l'utilisation d'un extrait de roman ou d'un texte pour un examen du MELS? Cet exposure entraine des ventes. Dans une logique du marché, ce sont les auteurs (et les éditeurs) qui devraient payer pour voir leur roman utilisé! Mais on vit dans un monde où c'est l'État qui doit toujours payer. Cela me donne l'impression de gens qui veulent le beurre, l'argent du beurre et plus encore.

Mme Bisson et M. Leclerc: le statut financier précaire des écrivains est un débat complexe. Ceux-ci sont des travailleurs autonomes. Dans un logique de marché, est-ce que tous les travailleurs autonomes doivent vivre de leur métier? De même pour les artistes? Voulez-vous que tous les écrivains soient subventionnés par l'État? Selon quels critères? En passant, le monde de l'édition l'est largement, mais ce sont rarement les auteurs qui touchent les bénéfices des subventions gouvernementales. Voilà peut-être un endroit où consacrer vos énergies. Pour avoir été édité, j'ai compris comment s'établit le rapport de force éditeur-auteur. J'ai même refusé un contrat avec une maison d'édition scolaire parce que trop peu payant.

Mme Bison: «Un texte est un texte peu importe qui l'a écrit et dans quel médium il se retrouve. Il a une valeur égale qui ne se négocie pas, et ce, même si ça vous dérange!» Dans une logique de marché, logique à laquelle vous faites implicitement appel en demandant à être payée pur votre travail, ce raisonnement est faux.

En soi, l'anecdote que relève le Prof Solitaire ici est simplement caractéristique du monde de l'éducation. Ce dernier est une vache à lait du monde culturel. Quand les profs ont décidé de boycotter les activités parascolaires, les compagnies de théâtre nous ont fait la morale à l'effet que nous allions tuer leur entreprise et, accessoirement, réduire l'accès des jeune à la culture. Il a fallu leur expliquer que la majorité du temps, ces activités étaient faites en partie de façon bénévole pour que certaines compagnies baissent le ton et soient moins hargneuses.

Les mondes de la culture et de l'éducation devraient marcher main dans la main puisqu'ils ont bien des intérêts communs. Ce ne sont pas les parents Québécois qui initient leurs enfants à la culture. À cet égard, en Europe, les enseignants jouissent d'un meilleur statut auprès des institutions culturelles. En Ontario, j'ai même eu un rabais dans certains musées parce que je suis enseignant et donc susceptibles d'être un passeur culturel.

Mais oui, certains artistes marchandisent tout. Aujourd'hui, il faut payer pour inviter un auteur en classe. Payer alors qu'on invite. Je suis désolé mais à partir de ce moment, je passe à une autre activité. C'est mon droit comme «enseignant consommateur», tout comme c'est aussi mon droit d'aller vers des oeuvres libres de tout droit pour éviter la bureaucratie du remplissage de fiches et de papier.

Lucille Bisson a dit…

Cher prof masqué ! J'ai besoin d'un enseignant pour donner des séances privés à des élèves en difficultés après les heures d'école, du lundi au vendredi de 16h30 à 20h30. Je vous lance l'invitation !

Étant donné que je vous invite, je comprendrais donc que vous ferez ce travail gracieusement, sans aucune rémunération et avec un énorme sourire étant donné qu'avec mes taxes, je paye chèrement votre salaire d'enseignant pour travailler 10 mois par année (avec congés payés à Noël et à la semaine de relâche, en plus de toutes les journées PE)!

Alors, prière de me faire parvenir vos coordonnées afin que je puisse vous référer les enfants qui sont dans le besoin et qui ont un URGENT besoin de vos grandes connaissances ! Ils vous en seront éternellement reconnaissants d'avoir mis votre temps, votre disponibilité, votre argent, votre connaissance et votre bonne volonté à leur succès scolaire.

:)

Jonathan Livingston a dit…

Après toutes ces attaques et ces interprétations, peut-être faudrait-il relire attentivement mon billet dont je reformule ici les grandes lignes avec quelques explications.

Je m'offusque de devoir encore remplir des papiers pour pouvoir faire une chose simple: faire des photocopies d'un examen antérieur pour exercer mes élèves.

Je me demande pourquoi le Mels ne peut pas conclure des ententes ou choisir des textes qui nous épargneraient ces embêtements.

Ensuite, je pose la question: pourquoi ces auteurs choisis (pas tous les auteurs de la planète) pour apparaître dans ces documents ne voient pas la formidable vitrine («exposure») que cela leur donne. Et ensuite, je fais un commentaire sur les articles de journaux et prend à parti ces journaux, pas les auteurs des articles qui, de toute façon, ont probablement été payés depuis longtemps pour leurs articles.

