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mardi 23 octobre 2012

Quand formule privée = formule publique, on sait que les conditions de travail vont aller en baissant

Hier, j'ai oublié de dire que, dans les quelques milieux privés que j'ai eu la chance d'approcher, il n'est pas rare qu'on fasse un drôle de petit chantage sur les profs pour qu'ils troquent une partie de leur salaire contre leur sécurité de rester dans un milieu privé avec de bons élèves, moins pires en tous cas que ceux du public. Les DG de ces établissements laissent toujours planer à des syndicats plus qu'amateurs que l'école est au bord de l'abîme. Bref, pour l'échantillon que j'ai examiné, ce sont des milieux qui aiment se dire chanceux de ne pas connaître les affres des classes ordinaires du public. Voilà nos bons profs du privé si compétents en réalité apeurés de se retrouver avec les défis de l'école publique. Cette peur entretenue leur coute 3,4, 5, j'ai vu jusqu'à 8% de leur salaire comparé au public. Tout le monde chiale un temps et la concession est finalement donnée.

Je ne sais pas exactement les conséquences à tirer de ces observations. Mais bon si le privé sait déjà comment moins payer les gens pour enseigner, si on lui propose d'étendre sa compétence dans des secteurs gérés par le public, il va certainement trouver le moyen de capitaliser sur une autre faille pour que ça coûte moins cher.

Diviser pour régner, a déjà dit un certain sage. Le privé, c'est exactement cela pour les conditions de travail de l'enseignant à long terme.

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