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lundi 24 août 2009

Le goéland s'envole toujours plus haut, toujours plus loin...

Je prépare une expédition. Jonathan Livingston ne chialera plus au quotidien... Retour au temps plein dans un contexte éclaté... Je vais entrer dans un cadre d'enseignement exceptionnel dont les conditions sont loin de la norme. Là où je vais, cela deviendra impossible et absurde de témoigner de l'école moderne et de sa dérive vers la grande dissolution et les utopies qui ne touchent plus à terre.

En fait, si j'en parle, ce sera en mon nom, non pas ici, et avec une plume disons plus politique. Mais bon ici et ailleurs j'aurais toujours quelques petites remarques de mon cru à faire partager, probablement plus en lien avec l'actualité.

Écouter les enfants, est-ce bien masculin? En tout cas, on écoute les femmes!

Tiens en passant, j'écoutais justement la radio aujourd'hui. Une dame qui faisait dans le genre présidente de syndicat, venue mousser la rentrée de sa bonne humeur, nous répétait encore qu'il fallait peut-être écouter les jeunes après s'être parlé entre adultes pour savoir ce qu'il faut faire pour contrer le décrochage scolaire. Évidemment, évidemment, comprendre les raisons du décrochage suppose un minimum d'écoute, mais surtout je dirais de compréhension. Étrangement, elle nous parle de ce garçon qui se plaint de vivre entouré toujours de femmes, qu'il n'y a pas de modèle masculin à l'école.

Et je ne sais pourquoi le mot paradoxe a surgi dans mon esprit: que dirait un homme de cette école, c'est qu'on écoute trop tout le monde et qu'on ne comprend pas ce qui s'y joue. L'homme en moi en a assez d'écouter, il veut de l'analyse pertinente, de la compréhension et des plans de travail, de la direction, une action, une paye aussi, un pouvoir d'être respecté, pas des tergiversations, pas des «mémérages», pas des "mon pauvre petit gars, je te comprends, mais on ne peut rien faire avec la réalité qu'il n'y a pas assez de profs masculins".

Il n'y a pas assez d'école masculine, c'est-à-dire moins bavarde et plus active. Contrer le décrochage commence par arrêter le déni et la méthode Coué (autosuggestion positive) qui dope par optimiste alors que rien n'est vraiment fait pour que change les choses significativement. L'écoute, malheureusement, nous ramène trop souvent dans l'ornière des clichés et des culs-de-sac.

Non, ce n'est pas seulement le parascolaire et les bons profs enthousiastes qui gardent à l'école comme nous «clichettait» la dame: c'est la réussite, la vraie, et le sentiment de faire sens. Et je répète encore: à quand une école plus orientée rapidement vers les métiers manuels pour les hommes (et les femmes) dont le talent est là?

Bonne rentrée à tous!

Jo

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