Puis, j'affirme que je ne fais pas du business, mais de l'éducation. (Qui est une forme de partage collectif pour le bien commun). Car, on dirait que certains oublient ce qu'est la mission de l'école dans cette histoire.

Ensuite, je parle de ces contradictions dans notre système, où d'un côté, on nous dit de payer des droits d'auteur et de l'autre de piger sur Internet pour ne pas avoir à nous acheter, en payant des droits, du matériel scolaire. Je n'incitais pas au plagiat comme on m'a prêté l'intention plus haut.

Jusque-là pas de jugements sur les auteurs ni les droits d'auteurs. Je ne vois pas de démagogie. Je ne dis pas que ces gens roulent sur l'or, je ne dis pas que c'est payant d'être auteur. Comme on m'a fait dire.

Bon, enfin oui, mon dernier paragraphe, pouvait par association laisser penser que je jugeais en bloc tout ce marché. Il n'était probablement pas nécessaire. Mais bon, je l'ai écrit, contre une certaine façon de voir la société, contre une certaine idéologie qui, de nos jours, voudraient réinstaurer le pouvoir des gens en moyen contre l'État qui apporte depuis les années 60 au Québec une certaine égalité des chances et un certain esprit de partage collectif que l'on avait peu connu dans le passé et où la majorité des Québécois vivaient pauvrement. En passant, les écrivains étaient rares au Québec à cette époque.

Cette manière de faire de mes actes d'enseignants des actes d'achat quand je prépare mes cours m'indisposent assez car, dans notre métier, nous avons rarement le temps de nous occuper de ces questions matérielles. Nos impératifs, qui sont énergivores, vont beaucoup à trouver un matériel de travail (dans mon cas, des textes à travailler) qui convient à nos élèves malgré souvent le caractère inapproprié de celui qu'on met à notre disposition dans nos écoles. Ces recherches consomment beaucoup de temps. Et ce travail n’est pas bien reconnu dans nos horaires. Comme si un enseignant, comme par magie, connaissait tous les textes, m’avait pas à prendre et à perdre du temps pour lire d’avance des textes pour choisir et s’approprier ce qu’il fait vivre en classe à ses élèves. Si les manuels scolaires étaient remplis de textes accessibles au moins et d’exercices appropriés, on arrêterait de se prendre le chou… Ce n’est malheureusement pas souvent le cas, surtout quand on travaille avec des jeunes de niveau moyen ou en difficulté.

Comme tel, je n'ai rien contre les droits d'auteur sur les œuvres écrites de qualité. Je me pose la question de savoir jusqu'où va ce droit. Et faut-il toujours vraiment monnayer tout texte, en toute circonstance?

Dans ce cas, fermons nos blogues et arrêtons d'écrire sans rémunération.

Le professeur masqué a dit…

Mme Bisson: le propre d'une invitation, et vous devez le savoir tout comme moi, est d'être non contraignante à ce que je sache. : )

Pour le reste de votre intervention, en quoi est-elle pertinente à l'idée principale débattue ici? En quoi parler des conditions de travail des enseignants est-il relié directement à la notion des droits d'auteur en éducation?

Par ailleurs, vous mettez sur le même pied une conférence d'une heure à six heures de récupération par jour pendant des jours. Il faut le faire quand même!

Peut-on rester sur le sujet central de ce billet et ne pas verser dans les commentaires ou attaques personnelles?

À votre logique de marché, j'ai répondu par une logique du marché, soit qu'un texte utilisé par le MELS bénéficie d'un exposure appréciable et potentiellement monnayable.

De même, j'ai indiqué que tous les textes n'ont pas la même valeur dans une logique de marché, contrairement à ce que vous affirmez.

Enfin, dans un logique de marché, est-ce que tous les travailleurs autonomes doivent vivre de leur métier? Plus encore, voulez-vous que tous les écrivains soient subventionnés par l'État? Selon quels critères?

En passant, il est incorrect de prétendre que copier un texte publié sur Internet est du plagiat. Certains textes sont libres de droits. Dans d'autres cas, il est possible de recopier des extraits de ceux-ci suivant certaines conditions. Juste par curiosité, quelle est votre formation en ce qui a trait aux droits d'auteur?

Le professeur masqué a dit…

Jonathan: ton premier commentaire est un excellent résumé de ta pensée. Le deuxième dévie du débat principal et est inutile. Il n'apporte rien aux questions initiales que tu as soulevées.

Jonathan Livingston a dit…

OK, je le retire et en fait une autre entrée.

Le professeur masqué a dit…

Non, pas grave. Un blogue est un texte vivant, avec nos égarements et nos coups de génie. Ne change rien à ce que tu écris. Moi, je suis pour la discussion, pas les vérités toutes faites assénées comme des dictats...