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mercredi 28 novembre 2012

Nouvelles du front pour les Barbe, Bazzo et autres porteurs de culture éclairés!

Nouvelles du front! (Inspirées dans la composition spontanée d'un commentaire laissé chez Le prof qui fesse! au sujet des gens qui pensent à l'éducation idéale sans vivre la réalité de terrain.)

L'éducation est pour moi une relation imparfaite entre un humain qui a appris certaines choses de la vie, et donc ses capacités de mettre en scène les contenus de sa matière en relation avec sa culture générale, et des jeunes qui connaissent encore très peu du monde.

Je suis devenu par un certain hasard de vie enseignant de français, mais j'ouvre aussi mes jeunes, souvent par accident, à la psycho, à la biologie, je parle de l'histoire, de math, de sciences, de tout en fait. Ce matin, j'expliquais l'hypothalamus, l'hypophyse et les hormones à cause d'un texte sur les changements de l'adolescence qui s'offrait pour travailler le texte explicatif. Et j'étais étonné de ce cours de biologie qui n'était plus là comme au temps de ma jeunesse. L'école, c'est souvent cela, faire avec la situation, pour mettre les jeunes en relation avec d'autres savoirs.

Je développe des cerveaux, je me bats contre l'esprit fermé, paresseux, borné, sur son quant-à-soi, à chaque seconde.

Et je fais de mon mieux.

Ouvreur d'horizons...

Je trouve cela plus intéressant que de former des citoyens.

C'est moche, qu'est-ce au fait un citoyen? Une notion anonyme dans un monde sociologique idéal.

Sur le front, je pousse des êtres en chair et en os, avec des facultés diverses (Maude, Sophie, Laeticia, Alex et les autres), à dépasser leur petite existence, à voir autre chose que leur nombril, à faire grandir leur appareil à comprendre des choses. Je les ouvre à ce qu'ils ignoraient au gré de ma rencontre avec eux. Je le fais souvent sans savoir exactement ce qui serait l'idéal pour eux et pour nous tous.

Je le fais simplement convaincu que l'humain si infini, de moi à eux, imparfaitement, se transmet et, quelque part, c'est tout ce qui compte.

Et je vis avec eux et elles au quotidien dans la tourmente de la vie, avec ses hauts et ses bas...

Il est facile de parler de l'éducation idéale, moins de prendre le risque de s'impliquer au quotidien dans l'éducation des jeunes, de jeunes...


2 commentaires:

Louise a dit…

Je viens tout juste de vous lire et moi, je venais tout juste d'écrire, bien humblement, ceci:http://onxclutpas.blogspot.ca/2012/12/lesprit-de-la-droite.html

Jonathan Livingston a dit…

On se rejoint dans le plaisir de ce métier et oui, il vient souvent avec un tas d'emmerdes que certains emmerdeurs déploient dans notre environnement.

Faut apprendre à faire la part des choses et se concentrer sur l'essentiel!

Joyeuses fêtes, Loulou!