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samedi 10 octobre 2009

Rencontre avec l'insolence

Quand on exerce le métier d'enseignant, on s'habitue, avec les années, à un certain nombre de choses:
1- Tout le monde sait que votre métier en est un de privilégiés;
2- Vous êtes de nature fragile;
3- Vous êtes absolument peu crédibles quand vous dites que votre métier est épuisant;
4- Et puis même la plupart du temps, on s'habitue à l'insolence courante des jeunes;
5- Qu'on a peu de moyens pour se faire respecter;
6- Que rentrer dans une classe d'une nouvelle école, c'est de refaire au prix de beaucoup d'énergie la hiérarchie pourtant naturelle parce qu'un enfant de 8 ans, de nos jours, a des droits et sait mieux que nous , comme tout le monde qui a vu un prof faire d'ailleurs, comment il faut faire notre job;
7- Que pour cette dernière raison, il est difficile de faire apprendre quoi que ce soit et que donc notre métier connaît beaucoup de ratés qui seraient aisément rectifiables si on imposait le respect de facto de l'adulte et d'être attentif quand il parle.
8- Que deux bonnes claques salutaires pour l'avenir d'un jeune sont anti-professionnelles et lynchent son prof en moins de deux!

Bon, je ne m'habitue même aux samedis sur le cul!

Mais bon, cette semaine, ma conjointe a fait de la suppléance! Devinez ce qu'elle a rencontré?

Elle comprend un peu mieux pourquoi je suis allé prendre assez souvent dans ma carrière mon air ailleurs qu'entre les milles murs des écoles.

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