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samedi 12 décembre 2009

Dehors les réformistes!

Missiles chargés envoyés sur le planète Raeq, à un Raéquien, qui ne semble plus capable de faire publier ces réflexions douteuses au Devoir. Comme le Raélien, le Raéquien est en passe de perdre toute crédibilité. Le vent tourne. Continuons le combat! Nous sortirons de leur brouillard.



A force de nier la problématique des enfants en difficulté en noyant la classe ordinaire avec vos moins forts en besoin de services réels et adaptés, nous voilà à remarquer que les jeunes décrochent toujours sinon plus qu'avant...

Mais il y a aussi que l'école poursuit maintenant des objectifs mal définis orientés vers des compétences (terme issu du monde des adultes en passant qui exige un appareil intellectuel mature) dans une pédagogie tournée vers l'utilitaire et le contextualisé qui ne favorise pas la maîtrise de savoirs de base, mais l'en distrait.

Bref, la classe ordinaire de secondaire 3 est remplie de jeunes qui arrivent à un cul-de-sac effectif dont personne ne peut plus camoufler la carence. Ils décrochent, et on les laisse aller pour sauver les apparences comme j'ai pu le voir dans différentes écoles ces dernières années...

Je ne militerais pas pour l'égalité des chances de recevoir une éducation douteuse basée sur une compréhension si peu convaincante de la réalité de l'apprentissage dont cette réforme bafoue systématiquement les données objectives dont la connaissance des stades du développement de l'intelligence.

S'offrir pour lire votre conte à dormir debout, jamais! Vous nous prenez vraiment pour des imbéciles avec vos solutions factices. Le pire, c'est que vous y croyez sûrement...

Le soutien académique rendu au bord du décrochage est trop peu trop tard. L'école doit être plus performante en amont, et votre réforme improvisée sans vision claire, que vous avez remise entre les mains des enseignants chargées d'accomplir vos élucubrations sans fondements en les accusant de tous les maux, n'a pas remplie ses promesses. On en a marre de prendre la responsabilité et le stress de cette utopie sur nos épaules. C'est assez!

Il est temps de prendre votre retraite, Monsieur. Que du sang neuf prenne la relève et reformule une vision plus réaliste de la scolarisation de masse...

Il est temps aussi que l'opportunisme politique et le libéralisme, qui a pourtant abondé longtemps dans votre promotion de gourous de l'éducation, arrête de saigner les budgets d'éducation et qu'on remette les moyens d'offrir une organisation décente en place pour répondre intelligemment aux nécessités de scolarisation moderne ou nous laisserons notre place à des nations montantes plus travaillantes et plus intelligentes.

L'école a besoin de structures fonctionnelles, bref de revenir à la classe spéciale et à une segmentation fonctionnelle permettant la formation d'expertises qui s'étaient pourtant développées avant qu'on ne les sacrifie à l'idéologie de l'intégration et à votre renouveau.

L'école a besoin de se dépouiller de toutes ces illusions cognitivistes appliquées prématurément à l'enfant en développement. L'enfant a besoin de retrouver le guide, l'entraineur, le maître qui travaille dans une didactique ciblée accessible en développant les bases et des méthodes d'acquisition disciplinaire. Qu'on remette votre socio-constructivisme à sa place dans le monde adulte.

L'école a besoin du retour d'une approche plus systématique et de sortir de l'utilitarisme de courte vue où chaque acte doit avoir un sens visible pour l'enfant qui ne peut concevoir, il n'est pas équipé pour cela, il faudra le reconnaître, la destinée de sa démarche. On doit le remettre à l'apprentissage qui est répéter pour maîtriser d'abord. Il n'y a qu'à l'école où cette évidence peut être remis en cause à cause de perroquets dans votre genre qui pourtant nous endoctrinez avec ce que vous niez, c'est quand même inouï. Sortez de nos vies, Monsieur.

Il faut cesser de prôner des modèles uniformes pour toutes les disciplines et laisser l'interdisciplinarité aux professionnels et aux adultes. Laissez les spécialistes des disciplines rendre pédagogiques leur connaissance. Sortons les pédagogies indiscutables des écoles qui tuent le dialogue et la collaboration professionnelle dans le monde de l'éducation depuis 10 ans. Ne laissons plus jamais les solutions miracles panacées qui n'ont pas fait leur preuve détruire la tradition scolaire comme vos œuvres l'ont faites avec tant de brio.

L'école est un outil qui doit résister à l'opportunisme et aux modes. Rentabiliser le monde de l'édition ou celui de l'industrie de l'informatique n'est pas son affaire. Elle doit être une organisation prudente, car la destinée de la nation en dépend dans une large mesure.

Enfin, il faut sans jamais oublier les visées finales de l'éducation, oser redéfinir et réfléchir aux acquisitions de bases qui édifient l'appareil intellectuel. Il faut à tout prix enlever la notion de compétence, cette obsession professionnelle, de notre chemin. Elle n'a pas de sens dans le contexte de l'école primaire et secondaire. Qu'on arrête de nous faire évaluer un construit inadapté qui dévalorise nos leçons qui pourtant misent bout à bout peuvent déboucher sur la possibilité, en temps utiles, de développer une compétence: une maîtrise dans un domaine précis, professionnel. La formation de base générale n'a pas à s'occuper de compétences qui est un concept qui rend compte de ce qui est spécifique.



La pédagogie de projet a à retrouver sa place, un outil dans la palette des interventions éducatives et non l'impératif irréalisable et inefficace qu'elle est. On doit laisser cohabiter dans le respect différents styles pédagogiques et non imposer des méthodes uniformes qui ne respectent pas la diversité des personnalités chez les éducateurs.

Voilà ce pourquoi entre autre je milite, démonter votre pédagogie qui nous enfume tous depuis dix ans. Si j'en avais le pouvoir, je virerais illico vous et vos semblables du monde de l'éducation. Vous avez fait suffisamment de dégâts.

De grâce, vous et vos amis, laissez donc la place et tirer votre révérence avec élégance alors qu'il en est encore temps. Car, la grogne va bientôt vous broyer.

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